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30/07/2011
Papi ! Tu sais ce que m’a dit un copain à l’école.
- Non.
- Candide ramène ta trogne, il a tapé sur ma figure, qu’est-ce que c’est une trogne ?
Ton copain est un mal élevé, ce mot ne doit pas être prononcé par un petit enfant, il est pour les garçons débauchés.
- Débauché ?
- Tu ne dis plus jamais ce mot, qu’est-ce que va penser ton père ! Plus jamais tu as bien compris.
- Oui, Papi qu’est-ce que c’est débauché Papi ? Je vais demander à Mamie.
- Mamie ! Mamie !
Mamie rayonnante dans sa belle robe, les cheveux artistiquement coiffés par un coiffeur de grand renom s’approche.
- Oui chéri.
- Mamie qu’est-ce que c’est une trogne ?
Surprise par ce mot dans la bouche de son petit fils elle hésite un instant.
- C’est le museau du petit cochon par exemple quand ta figure est barbouillée par la confiture de framboise tu as une vilaine petite trogne, c’est le groin du cochon.
Candide tapote un peu partout sa figure, file à toute allure vers le corridor où est accroché un miroir s’évertue en tordant sa bouche dans tous les sens à imiter le groin du cochon puis lance des grognements, excité par sa trouvaille il se précipite vers sa Mamie
- Regarde Mamie !
Et Candide sans vergogne se plante devant sa grand-mère tord sa bouche à qui mieux, mieux puis se met à pousser d’énormes grognements.
- Candide peux-tu m’expliquer ce que tu fais là ?
- Je suis un petit cochon, un trognon Mamie, regarde et il y va de plus belle en poussant des cris tels que son père le fouet à la main arrive ;
- Candide tu arrêtes de suite, il brandit le fouet devant lui. Candide pousse des hurlements
- Je ne veux pas aller aux fraises ! Je veux voir mon copain ! Maman ! Maman ! Il s’en va en essuyant ses yeux.
- Tous sur les bicyclettes dans dix minutes compris.
Qu’est-ce que ce bruit ?
- Maman ! Maman !
- Alors ? Tu te prépares on part compris ?
Candide frotte ses yeux,
- Mamie, Mamie dans un dernier sanglot c’est quoi un débauché ?
Mamie pousse un soupir.
- Voyons…demande à ton père.
- Non, je veux pas. La tête basse il envoie quelques légers grognements vers son père.
Ils se sont équipés pour la journée, tout emballé dans des paniers fixés sur les porte bagages, bien chaussés de bottes légères un tee chirt un chapeau de paille un vêtement pour l’ondée ils sont prêts.
Tous sérieux Papi, Marguerite, Eloi, Candide, David respectueux du code la route ils parcourent les cinq kilomètres à bicyclette sous un soleil radieux.
Les victuailles posées sur la nappe par terre dans un coin abrité, les bicyclettes contre un arbre David et Candide s’emploient à aider leur mère.
Maman nous gâte : elle déballe les victuailles que Mamie avec l’aide de Marguerite ont préparé.
- Le dessert les garçons ! Allez ! Allez ! Cherchez !
- Papa regarde cet arbre il est tout creux !
- Fais attention, ne mets pas tes mains à l’intérieur, il y a des bestioles, des crapauds, des chauves souris,
Candide recule
- C’est un arbre trogne.
- Donc papa je peux dire malgré l’interdiction de Papi, approche te trogne tu es un débauché ? Eloi une fraise sauvage dans la main l’écrase entre ses doigts.
- Tu demanderas à ta maîtresse l’explication, je n’ai pas la compétence.
- Papa qu’est-ce que la compétence ? Maman ! Maman qu’est ce qu’un débauché ?
- C’est quelqu’un qui boit trop, mange trop, goûte à tous les plaisirs de la vie avec outrance.
- Alors la trogne débauchée est comparée à cet arbre ?
- Enfin…
- Il est effrayant papa.
- Il va falloir trouver des fraises pour les porter à Mamie, jusque là je n’en vois pas beaucoup. Les doigts remplacent les fourchettes David et Candide gloutons s’étouffent.
- Allons : on mange proprement.
. ..
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Ma copine Jocelyne
Elle m’annonça sans ménagement.
- Ma Chérie : il fallait que ça me tombe dessus.
Je la regardais surprise, j’eus craint une seconde que la foudre lui était tombée dessus mais elle paraissait en bon état même plus ! Bien pomponnée les cheveux bien coiffés rien ne laissait entrevoir ce grand désarroi qui l’amenait vers de sombres pensées et assombrissaient ses beaux yeux.
Ma copine Jocelyne m’envoyait des petits texto par moment, elle demandait si j’allais bien, je la remerciais, lui demandais en réponse à ses petits texo si elle allait bien, nous étions ravies de notre correspondance.
Copines depuis la maternelle nous gardons des contactes.
Cette annonce me touchait particulièrement car cela faisait au moins deux ans que je n’avais reçu ni texto ni visites.
Il y avait plus de gravité plus de sérieux chez elle depuis sa visite précédente et les endroits où sa phrase m’envoyait le gouffre où j'allais m’effrayait je sentais le sol se dérober le plafond s’effondrer, nous étions anéanties toutes les deux face aux graves conséquences entrevues.
- C’est si grave chérie ?
- Ca ne devrait pas ! Pour moi c’est très grave.
- Tu trompes Charles !
- Nous sommes divorcés, je ne te l’avais pas dit ?
- Peut-être, il ne t’aime plus l’ingrat. !
- C’est bien pire, bien pire !
- Alors ?
- Imagine… ! Imagine… !
J’avais beau fouillé dans tous les domaines imaginables ! Mon imagination devant sa silhouette généreuse, capiteuse n’arrivait pas à entrevoir un drame, elle était belle, désirable ;
Je frissonnai, je vis son squelette devant moi, une sueur glacée saisit mon corps. Je repris mes esprits
- Jocelyne ! Jocelyne ! Ca va ?
- Oui.
- Qu’est-ce qui te tombe dessus, peux tu dire cette chose désastreuse, cette tragédie, j’aimerais la connaître, nous en parlerons !
- Tant de choses Christie qui t’arrivent comme ça ! Et hop ! Elle fait claquer ses doigts, la grande fautive c’est notre imagination.
Depuis que j’ai souvenance Jocelyne était une élève studieuse elle raflait toutes les premières places, nous avions un point commun, jouer qui attraperait l’autre pendant la récréation, c’était mon domaine je gagnais. Son parcours lui avait demandé des efforts, je la croyais solide capable de faire face aux situations les plus incongrues.
Elle se signa deux fois m’exhorta à la suivre
- Notre Seigneur Tout Puissant Lui Seul peut m’aider Christie puis elle se signa de nouveau.
J’étais fascinée par sa personnalité que je découvrais ; je fermai les yeux pour entendre la clameur lointaine, la mélodie, la prière douce entrecoupée d’appels, d’acclamations qui sortaient des ténèbres, j’étais sous le charme, machinalement je lui pris la main, murmurai.
- Quelle est ta souffrance.
- Tu ne peux pas comprendre, trop indéfinie...
Je poussais un profond soupir qui avait peine à se terminer ; Elle ne put retenir un sourire, je retrouvai mon entrain.
Nous, nous quittons en faisant claquer quatre bises sur nos joues nous promettant quelques petits texto en attendant de se revoir.
Liliane Boyrie 08/08/2011 .
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Le parapluie
Le bras tendu son parapluie canne dans sa main crispée lançait un anathème dans la gare Montparnasse où j’étais.
Nous étions tous sur le quai et tous comme un seul homme nous allions vers la sortie, masse uniforme pressée, tous uniformément vêtus, la chaleur étouffante nous faisait accélérer le pas pour trouver enfin l’air frais.
Je tirais mon chariot calquais mes pas sur les autres, j’avançais presque au même rythme lorsque me retournant je fus frappée par une silhouette hors du temps ; Dans ses vêtements hivernaux foncés je la distinguais, je ne pouvais que la remarquer. J’étais frappée par son parapluie canne noir qu’elle envoyait le bras tendu, pliée en deux pour tirer sa charge vieille très vieille femme courbée par la peine je pensais. J’allai dans l’allée parallèle pour la voir sans me montrer, je ralentissai ma marche. Elle était vêtue d’habits hivernaux de la tête aux pieds, des bottes qu’il fallait deviner cachés par un pantalon chaud par-dessus une robe en plus pour mieux se protéger une veste longue foncée tenue par une ceinture qui tombait, la capuche sur la tête;
Cassée elle tirait son barda se relevait, s’arrêtait se redressait puis cassée elle repartait les pas comptés le bras tendu son grand parapluie noir dans sa main crispée.
Quel pays l’envoyait ! Etrange personne.
J’évitai les escaliers car si je peux alléger ma peine je ne boude pas les commodités, j’allai prendre l’escalator ; je la retrouvai sur l’esplanade, elle était si facile à remarquer ! Elle portait son bagage peut être de peur de la casser ! Je la regardai impressionnée, elle était jeune, silhouette gracile, fragile. Rodée comme une machine bien huilée elle avançait, le bras tendu parapluie brandi dans sa main crispée qu’elle envoyait comme un trophé, elle comptait ses pas s’arrêtait, repartait ! Elle connaissait son parcours elle allait où son autobus l’attendait.
Autour du monde plus loin un homme bien bâti sympathique m’arrêtait pour faire la publicité de son tee-shirt.
- Vous mesurez ? Monsieur ?
- J’ai raté les deux mètres : un mètre quatre vingt dix huit.
J’allais prendre mon autobus ;
Liliane Boyrie 07/08/2011
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Ce n’est pas raisonnable
La tête inclinée légèrement levée un regard vague, seuls quelques rares battements de cils animaient son paisible visage recevait la douce caresse d’une légère brise qui venait de se lever apportait ce bienfait tant souhaité qu’elle savourait dans un léger sourire et qui retenait Lucien l’empêchait d’ouvrir son journal Le Monde.
Lucien appréciait ce moment calme où il communiquait pleinement avec Christie.
Le chat se tortillait grattait son dos dans des mouvements convulsifs. Christie baissa la tête pour saluer, murmura : ce ne serait pas raisonnable.
- Qu’est-ce qui ne serait pas raisonnable Christie ?
C’était vraie cette pensée lui était sortie tout droit du gosier, elle essayait avec efforts de déglutiner, d’avaler l’innocente phrase qu’elle avait prononcé, qui avait peine à passer ;
Tout comme Lucien, Christie se posait la question.
- Pourrais tu me donner des actes de ta vie qui auraient été déraisonnables ?
Lucien jetait des regards désespérés vers son journal, tentait de le déplier puis le repliait pour mieux se concentrer : voilà une question à laquelle il n’avait pas pensé qui le poussa à réfléchir, ses yeux prirent une expression amusés puis avec le plus grand sérieux qu’il put avoir.
- Oui Christie j’ai eu des actes déraisonnables dans ma vie.
Christie était surprise car jusque là Lucien avait été calme, mesuré, réfléchi, Elle ne le voyait pas faire des folies ; C’est alors qu’elle eut l’idée de mieux entendre ce mot, il était peut être prononcé…non, plutôt il pouvait être pleins d’espoirs renoncés ou de mystères non révélés de secrets inavoués qui feraient déborder la coupe de la sagesse vers d’inaccessibles lieux.
- Et toi Christie ?
La tête tirée comme pour mieux porter le poids de la vérité, les yeux écarquillés sous son front plisser :
- Peut être bien : oui. J’ai pris un crayon et du papier et partout où j’allais je dessinais, j’ai pris aussi mes encres mes pastels pour essayer de capter la nature la belle nature sans penser sans chercher la solution, tu peux imaginer un problème sans solution, tu peux l’imaginer !
- Tu n’étais pas raisonnable Christie, les endroits où tu m’as fait aller sont pourtant merveilleux.
- Je suis fatiguée Lucien, je vais être raisonnable à l’avenir.
Liliane Boyrie 01/08/2011
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L'été 2011
L’été à la maison continue avec un court séjour à Paris où je vais tenter de me distraire avec les touristes du monde entier. L’été 2011 sera inscrit dans les annales pour le disfonctionnement de ma pompe à chaleur et d’inter net. J’espère dans les quatre jours partir apaisée, j’allais de l’un à l’autre impuissante malgré l’intervention de techniciens compétents sauf que la pièce (le volet) a été cassée puis a disparu ! D’où une nouvelle commande du volet cassé au démontage.
Je suis inquiète pour Lucie sa tumeur grossit, ses fonctions vont bien, le problème elle se tape en passant par la chatière se mâche. Je ne sais pas quoi faire !
J’espère que vous passez de bonnes vacances avec un repos bien mérité.
Toutes mes pensées amicales sont pour vous, vous tous qui venez sur mon blog.
Mes jours sont comptés à Paris à cause des chats.
A bientôt 29/07/2011
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Il y a des mots
Il y a des mots qui se murmurent dans l’oreille de peur qu’un souffle les emporte, des mots tendres des mots secrets qui ne peuvent être que murmurés
Je revenais en arrière où tout c’est déchaîné : l’histoire de ma vie.
Il y a des mots du temps passé qui ne peut être divulgué, des mots des êtres bien aimés sans en violer leurs pensées, peuvent ils être racontés ? C’est délicat de raconter des secrets jusque là bien gardés.
- Christie tu es pensive !
Je murmurai.
- Ces mots là doivent s’envoler emportés par la douce brise.
Lucien laisse mon esprit vagabonder ce qui lui permet de lire son journal Le Monde. Intéressé il plie son cher journal s’éloigne de Christie afin de mieux l’entendre.
- Des mots ! Tu dis !
- Oui Lucien des mots chers à mon cœur, ces mots sont si douloureux si tragiques si insoutenables que je m’étonne des moments que la vie inflige, je suis surprise d’avoir choisi ce chemin parmi tant d’autres !
Je lui murmurai un mot à l’oreille son tendre visage se transforma il y avait davantage de tendresse davantage de douceur.
- Quels sont ces mots Christie ?
Je ne trouvai rien à répondre, ces mots là ne pouvaient être dits trop difficile à dévoiler, trop beaux, trop étranges, trop incroyables ils doivent rester enfouis dans moi, enfermés cadenassés ils ne sortiront jamais, à moins que…j’entraînai Lucien dans mon atelier qui sert de salle de séjour, glissai ma main sur un tableau puis sur un autre, l’autre, l’autre encore …
- Ils sont beaux Christie.
- Merci Lucien, ils sont la clef du mystère.
Je sentis un léger vent caresser ma joue, j’effleurai le bras de Lucien.
- Viens retournons nous asseoir
Liliane Boyrie 28/07/2011
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Le point rouge sur le modem signifie qu'il y a une mauvaise réception ! (j'ai toujours eu un point rouge sur mon modem! l'essentiel est d'avoir internet.
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la climatisation
Il suffit de peu de chose pour vous gâcher la vie, j'ai eu des jours où j'ai cru perdre la raison avec ma climatisation, il fallait remplacer le moteur volet d'air il s'est fait attendre deux mois et demi, je dois l'avoir demain enfin ! Les paramètres étaient anarchiques impossible de l'arrêter à peine elle s'arrêtait elle repartait de plus belle en nous envoyant un froid glacial, bizarrement elle s'est mise à fonctionner normalement, puis s'ajoutait une mauvaise interférence avec inter net je devais visser le fil au modem et ça plus qu'il ne fallait ! J'allais de l'un à l'autre désespérée ! Tout semble s'être arrangé lentement. Je vais toutefois aller changer mon modem la petite lampe rouge ne marche pas. Tout semble s'être mis en place.
Je me remets juste du froid de ma pompe à chaleur et du bruit mélodieux ma fois mais si répétitif que nous étions têtanisés devant notre impuissance à l'arrêter !
Liliane Boyrie 27/07/2011
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Histoires de Rinette
Christie assise sur son banc jambes repliées tête dans ses bras somnolait. De sa fenêtre Lucien attendait les signes convenus pour la rejoindre, les jumelles sur les yeux il voyait Christie, il grossit l’image, Christie dormait il alla s’asseoir à son bureau. Elle transgressait les habitudes, il prit son journal Le Monde mais inquiet retourna à la fenêtre constata à nouveau qu’elle dormait, tracassé, sortit, traversa la rue le journal sous le bras pour rejoindre Christie, s’approcha à pas de loup pour ne pas la réveiller ; Christie se redressa pour le saluer.
- Assied toi.
Ils se saluèrent avec leurs habitudes puis s’assirent.
Lucien la connaissait la devinait, il déplia son journal jeta un regard curieux sur Christie interrogatif : chercha l’accord, l’approbation ; Christie allait sombrer doucement vers un demi sommeil.
- Tu te prépares Rinette c’est le jour.
Nous allions chez tante Léa.
Nous allions toutes les semaines voir la tante, maman lisait son feuilleton que la tante prenait soin de garder dans le journal La Charente Libre.
Ce jour là la maison de la tante est fermée nous allons dans le village à sa recherche, c’est un moment pénible car maman fait conversation, je trépigne d’impatience.
- Vous la trouverez dans ses vignes
- Maman ! Maman ! Je vais la chercher tu permets ?
- Vas y je te rejoins.
J’aime tante Léa chaque fois je lui défais son chignon pour voir tomber ses beaux cheveux d’un blanc magnifique mousseux car elle a la grande amabilité de me le permettre.
Je pars en courant d’un trait jusqu’aux vignes où tante Léa cassé en deux (c’est ainsi que je la vois) nettoie ses sillons. C’est le moment où j’aime la voir relever son échine péniblement son visage s’éclaire du sourire le plus beau que j’ai jamais vu malgré sa bouche édentée, je la regarde puis j’enjambe le talus je la rejoins pour l’embrasser.
Nous cheminons ensemble sur la route, j’emboîte mes pas à ses pas ce qui me fait faire des enjambées que je maîtrise en lui prenant la main, alors elle me raconte naturellement son histoire que j’aime entendre.
Je lui tricotais des chaussettes il n’avait jamais froid aux pieds, des moufles il avait les mains au chaud, j’écoute son histoire que je trouve très belle, elle y met une grande douceur, une tendresse, j’imagine les chaussettes tant aimées. Ses yeux brillent d’une flamme qui l’illumine, je lève la tête vers elle pour la regarder.
C’est sa manière à elle de faire vivre son fils, unique, mort sur le champ d’honneur à Verdun
- Voilà maman !
Une fois par semaine nous allons chez tante Léa maman pour lire son feuilleton moi pour brosser les cheveux de tante Léa, maman attrape les sept journaux autant qu’il y a de jours dans la semaine. Tante Léa aime avoir son journal La Charente Libre pendant ce temps je tourne en rond autour de la table, je piste le magnifique peigne en os que je brandis comme un trophée sous les yeux de ma chère tante accompagnée du regard sévère de maman.
- Je peux tante.
Ils étaient magnifiques Christie, tous blancs je défaisais son chignon voyais la belle chevelure se déployer tomber sur ses épaules comme un linceul, je les brossais.
- Ils sont beaux tes cheveux tante, je voudrais des cheveux comme les tiens.
Christie les cinq kilomètres que nous faisions à pied (nous n’avions pas de voiture et la fois où maman a fait du vélo elle a manqué se tuer !) annonciateurs de bonnes choses nous les parcourions joyeusement moi je courais devant m’arrêtais et lançais des Ouh !Ouh ! Avec de grands gestes.
Je tournais ma tête vers Lucien sans le voir car Rinette s’était saisie de mon être, je savais que cet engouement que j’avais pour elle était irrémédiable, je ne pouvais que l’aimer.
- Alors tu étais avec Rinette, Julie ? Les deux Lucien les deux.
- Je suis fier de toi Christie, tu achèves ton tableau ?
- Oui, je mis une hésitation cherchait le souffle sur ma figure qui me rafraîchissait j’étirais mon cou pour le retrouver sentir le bienfait, je bénissais le Seigneur de me régénérer avec cette caresse si douce.
Liliane Boyrie 22/07/2011.
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Histoires de Rinette
Christie était assise sur son banc, songeuse, l’air frais la faisait se serrer contre Lucien qui n’avait pas déplié son journal Le Monde et qui savourait le doux geste de Christie.
Un vase communiquant liait leurs pensées et faisait garder le silence, se comprenant assis là, sur le banc. Lucien décida de rompre le silence par des mots vers ce qu’il savait, qui était.
- Aurais-tu eu des nouvelles de Rinette ?
- Dernièrement elle a réapparu
- Elle t’a parlé ?
- Oui Lucien elle m’a raconté quelques bizarreries qui lui seraient arrivées, elle me surprend, elle passe, dans le temps.
Christie s’était écartée de Lucien qui écoutait l’histoire de Rinette.
Rinette avait une maman comme nous tous, elle connaissait sa diabolique petite fille.
Lucien suivait avec une attention soutenue Christie qu’il encourageait en arrêtant de respirer. Il avait baissé ses lunettes pour mieux entendre, mieux saisir l’histoire de Rinette.
Eh ! Bien dit elle, je contrefaisais les infirmités qui atteignent les malheureuses personnes qui en sont atteintes, les tics entre autres, j’étais une enfant tu comprends bien, la raison et la sagesse l’ont empoté depuis !
Des pulsions me poussaient : je t’explique. Si je me trouvais derrière un malheureux qui se contorsionnait pour marcher comment te dire Christie, je m’infiltrais dans sa peau comme une voleuse je le contrefaisais. Maman me surveillait, elle connaissait sa petite fille elle savait aussi que je maîtrisais la chose pour éviter les esclandres, elle m’avait surpris en train de faire devant la glace les tics d’une personne qui était installée en face de nous dans le téléphérique où nous étions assis mes parents et moi.
- Christie ma chérie tu m’aimes ton amabilité à m’écouter m’envoie vers un moment de ma vie qu’aucun spectacle qui m’ait été donné par la grâce de Dieu, offert par les meilleures troupes les meilleurs acteurs où devant une telle perfection mon cœur s’arrêtait, aucun Christie n’a égalé le jour où ma sœur ma mère et moi nous avons mangé sur la belle table de tante Léa
J’avais une grand tante du genre de l’époque, une jupe noire froncée longue jusqu’aux chevilles sa casaque ajustée par de petites boutons tout le long moulait son buste. C’était ma grand tante qui m’a valu de la part de ma mère les yeux les plus courroucés que l’on peut voir dans les yeux aimants d’une mère.
J’étais envoyée par je ne sais Qui à contrefaire ses pas hésitants qu’elle aidait d’une canne, ma mère me fusillait du regard m’arrêtait net.
Christie chérie je te raconte.
Une maison coquette devant un morceau de terre où des fleurs aux couleurs joyeuses vous accueille, ce jour nous étions invité ma mère ma sœur et moi chez la tante Léa.
Dans sa salle à manger où dans un évier en pierre rustique trônait une burette, c’est un petit récipient avec un manche long creux tu mets de l’eau à l’intérieur avec tu arroses le sol pour éviter de faire voler la poussière ; j’avais pisté la burette et avec l’autorisation de ma tante Léa je m’amusais à dessiner sur le sol des arabesques. J’aimais le coté rustique de la pièce, modeste, j’étais si bien que je dormais comme un bébé chez elle.
Nous étions autour de la grande table qui prenait le tiers de la pièce, une grande, belle table en chêne qu’il te serait impossible de déplacer massive lourde qui prenait un air d’austérité dans cette pièce rustique, authentique.
Christie ma chère, j’avais ma grand tante en face de moi maman à sa droite ma sœur à gauche de la tante Léa. Les mots se comptaient il n’y en avait pas. Le climat de ce repas où la gravité et l’austérité faisaient parti du menu, dans une ambiance explosive tant ma mère me regardait avec une telle sévérité que j’en frissonne encore. Figure toi ma chère tante Léa n’avait plus de dents ! Quand elle mangeait sa bouche s’enfonçait dans son palais c’était une grimace si fantastique si inhabituelle pour moi que j’étais fascinée ; crut-elle ma chère tante me prendre en faute car elle me regardait. Mitraillée par les yeux de ma mère je baissais les yeux.
Je les revois toutes les deux je leur envoie tant d’amour et de remerciements pour avoir compris le gentil petit diablotin sans malice que j’étais, de l’avoir aimé.
C’est l’histoire de ma tante Léa.
Le vent se levait je devais me protéger comme je pouvais de la douce brise qui envoyait mes cheveux dans tous les sens, j’essayais de les retenir mais en vain ;
- Et ton amie Julie ?
- Je la crois avec moi.
- C’est bien.
Liliane 18/07/2011
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17/07/2011
Le silence interrompu par l’aboiement d’un chien au loin, la rue déserte, Eloi troublé par ce calme inhabituel gêné cherche Marguerite.
Le couvert débarrassé chacun reprend ses habitudes,
- Marguerite tu devrais faire attention, tu as épaissi.
Marguerite glisse ses mains sur son ventre ses hanches étire son buste, devant l’outrage cligne des yeux cherche des mots pour se déculpabiliser rougit : elle est amoureuse d’Eloi d’un amour fidèle sincère ses efforts à vouloir lui plaire sont vains, désespérée, désemparée devant le manque de délicatesse d’Eloi elle glisse à nouveau ses mains sur son corps tente de se rétrécir.
- Tu trouves ?
- Que dit la bascule ?
- Cinq cents grammes de plus, tu me le fais remarquer ! Marguerite a les larmes aux yeux, elle aimerait s’approcher mais n’ose pas espère qu’il va faire le geste amical de l’appeler, elle n’en demande pas plus, malheureuse les épaules affaissées elle s’assoit.
Joseph et Agathe sont allés comme à l’accoutumée faire un tour dans leur quartier, saluer leurs voisins, les garçons lancent leur ballon entre l’enclos et la rue ils ont adopté un stratagème se le passer avec leur tête il faut beaucoup de concentration ils poussent des cris de victoire, Eloi les observe un moment.
- Ils sont beaux tes fils ; ces mots lui mettent du baume au cœur, le cœur triste de Marguerite.
- Merci Eloi. Ils sont appliqués, gentils avec leurs grands parents.
Eloi fait des efforts pour éviter un enlisement.
- Et toi ? J’ai essayé de te joindre plusieurs fois sur le fixe. Je dois changer la batterie de mon portable.
- Alors,
- je ne la trouverai qu’à Paris ; elle se rapproche, ces quelques mots l’encouragent ; un silence long, pesant, Eloi porte le poids de l’ennui, la banalité des mots l’envoie vers Délice, il regarde Marguerite la prend par le bras.
- Viens faire un tour. Je m’effondre dans le calme de la campagne tu me connais mon humeur change. Vous êtes bien ! Tous.
- Mes parents sont aux petits soins, nous sommes gâtés et toi ?
- Le travail est lourd, j’ai fait des heures supplémentaires qui m’ont fatigué, un soupir de Marguerite elle lui prend le bras le retire de peur de gêner, au coin de la rue arrive un couple main dans la main joyeux. Marguerite tente de dissiper la brume qui s’installe, l’assombrit.
- Demain les garçons veulent te faire voir le coin qu’ils ont découvert, c’est en écartant l’herbe pour voir une fleur que nous avons trouvé ces fraises sauvages, tu es d’accord ?
- Bien sûr, c’est loin ?
- Non tu penses bien cinq kilomètres au plus, ils sont pleins d’enthousiasme ils veulent te montrer leur découverte, à la lisière du bois on en trouve aussi.
Nous avons trouvé ce coin par hasard très riche en végétaux, c’est en écartant les herbes pour cueillir une fleur, David a poussé des cris : des fraises maman ! Tu t’imagines c’était à qui en trouverait le plus, une véritable fête.
- Oh ! Là ! Comment allez vous monsieur de Risquetou ?
- Bonjour monsieur le curé, je vais bien très bien. Le curé s’approche donne une accolade à Eloi à Marguerite,
- Excusez moi j’ai un rendez- vous je suis en retard, nous, nous reverrons, à très bientôt.
Eloi inhale le bon air de l’Anjou dans de profondes respirations, tout son être se régénère avec ce bon air sa circulation, son humeur, la santé retrouvée il prend le bras de Marguerite.
- La soirée est belle !
- Plus belle que je n’osais l’espérer.
- Nous devrions rentrer, demain nous ferons la grasse matinée, voilà longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
Joseph devant son poste de télévision regarde un commentaire, Agathe regarde par intermittence fatiguée par sa journée bien remplie elle s’endort, c’est ainsi tous les soirs elle n’arrive pas à regarder un film en entier. L’entrée chaleureuse de Marguerite et d’Eloi la réveille.
- Vous avez profité du temps exceptionnel que nous avons eu aujourd’hui ; Marguerite peux tu m’aider à pousser la table ? Là, c’est bien. Je vous laisse je dors debout, à demain.
Le lendemain matin en ouvrant la fenêtre le soleil éclabousse de ses rayons le lit, Marguerite dort réveillée elle cherche Eloi prend assise l’appelle.
- Eloi ! Eloi !
Eloi est descendu prendre son petit déjeuner, il est allé sur la terrasse respirer prendre des forces pour la journée, appuyé contre la rambarde il regarde autour et dans ses yeux il voit la très jolie Fraise des Bois de la maison d’Irène ;
- Papa ! Papa !
- Je suis là.
- Nous irons chercher des fraises sauvages papa ? Tu sais se sont des fraises des bois papa.
- Comment on dit David ?
- Si tu veux bien.
- Mais bien entendu je veux.
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Rinette
Nous étions Lucien et moi assis sur le banc dans le petit parc qui entoure ma maison, pour une fois Lucien son journal Le Monde dans sa main.
Un long silence nous enveloppait nous étions chacun dans nos pensées.
- Lucien ?
- Oui ?
- Est-ce que je t’ai parlé de mon amie Rinette ?
- Non, je connais très bien Julie mais je n’ai jamais eu connaissance de Rinette.
- Rinette est venue dans ma vie je ne sais pourquoi ! Elle disparut de ma vie je ne sais pourquoi !
Un long silence, nous étions là ensemble regardions le temps qui passe.
J’ai eu ses confidences qui paraissent étranges, j’aimerais que tu me donnes ton avis : je ne te dérange pas j’espère ?
- Pas du tout Christie
J’étais là fermais les yeux pour mieux voir mon amie Rinette.
Son nom est Marie ses amis l’appelaient Marinette trop long ce fut Rinette.
Lucien se taisait, c’était pour lui un enchantement d’être avec Christie aussi à cet instant l’entendre raconter l’amenait vers une plénitude seule sa main se crispait sur son journal Le Monde.
Mon amie Rinette me fit une révélation. Textuellement elle me dit.
- Christie tu sais !
- Curieuse mais non voyons Rinette raconte !
Après une légère hésitation elle me dit tout de go.
- J’ai été la mère de ma mère.
- Comment ça ?
Lucien, elle me raconta ce qu’elle crut, son indispensable présence avec sa mère.
Christie, j’avais une mère d’une autre planète, trop sensible trop idéaliste, fragile de ce fait, je pensais devoir la porter en somme, je devinais un manque irréparable, la mort de sa mère à treize ans, ce qui me surprenait elle était joyeuse, vivante et causante, dans ma tête je devais la protéger, j’ai vécu la lourde tâche que je m’étais fixée, c’était si dur de marcher spirituellement et d’avoir l’entière liberté de ma vie de mes mouvements. Je sortais, avec mes amis, la liberté qu’elle avait connue naturellement je l’avais !
Elle avait Dieu dans elle c’était sa force.
- Comment Rinette peut on être la mère de sa mère ?
- Surtout, elle avait une forte personnalité. J’ai vu par hasard des personnes qui mon reconnu en ma mère et c’était chaque fois : mais vous lui ressemblez tant ! Elle était si bien quand je vous vois je la vois et chaque fois Christie les gens s’émerveillaient.
- Qu’as-tu fait de ta liberté Rinette ?
Elle me regardait étonnée, j’avais des amoureux, une mère grande voyageuse puis d’autres évènements se sont ajoutés auxquels je dus faire face. J’étais là, je devais revêtir une carapace et continuer. Elle me regardait me prit la main : crois tu que l’on peut bâtir son bonheur en étant convaincu de faire le malheur autour de soi ?
Un long silence, long, long qui envoya Lucien et Christie vers Rinette.
- Si tu revois Rinette dis lui que je la félicite pour ce joli nom. Devant son analyse je lui conseillais de lire son journal Le Monde.
Rédigé par Boyrie à 13:15 | Lien permanent
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12/07/2011
- Qui va donner les règles de bonne conduite, levez la main.
- Moi papa : il enchaîne, on ne doit pas parler, parler avec le doigt levé
- Le doigt levé tu attends qu’on t’interroge.
- Il se gratte le nez
- On ne se gratte pas le nez voyons !
- Candide reprend, ne pas mettre les mains sur l’assiette.
- Allons Candide tu mets tes mains contre l’assiette, Candide se tortille lève les yeux cherche l’inspiration.
- Bien s’appliquer : c’est ce que dit la maîtresse
- C’est ça tu t’appliques à manger correctement vous avez compris, trois mains se lèvent, attendent.
- Je vous écoute.
Tu as vu les fraises que nous avons ramassées, elles se nomment fraises des bois, tu viendras avec nous en chercher, il y en a dans un coin entouré d’arbres une…il cherche le mot qui ne vient pas, il y a des fleurs des herbes sauvages tu écartes les herbes elles se cachent il faut chercher c’est là qu’elles poussent, nous irons Maman ?
- Oui ; c’est une clairière Candide. Bien, maintenant s’adressant à tous les trois taisez vous.
Sur la table des plats garnis de légumes aux couleurs attirantes.
- Passez moi les assiettes, les bras tendus une assiette dans les mains exigeantes.
Marguerite coule des yeux doux à Eloi.
- A ! Quelle tristesse ! Nous avons enterré madame Lamotte elle avait cent un ans nous aurions tant aimé la garder encore elle était si mignonne maintenant elle est devant l’Eternel tous baissent la tête devant ce constat.
Monsieur le curé m’a appris la disparition de monsieur Disjoint il avait cent quatre ans quel bel age, tous baissent la tête devant l’évidence puis la lèvent, tendent le bras pour saisir le plat garni de légumes variés, avec de riches produits venus d’orient : c’est l’originalité d’Agathe de mettre dans ses hors d’œuvres des produits d’orient.
Toutes les mains se lèvent : papa je peux aller aux urgences, moi aussi, aussi, aussi.
- Les uns après les autres, calmement, on ne court pas.
Vous Eloi qu’avez-vous fait pendant ces quelques jours ; quelques jours peuvent changer une vie, même quelques secondes, un instant ; je me souviens lorsque j’ai vu Agathe pour la première fois mettant sa main sur la main d’Agathe en s’adressant à elle : tu étais si belle mon cœur s’est emballé dès que je t’ai vu, pas une seconde pas même une demi seconde tu étais dans moi il a fallu une milliardième de seconde à peine.
Le doigt de Candide pointé vers Papi
Je t’écoute.
- Papi c’est quoi une milliardième de seconde ?
- C’est infiniment court si court que tu ne le vois pas.
Le doigt pointé.
- Mais alors si je dis à David tu m’attends je viens dans une milliardième de secondes ça veut dire que c’est impossible.
Tu ne peux pas partir et être là.
Le doigt pointé. .
- Je t’écoute.
- Alors avec Mamie ?
- Et bien avec Mamie nous avons fusionné à la vitesse de l’éclair. Voilà tu es satisfait et maintenant tu manges.
La main levée :
- Pourquoi…..
- Maintenant David tu te tais, tu manges.
Ils se régalent tous des plats d’Agathe pleins de toutes les saveurs qu’avec doigté elle parfume. Les yeux fixés sur le cake qui trône au beau milieu de la table ils admirent.
- Comment faites vous pour réussir un si beau cake belle maman ?
- C’est simple il faut vouloir. Marguerite vous en fera un n’est-ce pas Marguerite. ?
- Bien sûr.
- J’en veux Mamie.
- On lève la main, ouf ! Des ogres ces garçons.
- Où allons nous demain ?
En cœur : chercher les petites fraises des bois.
- Entendu, vous êtes tous d’accord ? A cent pour cent, c’est bien.
Candide pousse le coude d’Achille lui fait signe d’un clin d’œil vers la porte, assis à la porte Pitou le chat regarde.
- Courez chercher les fraises des bois. Les trois se lèvent manquent culbuter la chaise d’Eloi
Fièrement David pose la soucoupe, quelques fraises des bois au beau milieu.
Tu offres à ton père s’il te plait.
- Elles sont exquises divines ce sont des délices, je me régale. Malheureusement elles sont rares gouttez les nous en trouverons d’autres demain n’hésitez pas.
Marguerite se saisit d’une la savoure lentement.
La main est prête à saisir il s’approche pour les voir.
- Comme elles sont belles, j’hésite.
- Allons dit Marguerite fais pas l’idiot ;
Eloi troublé est envoyé dans la maison de passe d’Irène, il revoit le ballet des jeunes corps nus où Fraise des bois trône il est parti loin ! Loin ! balbutie.
- Il y en a si peu ! Si peu ! Il soulève la soucoupe comme un encensoir pour respirer leur parfum. Je préfère vous les laisser demain je vais fouiller la clairière avec vous et celle là promis je la savourerai.
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10/07/2011
Tout est en ordre dans la maison de Joseph et d’Agathe, chacun a sa tâche Agathe s’applique dans sa cuisine à mijoter ses petits plats qu’elle crée ou trouve sur son livre de cuisine, Marguerite va des uns aux autres, elle supervise voit si chacun est satisfait. Le copain Achille fils unique du voisin le plus proche vient jouer avec David et Candide aujourd’hui sous les implorations des petits fils de Joseph et Agathe, Achille avec la permission de ses parents va passer sa journée avec ses copains. Achille est un petit garçon vif mais devant Eloi il est timide il le salue en pliant ses genoux rougit devant les compliments sur sa bonne figure et les questions posées sur ses activités sportives le mettent dans l’embarras
- Je joue au ballon.
Achille du haut de ses huit ans tend sa tête la tire le plus qu’il peut pour rejoindre la tête d’Eloi.
Joseph s’occupe d’entretenir son massif de fleurs il désherbe, arrose, sarcle son massif avec amour, et dans ce moment là il pose sa pipe pour soigner son massif ce qu’Agathe apprécie toute réjouie de le voir sans sa pipe.
Dans ce moment Eloi et Joseph sont en conversation.
- Venez Eloi, venez voir mon massif ;
Les deux hommes descendent les quelques marches.
- A ! Quelle horreur ! Je m’évertue à nettoyer et voyez ! Voyez ! Le chat ! A ! Si je pouvais l’attraper pour lui tordre le cou, à ce moment Agathe sur le pas de la porte entend les vociférations blasphématoires sur le malheureux chat, .ennuyée elle retourne dans sa cuisine.
Eloi ne trouve pas les mots pour calmer le désarroi de Joseph, il ne peut que constater les trous, les fleurs flétries ; Il lui conseille d’entourer le massif avec du grillage.
- Il prend à témoin Eloi : Agathe a un cœur trop généreux : il l’a contrefait : A ! Pauvre petit chat abandonné, sans amour ! Sans nourriture que deviendrait il sans moi ! Même mes petits fils prennent fait et cause pour elle. Joseph navré devant le désastre de ses fleurs ravagées par le chat se lève péniblement.
- C’est dans ces moments là Eloi où je comprends l’importance de ma pipe. Nous ne nous disputions jamais, avec ce chat le malheur est entré dans la maison nous ne nous reconnaissons pas.
Eloi cherche la solution
- Peut être devriez vous l’adopter ? Vous éviteriez les disputes.
- Vous croyez Eloi ?
- Mais oui.
- On va trouver une solution.
- Quelle solution !
Votre ménage passe avant adoptez le.
- Vous n’avez pas de problème avec Marguerite veinard ; Puis-je vous donner un conseil : attention, ce sont des riens qui mènent aux catastrophes, des séparations des divorces et autres plus graves qui sait ! Heureusement je médite avec ma pipe sur toutes les futilités qui empoisonnent une vie. Je m’éloigne de Pitou le chat A ! Je vous raconte ! Quelle histoire pour lui trouver un nom ! – Trouve un nom Papi ! Mamie a plusieurs noms, Balou, Bandit, Mimi, Chiffon Pitou. – lequel tu préfères? Tous me harcelaient pour trouver un nom au chat – Candide et David en cœur - Joseph a choisi un nom Mamie ! C’est Pitou. – A ! Je reconnais ton bon goût Joseph.
Voilà ! Je dus choisir le nom et demander l’avis d’Agathe ! Selon Agathe je dois mettre une litière près du massif.
- Mais non ce serait si simple de l’adopter pensez à Agathe qui l’aime Allez Joseph, vous mettez une litière à l’intérieur.
Devant ce désastre Joseph a repris sa pipe tache de se calmer en tirant plusieurs coups, il prend Eloi par le bras, tous deux se dirigent vers la table que Candide, David, Achille ont disposé, les assiettes les couverts les serviettes dans un alignement parfait, Agathe s’est chargée des vins ; Tout est minutieusement ordonné, chacun s’installe devant son couvert.
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07/07/2011
Eloi comment allez vous ?
Au milieu de cette avalanche de mots de bien venue, des manifestations des garçons, c’est qui embrassera papa le premier Marguerite souriante tente de se faire entendre d’apaiser les joyeux et bruyants élans de Candide et de David
- David ! Allons calme toi Candide copie sur ton frère, votre père est fatigué évitez le bruit s’il vous plait. Marguerite les écarte embrasse amoureusement Eloi se tourne vers ses parents Agathe approuve le cœur généreux qui a conquis le cœur de sa fille. Des bises de retrouvaille fusent sur les joues d’Eloi. Joseph rouge d’émotion la pipe en suspend salue dans une poignée de main amicale.
Agathe tente d’attirer l’attention.
- Venez vous rafraîchir : assis autour de la table sur la terrasse.
Elle a la boisson qu’affectionne Eloi un petit Anjou cola.
- Après une semaine d’un travail stressant ça va vous remettre, j’en prends lorsque je suis fatiguée, une digestion pénible, l’effet camomille remet en forme, vous connaissez Eloi !
Il acquiesce d’un signe de tête.
Douillettement installé Eloi retrouve la vie familiale avec son épouse Marguerite ses enfants David et Candide ses beaux parents Agathe et Joseph, dans ce moment heureux tous suspendus à ses paroles attendent les nouvelles des jours vécus seul le questionnent sur les tracas sans Marguerite ces petits riens que Marguerite prévoit et qui facilite la vie de tous les jours.
- Vous êtes un as, puis se tourne vers Joseph, tu te souviens de mes départs en vacances avec notre fille c’était un évènement : tu paniquais tu avais ta figure des mauvais jours pourtant je mettais tout en place, il suffisait de suivre mes conseils, tu avais une humeur massacrante ; notre gendre est une perle.
- Marguerite sert nous un peu d’Anjou cola,
La : c’est bon, merci.
- Papa ? Il tire un coup sur sa pipe fait claquer le tuyau sur le verre.
- Merci.
Nous avons eu un temps mitigé et vous ?
Eloi dut faire un effort de mémoire, embarrassé, la famille suspendue à ses lèvres il bredouille quelques mots inintelligibles ;
- Vous avez l’air fatigué Eloi ces deux jours vont vous reposer. Qu’avez-vous fait dans votre temps libre ?
- Je marche ou je fais mon jogging sur le bord de la Seine, j’ai été reçu par des collègues amis, la semaine est passée : il balance sa main, sans soucis.
Agathe a fait cuire ses cervelles d’agneau elle se lève pour voir si tout se passe bien dans sa cuisine, le cake est là sur la table, sa fierté, les pommes de terre sont cuites pour faire la purée Marguerite supervise, Agathe s’énerve.
- Si tu allais rejoindre ton mari, chérie, qu’est ce que tu as à tourner autour de moi, tu me gênes.
Marguerite se glisse entre les deux hommes en leur prenant le bras, les enfants calment leur énergie en tapant sur le ballon.
Joseph pointe sa pipe vers David et Candide
- Le couvert les garçons.
Sur la table une petite soucoupe Joseph suit du regard Eloi qui curieux des petites fraises s’approche.
- C’est des fraises des bois, les garçons ont trouvé ces petites fraises goûtez Eloi elles ont un goût spécial âpre légèrement sucrées elles sont rares dans la région vous les trouvez dans les bois, allons Eloi goûtez ! Ces fraises la se goûtent se savourent, des délices, rares si rares que nous les gardons sans oser les toucher. Elles attendent d’être savourées
Emu, la main va saisir, Eloi l’arrête. Immergé dans la maison de passe de madame Irène il tressaille en prend une pour la voir, la déguster, hésite, la pose.
- Prenez Eloi !
Plus tard Joseph je vous promets je les goûterai.
- Comme il vous plait.
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Le blanc
Autour la nature frissonnante, seul le bruit d’une page qu’on tourne, une page du journal Le Monde que Lucien gêné par le vent faisait crisser pour la remettre en place, imperturbable il continuait sa chère lecture, je le regardais debout en face de lui habitée par des pensées qui ne me paraissaient pas très importantes, indécise je restais pourtant, pensais à m’en aller et ceci après un bon moment. J’étais transformée en une plante végétale de l’autre coté du monde.
- Tu aurais un problème Christie ? Assied toi s’il te plait.
Je ne voulais pas le déranger
- Tu es encore dans ton antre ?
J’étais perplexe, je voulais aborder un sujet qu’il ne connaît pas : le mélange des couleurs et plus particulièrement l’importance du blanc. Lucien m’interrogeait du regard. Je n’avais jamais perçu tant de verts dans les arbres aux essences différentes Lucien se taisait, il attendait. J’étais partie dans le domaine de la couleur verte si riche que je découvrais avec tant d’acuité en ce moment et qui apaisait mes angoisses. Je voyageais dans le domaine des verts, je m’assis près de Lucien.
- Voilà tu connais le principe du mélange des couleurs : les primaires, bleu, rouge, jaune, tu mélanges deux primaires tu as une secondaire tu mélanges ta secondaire avec une primaire tu as une tertiaire, tu mélanges ta tertiaire avec une primaire tu as une quaternaire et si tu continues tu approches très près du noir Tu as des couleurs cassées au rayonnement subtil magnifiques tu en trouves à l’infini à ton grès.
- Oui Christie alors ?
- Eh ! Bien alors, si tu n’as pas de blanc comment vas-tu faire un bleu clair un rose pur clair ! Je viens à ceci Lucien : le blanc est indispensable, tu ne peux pas éclaircir tes couleurs sans le blanc, le blanc doit faire parti de tes couleurs impérativement. Lucien qu’est-ce que tu penses d’un beau noir ?
- Je ne suis pas peintre, je dois réfléchir, laisse moi lire.
Christie étira ses jambes calla son dos contre le banc prit une bonne respiration. Lucien reprit la lecture de son journal Le Monde .Christie frissonna prit le bras de Lucien pour se rassurer elle sentit quelque chose quelque chose qu’elle connaissait, elle se rapprocha encore de Lucien.
Liliane Boyrie 04/ 07/ 2011
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2/07/2011
Dix sept ans depuis quelques mois Eloi se prépare à passer son examen qui lui ouvre la porte pour poursuivre des études d’ingénieur informaticien. C’est un jeune homme appliqué qui continue la lignée de ses nobles aïeux, vaillants et héroïques Il est travailleur et s’ingénie à être premier dans ce qu’il fait, une humeur parfois exécrable avec une suspicion vers les autres, et pour conforter son besoin de domination il s’habille à la dernière mode, avec des marques connues ; Tout jeune, Eloi est un gentleman qui ne fréquente que la gentry, le beau monde.
Il passe ses vacances chez sa grand-mère où il s’adonne à ses sports favoris : l’équitation, la natation, c’est un jeune homme grand, élancé, d’une allure plaisante.
Son nom de Risquetou fut un facteur important à s’assurer de gagner ce qu’il entreprend ; cette impression hautaine de sa personne, une timidité conforte l’envie d’être premier dans tout.
Le jour tragique de la mort de ses parents dans un accident d’auto Eloi réentend les gémissements les plaintes de sa grand-mère de sa grand tante qui ne quittait pas son chapelet mettant de très mauvaise humeur sa grand-mère Eloi entend les sons tragiques les voix qui résonnaient dans les pièces froides du château. La grisaille prend place dans son cœur il doit faire des efforts surhumain pour en sortir.
Il s’adonna au sport : l’équitation, le tennis ; Son ami Jasmin fut son copain d’école primaire puis de lycée ; Eloi se rappelle leurs parties de tennis acharnées où Jasmin lui imposait un rythme endiablé qui mettait Eloi en triste état, la raquette dans la main le bras ballant, jambes cassées, le moral à plat Eloi serrait la main de son terrible adversaire qui lui donnait des raclées dont il se souvient avec bonhomie même un sourire éclaire sa figure
Jasmin est son plus noble ami, c’est un cœur généreux.
Il devait faire face à une grand tante qui roulait les r, roulait les yeux : d’origine espagnole de nature exubérante - Eloi tu es mon fils, mon garçon, ma fierté, j’attends de toi un comportement héroïque dans les moments tragiques de ta future vie. Ne nous déçois pas, soit droit comme la Justice noble de cœur comme ton père ton grand père ainsi que fut toute la lignée de Risquetou nous sommes fiers de t’avoir comme petit fils et petit neveux que le Seigneur tout puissant te garde et là elle prenait son chapelet qu’elle égrainait en marmonnant ses prières : ainsi soit-il.
Eloi aimait l’originalité de tante Sérafine malgré les façons qu’elle avait de lui déclarer l’amour qu’elle lui portait - Sérafine vous êtes une tante originale, je vous aime il s’approchait d’elle pour un baise main que tante Célestine appréciait et lui rendait dans une expression amicale, remerciant Dieu de lui avoir donné ce beau neveux.
Tante Sérafine était pudique : pas d’excès disait- elle à Eloi de la dignité de la retenue. N’empêche qu’Eloi devant ses roulements de tambour qu’elle envoyait en faisant vibrer sa langue devait faire un effort pour ne pas rire, ce fut sa première épreuve à garder son sans froid, il s’appliquait à prendre un visage figé une froideur qui allait tout droit au cœur de tante Célestine ; - Bien mon garçon, tu peux partir.
Eloi se croyait à la caserne avec tante Célestine, ce fut un drame lorsqu’elle disparut ;
Il souffre d’une douleur lancinante lorsqu’il pense à ses chers disparus sa mère son père sa grand tante qu’il aimait tant ! Sa mélancolie, son ennui porte Eloi, il tente d’y échapper avec la belle Délice, la maison de madame Irène avec Cyprien, Fraise des bois pour aider à cicatriser les plaies qui ne cicatrisent pas ! Il pense au peintre Georges Eberlué à Bredouille le chercheur à Primate le serveur, et aux autres dont il n’a pas souvenance des noms
Un crissement de pneus, le frein à main fenêtres remontées Eloi descend de la voiture accueilli avec des mots de tendresse par tous, devant cet accueil chaleureux Eloi prend une envolée pour passer une excellente soirée.
- Alors vous allez tous bien ? Les mines sont superbes, les cris des garçons retentissent Marguerite est en pamoison devant Eloi qu’elle aime tant, Joseph tapote avec sa pipe où il peut pour calmer son émotion.
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Rédigé par Boyrie à 20:33 | Lien permanent
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Rédigé par Boyrie à 21:46 | Lien permanent
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Le sentier
Je me promène dans mes fichiers c'est la façon de me reposer et j'en profite pour mettre de l'ordre. Ce matin comme souvent je fais je donne la préférence au fichier crayon. J'aime dessiner avec un crayon, il est avec moi discret partout où je vais, un crayon un stylo à l'encre de chine sont mes outils préférés, les défauts sont imprimés un premier jet et c'est fait. Voilà je choisis ce sentier dans la montagne il est mystérieux et inquiètant. Je frissonne à la pensée qu'une pierre par là que je ne vois pas peut tomber sur ma tête, j'hésite à continuer la route, je pense faire demi tour, je suis trouillarde. Si quelqu'un peut m'aider à franchir ce sentier ! Sûrement il y a des courageux qui n'hésiteront pas mais voilà moi j'hésite, je l'admire mais de loin, de grosses pierres le fermeront un jour il est dangereusement entouré dommage alors je l'ai là dans un fichier de mon ordinateur, je rêve devant lui !
Liliane Boyrie 30/06/2011
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Le journal
Julien vient comme à son habitude le journal le Monde dans sa main pour me rendre hommage, assise près de lui je tente timidement de lui prendre son précieux bien , avec des pensées malicieuses dans ses prunelles gentiment me le donne. Je fais semblant de ne rien voir, hausse les épaules, pense : ceci n’a pas une très grande importance après tout, m’approche, afin que nous puissions lire ensemble. Julien gonfle sa poitrine, je ne sais si c’est de contentement ou prendre des forces .Moi avec un regard entendu du sérieux quelques battements de cils je m’applique, tourne les pages annone les gros titres montre un intérêt pour les dernières nouvelles qui me semblent importantes. Accablée par mon incapacité à rester concentrée plus de quelques minutes je pousse un long soupir me rétablis dans une position plus confortable.
Nous sommes de connivence Julien et moi pour comprendre ce que désire l’autre, nous éliminons les pensées dérangeantes qui pourraient rompre cette belle harmonie et qui permet de nous réaliser, Julien sait, il s’efface pour laisser Julie prendre les rennes de ma vie,
- Tiens à propos : Julie ?
- Je suis fatiguée en ce moment elle me laisse en paix, je l’aime.
- Regarde ce dessin humoristique, comment tu le trouves ?
- Très bien fait.
Je fermais les yeux pour rentrer dans l’univers de Julie qui transformait ma vie, je voyais bien, nous étions prisonnières. Julien gentiment approuvait encourageait mes actes qu’il aimait, que j’aimais, il plia son journal, ému par la beauté de la nature nous étions silencieux, pris par la contemplation et ceci un bon moment, plusieurs histoires s’annonçaient paisibles et douces, nous étions là, Julien, moi, Julie, ensemble nous savourions l’instant à la porte de nouvelles aventures j’attrapai le bras de Julien pour me rassurer, il était là, fidèle, sincère.
- Tu crois qu’elle va revenir ?
- Qui ?
- Julie.
Il savait !
- Tu ne peux pas douter ! C’est toi.
- Je suis Christie et Julie alors ? Je doutais.
- Jamais ce sera autrement Christie.
Je la voulais charnelle, capiteuse, voluptueuse, belle, incommensurablement belle, je voulais la toucher m’enlever de ce rêve. .
- Elle est trop belle, elle ne peut être que dans un rêve, c’est ton rêve.
Il avait deviné ma pensée, Je fermai les yeux Julie avec moi, je pouvais continuer
- Tu peux reprendre ta lecture Julien.
Julien me suivait du regard
Il savait, il savait que Julie était le porte drapeau de ma peinture d’une féminité intouchable : la peinture
Liliane Boyrie 29/06/2011
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La canicule
Hier, occupée avec des problèmes que je devais résoudre alors qu’il était midi environ pas de Lucie dans les parages. La connaissant et sachant qu’elle aime la chaleur je fus effrayée, je paniquais la cherchais sur la terrasse, la chaleur déjà très lourde, elle était allongée presque inanimée, je voulus l’attraper, elle s’échappait l’effort la fit s’arrêter, je la saisis lui fis réintégrer la maison, elle titubait poussait des miaulements horribles me faisait des regards de haine, j’en aurais pleuré, je crus que c’était sa fin.
Je la mis sous la pompe à chaleur, la brossai car elle aime, je la vis reprendre vie doucement. .J’ai du l’enfermer dans une pièce car elle ne pensait qu’à sortir.
Ce matin elle a sa forme habituelle, ce qui est étrange elle ne réclame pas de sortir même pas la chatière : elle est bouclée. Elle est bien avec l’air frais.
Donc ce matin à l’ouverture je suis allée dans une grande surface près de chez moi acheter de la litière à chats, il faisait bon, j’ai fait ce qu’à l’accoutumé je fais (d’autant qu’en prévision de l’enfermement qui m’attendait !) j’ai fait le tour de mon quartier avec mon ombrelle. Le soleil déjà dur pour mes yeux j’avais acheté l’avant-veille une ombrelle adorable elle protège elle est en coton c’est la meilleure protection.
Hier pendant plusieurs heures il y avait 42 sur ma terrasse.
Nous allons attendre sagement Lucie et moi que ça passe. Ma tension de 13 est passée à 10. La chaleur m’ôte toute envie de travailler.
Ma matinée fut trop chargée deux fois à la grande surface pour cause d’oubli ; C’est une histoire de tasse de thé soldée, j’en avais pris qu’une je suis revenue pour en acheter deux autres.
Je mets de l’ordre dans mes fichiers, je sais qu’il y a des images en double, je n’arrive pas à retenir si j’ai ça ou pas ça ! En double ! Enfin j’ai fait un grand nettoyage.
La chaleur s’annonce encore plus chaude mais avec ma pompe à chaleur je suis bien, je table sur un 44 ou plus sur la terrasse
Je souhaite à vous qui allez sur mon blog une bonne journée,
Amicalement
A bientôt
Liliane Boyrie 27/06/2011
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21/06/2011
Au bord de l’abîme : sauvage, dans un état second il attrape Délice prend son jeune corps souple et doux, je t’aime ! La plaque contre le mur, passionné lui souffle à l’oreille, si outrancièrement belle ! Je vous aime, je vous aime Délice ! Il l’embrasse, l’embrasse encore lui promet de revenir vite, la bécotte, infiniment heureux. Il veut partir les mains près du loquet il retourne vers elle lui prend les mains les baise l’une après l’autre, une bise sur ses yeux revient vers la porte l’ouvre. Il a retrouvé sa dignité pour passer devant la perspicace madame Irène.
- Je vous aime Délice !
C’est un parcours de plusieurs kilomètres pour aller chez lui. Eloi mécaniquement machinalement va marcher pour rentrer. Sa raison retrouvée, un regard sombre autour orgueilleux, hautain, méprisant. Ses émotions s’évacuent dans sa marche hygiénique au fur à mesure qu’il avance porté par ses longues jambes sur les trottoirs parisiens, tout le long quelques vitrines éclairées quelques enseignes Eloi allonge le pas fait une halte sur le pont regarde la Seine sensible au charme de Paris. Et à ce moment il retrouve la poignante panique déjà connue une souffrance intolérable, Oh ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais qu’est ce qui m’arrive ! Je souffre, je souffre, Délice ! Ma très belle Délice ! Il la revoit se rhabiller dans le salon coté nord puis rien du moment merveilleux ! A ! Pourquoi ! Madame ! Pourquoi ! Si outrancièrement belle, quel esprit malin ! Maléfique ! Quelle tragédie ! Une amnésie peut être ? Il va falloir que je consulte ; une sueur froide le fait frissonner il cherche à se rassurer, passe en mémoire sa vie, son travail, sa famille, ses amis il revoit des anciennes histoires vécues lorsqu’il était gamin, un vent froid le fait frissonner, il se dépêche à rentrer ;
Dans l’appartement il va se doucher, traîner. Tourmenté l’âme en détresse il pense à Marguerite, sa vie de couple, ses enfants qu’il va retrouver en Anjou, il frémit insatisfait. Ses rapports intimes avec Marguerite purement hygiéniques une routine il se sent prisonnier. Affalé sur son fauteuil, fatigué, quelques moments ont passé, Eloi s’endort. Le lendemain la musique de son réveil le sort du lit.
Il n’a pas écouté les messages, rougit de cet incident
– Nous t’attendons demain soir, pensons à toi, t’aimons, bises. Quelques messages professionnels.
Une journée de travail l’attend.
Les jours se sont écoulés dans la même teinte paisibles et doux, Marguerite ses fils David et Candide ont profité des éclaircies pour visiter le bocage Angevin à bicyclette cueillir quelques fleurs aux noms bizarres ce qui appelle les moqueries des garçons
- Qu’as-tu fait pendant tes cours de botanique. : ils sont impitoyables
Tant bien que mal les grands parents trouvent enfin le nom.
Plus de bruit de laisser allé dans la maison depuis le départ d’Eloi, Marguerite a recours à des menaces : je le dirai à papa !
- Vous m’écoutez les garçons : ce soir votre père va arriver fatigué par son travail, je vous rappelle qu’il lui faut du calme ; Joseph intervient sa pipe dans la main tapote sur l’autre dans un mouvement sec continue comme s’il avait envie de s’encourager. Il s’approche de Marguerite de ses petits fils tape sa pipe plus fort dans sa main en l’approchant de David de Candide aux joues colorées par les douces brises de l’Anjou
- Tu as compris David, Candide !
Une odeur d’ail, un grésillement, Agathe fait rissoler son ail pour faire cuire des cervelles d’agneau. Le carillon sonne sept heures.
Marguerite remet en place les jouets éparpillés un peu partout. Tous sont attentifs au bruit des voitures ; Marguerite s’est appliquée à bien travailler ses cheveux abondants indisciplinés, elle va devant la glace dans l’entrée, s’observe remet en place quelques mèches rebelles, soupire troublée d’avoir grossi se régalant de la bonne cuisine d’Agathe dont elle a abusé. .
Un énervement une impatience, l’attente la crainte d’un accident ils attendent fébrilement Eloi.
Avec sérieux Eloi de Risquetou conduit sa voiture, respectueux du code de la route des vitesses mentionnées. Il a averti Marguerite de l’heure de son arrivé, détendu au volant de sa voiture il oublie ses émotions. .
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19/06/2011
Quelques mots de bien venu le départ discret de madame Irène, Délice hésite à se lever sur l’invitation d’Eloi, charmante et gracieuse elle fait signe de la main à Eloi de s’asseoir ; il obéit à sa souveraine, fasciné.
- Avez-vous été heureux cette semaine ?
Eloi s’étonne de cette idée il racle sa gorge prend le sérieux professionnel qu’il rejette aussitôt puis pense à madame Irène aux bien faits de madame Irène, gêné il se tait ;
Délice l’interroge d’un battement d’yeux ce qui envoie Eloi vers des cimes vertigineuses.
- Ma semaine commence avec vous Délice elle est sublime.
- Suivez moi s’il vous plait.
Un couloir trois petites marches un autre petit couloir étroit une marche au fond à droite une porte Eloi impressionné suit docilement Délice. Des odeurs enivrantes une couleur chaude rouge. Contre la porte dans un cadre décoré de motifs érotiques chinois de la plus belle écriture en lettres d’or est écrit : Pour le passant en quête de beauté vous êtes dans le sérail de la très célèbre madame Irène, sublimes et envoûtantes des jeunes filles talentueuses vous accueillent ; Nous espérons avec vous passer un moment inespéré.
Signé La très haute la très savante mademoiselle Fraise Des Bois, meneuse du sérail ; ainsi est amené Eloi à visiter le sérail.
Afin d’éviter d’embarrasser Eloi, elle l’invite à l’attendre un instant.
- Ici vous entrez dans le domaine du sérail de la maison de passe de tante Irène où de belles jeunes filles dans des poses alanguies attendent le client, nues. Elles s’offrent au visiteur, c’est à vous d’aller vers elles. Elle sont prêtes à combler vos désirs cherchent à vous surprendre par des poses étudiées avec un grand maître de la profession ;
Vous êtes un seigneur, votre importance est surmultipliée, des fauteuils sont à votre disposition, accueillants, libre à vous de regarder seulement. Moi, j’ai un traitement de faveur.
- Vous attendez s’il vous plait ! Je viens vous ouvrir la porte.
Il a une envie folle de la prendre dans ses bras, il va pour la saisir elle a disparu.
La porte s’ouvre sur Délice nue, avec aisance elle amène Eloi vers ses compagnes fait quelques présentations ; Fraise Des Bois s’approche. Reine dans le sérail elle montre les charmes de son jeune corps avec la nonchalance d’un animal paresseux elle passe autour des filles alanguies sur les canapés les fauteuils s’avance vers Eloi, Délice fait les présentations.
Eloi muet va de surprises en surprises dans la maison de passe de madame Irène ; Il salue gauchement cherche Délice rejoint la porte lorsque un homme de belle prestance entre s’arrête contemple le magnifique tableau devant lui, s’adresse à Eloi
- C’est beau ! Ne trouvez vous pas ?
Un parti pris de rester muet Eloi ne répond pas ; au fond près de la porte ils contemplent ; L’homme exprime ses pensées, Eloi regarde tente vainement d’analyser la situation devant lui ; son imagination l’envoie vers un magnifique tableau, à ce moment Délice ouvre la porte l’invite à le suivre ; Ils font à nouveau le même chemin en sens inverse.
- Etes vous heureux monsieur Eloi.
Eloi ne comprend pas sa question, son obsession, ses notions du bonheur.
- j’ai vu un magnifique tableau Délice, j’en suis encore tout retourné ; Fraise Des Bois est splendide et courtoise elle est très bien pour ce travail, qu’en pensez- vous ?
- C’est une courtisane très belle une cousine lointaine de tante Irène elle bénéficie d’un traitement de faveur : je veux dire qu’elle n’est pas à la disposition de ces messieurs, elle pose son mouchoir aux pieds de l’heureux élu. C’est la plus belle du sérail tante Irène y veille.
J’aimerais Délice que nous allions dans le petit salon coté nord, pouvez vous me laisser seul un instant ? Je suis désolé, le sérail m’a bouleversé, j’ai besoin d’être seul ici dans ce petit salon. Je vous ferai signe par madame Irène.
Eloi, sa tête appuyée sur sa main cherche une issue à son trouble. Sa mésaventure avec Délice a provoqué un traumatisme, il se lève marche de long en large tel un fauve dans sa cage puis se rassoit.
Il prend son portable appelle madame Irène. Délice rentre.
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15/06/2011
Dans des successions d’images lorsqu’il est hors de son travail qui lui demande beaucoup d’attention de concentration, de décisions rapides réfléchies Eloi retrouve sa déesse sa reine sa sublime Délice oublie les plus fondamentaux devoirs envers sa famille. Lorsque sa journée au travail prend fin il rentre chez lui pour écouter ses messages, s’emporte contre les barrages à ses désirs : sa famille qui n’arrête pas de le harceler en s’inquiétant, des questions futiles, des nouvelles sur sa santé, sa solitude néfaste profilant un homme abandonné, isolé, déprimé.
Dans ses moments libres avant d’aller chez madame Irène Eloi traîne dans la capitale la découvre quartier par quartier en homme bien organisé. Ce soir il va goûter le charme de Paris en prenant un détour avec le métro puis une marche leste bien sentie un pas élastique de grandes enjambées. Il longe les boutiques sans les voir avec l’envie d’aller dans un petit square bien connu par les amoureux de la solitude les âmes solitaires en quêtes de paix.
Un regard sur sa montre, inhale l’air sans le gaz toxique des tuyaux d’échappement, un endroit parmi tous les endroits tranquilles que l’on trouve à Paris ; Eloi dans ses sorties ne les rate jamais il trouve un moment pour s’isoler se reposer de son travail stressant essaie d’échapper aux contraintes de sa famille, et là, il est en osmose avec Délice, oublie les soucis.
Le passant attentif est intrigué par cet homme assis dans ce coin réservé aux trafiquants de drogue où se conclue à la sauvette des marchés douteux. Un, deux hommes passent, supputent si il n’y a pas une bonne affaire, embêtés d’une déconvenue puis reviennent, observent Eloi font demi tour, des hommes douteux passent près de lui mais devant le peu d’attention d’Eloi partent ailleurs.
Eloi à le plan de Paris en tête, il regarde sa montre, va dans les rues sûr de lui.
Le temps sans Délice est aussi long que le début du monde et Eloi se pose la question difficile voire impossible ! Vivre simplement ! Eloi a une manivelle dans le cerveau qui ne cesse de fonctionner et lui gâche la vie, sa relation avec Délice imbibée de tant de savoir tant d’analyses vouent à l’échec ses stratégies les plus réfléchies, il se noie. Dans ses marches solitaires l’homme fier, arrogant, orgueilleux, hautain à cet instant trébuche devant la maison de passe de madame Irène, se donne un maintien convenable, car c’est ainsi. Puis rapidement arrange ses cheveux, son col de chemise, ses manches, étire son cou, passe sa main sur sa veste, un cérémonial qu’il accomplit chaque fois puis la main prête à frapper, la respiration coupée par la difficulté à respirer, la gorge nouée, paniqué il attend avant de frapper les trois petits coups. Délice si belle ! Son cœur bat vite, le marteau dans la main il hésite, prend du temps l’appuie doucement encore et encore il n’ose frapper fort les trois petits coups le signal bien connu du sérail de la maison.
Avenante une jeune fille de la plus belle allure lui ouvre.
- Veuillez entrer monsieur
Eloi accueilli par la très agréable madame Irène imperturbable toujours prête à satisfaire les désirs de ses chers clients ;
- Bonsoir monsieur Eloi : veuillez vous asseoir un instant juste quelques secondes : elle range des archives dans un casier appelle une demoiselle pour la remplacer.
Elle va s’enquérir de la santé d’Eloi avec des mots discrets, de son travail, de sa famille sa femme ses enfants sans outrecuidance tout naturellement.
Eloi en compagnie de madame Irène la dame aux doux parfums attend Délice tranquillement
Délice avec application regarde les ongles de ses mains, encore deux doigts à colorier avec un rouge foncé, elle attend qu’ils sèchent regarde ses doigts longs, fins, ses mains délicates, elle les secoue puis prestement descend les escaliers, se présente à monsieur Eloi de Risquetou
- Monsieur bonsoir.
- Bonsoir mademoiselle
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13/06/2011
- Vous avez une amie Georges !
- Oui, je vous la présenterai. Elle s’occupe d’enfants handicapés et vous ?
- Oh ! Je ne sais comment vous expliquer ça demande une confidentialité.
- Dans l’armée, comme hôtesse ?
- C’est presque ça.
- Il y a des hôtesse dans l’armée ?
- Oui certaines filles ont leur chance.
Vous avez des manières si gracieuses : j’entrevoie des endroits feutrés parfumés des couleurs chaudes qui ravissent le cœur, de la douceur tout pour protéger la jolie plante.
- A ! Voilà : il marmonne un nom.
- Excusez moi je vais le saluer : je reviens, se glisse entre les tables
- Bonjour comment allez vous ?
Une approche distante hautaine de l’artiste
- Bonjour, un bonjour indifférent.
Georges Eberlué rougit.
- Venez prendre un verre avec moi
- Je ne bois pas.
- Ne refusez pas mon invitation, j’aimerais vous présenter une superbe jeune femme.
L’homme imbu de sa personne connu pour être l’un des plus grands artistes peintre de notre époque montre un ennui enfin il suit.
Georges fait les présentations
- Délice.
Elle me fait l’honneur d’être mon modèle.
L’homme rougit de dépit
- Monsieur…
Il arrache son nom difficilement, d’une voix inaudible, l’homme racle sa gorge fait un salut discret s’excuse, s’échappe.
- Votre ami ne me plait pas.
- Je ne m’attendais pas à le voir si désagréable ! Quelques soucis !
- Si vous voulez je vous amène jusque chez vous.
- Monsieur Cyprien me ramène surtout ne lui en parlez pas
- Primate !
- Primate s’approche un plateau dans sa main.
- Si vous voyez le patron dites lui que je veux le voir.
- Primate dans de grandes enjambées passe entre les tables plateau hissé sur sa main franchit les distances aisément souple, agréable, souriant.
Le patron arrive.
- Je dois partir, je vous laisse Délice.
- Venez Délice vous n’allez pas vous ennuyer suivez moi.
Ils se sont donnés rendez-vous autour d’une table tous Olivier, Frédéric, Victor, Abel, tous jeunes ;
- Vous allez faire une petite place.
Cyprien écarte une chaise pour faire asseoir Délice, d’un accord parfait ils se serrent les uns contre les autres maladroits étonnés accueillent Délice avec des hochements de tête pressent leurs mains, les frottent, les triturent en panne de mots.
- Je ne vous dérange pas ?
Ils ne savent pas quoi dire enfin Abel plus hardi
- Non, asseyez-vous
Délice est assise.
- Nous sommes quatre copains, nous nous retrouvons le soir à la sortie des cours. Nous apprenons l’art plastique sauf Olivier
- J’apprends, sous l’effet de l’émotion il fait un effort, enfin il sort : je fais médecine. Il a du faire appel à des forces intérieures pour articuler les mots.
Devant la beauté de Délice ils tendent leurs cous à défaut de mots, se tortillent sur leur chaise.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je suis hôtesse.
- Je vois dit Victor.
Tu es parfaite pour ce métier.
Je sens que je vous ennuie ! Moi je suis avec vous bien, votre conversation doit continuer, je sais écouter ne vous gênez pas surtout, je suis bien avec vous elle les regarde, je n’ai pas grand-chose à dire, continuez sans vous occuper de moi, je prendrai vos histoires avec plaisir, quant à moi je sais rester muette, disparaître s’il faut Ils sont gauches bafouillent des mots de bienvenue qui attrapent son cœur.
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12/06/2011
Dans le vaste atelier au sixième étage sous les toits de l’immeuble d’un quartier populeux de Paris Délice offre son magnifique corps à Georges Eberlué. Assise nue sur son sofa dans une pose savamment étudiée Georges Eberlué un fusain dans les doigts dessine sur une grande feuille de papier Délice. Après plusieurs croquis il l’invite à se lever. Il a trouvé en Délice l’inspiration de ses futurs tableaux.
- Je vous remercie Délice vous êtes le désir, la passion, la beauté, la coupe du meilleur élixir, le calice qui donne envie de créer de rêver : l’a fait lever d’une main délicate.
- Découvrez comme vous êtes belle, j’en frissonne. Il m’est arrivé de paniquer devant la difficulté de saisir une pose, mais là, avec vous Délice tout est si merveilleux, si beau, votre corps, votre regard je suis tout naturellement appelé par le Dieu compatissant à transcender mon âme. Je suis Délice transporté vers des horizons que je ne connaissais pas ; un désir fou de vous faire vivre sur ma toile.
En ce moment ce sont des études. Il faudra revenir si vous voulez bien : ça va de soi.
- Voulez vous reprendre une nouvelle pose, bien : ne bougez plus. Merci.
Délice docile dans une facilité déconcertante pose comme si toute sa vie était inscrit d’offrir son corps de déesse à l’univers aussi naturellement elle reste de longs moments immobile comme une statue de bronze ;
- Maintenant rhabillez vous s’il vous plait.
Délice s’étonne de la froideur de Georges Eberlué, elle ne s’attendait pas à ça, déçue elle s’habille malheureuse, son cœur lourd contrarié
.Il lui plait.
L’atelier est à quelques centaines de mètres du restaurant de Cyprien.
- Où allons nous Georges ?
- Nous irons chez Cyprien si c’est votre désir bien sûr.
Délice souffre de la déférence, la distance du vouvoiement de la froideur de Georges
- Pourrions nous, nous tutoyer ?
- Si vous voulez belle Délice. J’ai toujours usé du vouvoiement avec les modèles, je trouve plus de noblesse, de respect. Voyez vous Délice la grandeur du vouvoiement la beauté, le mystère me plaisent une distance que j’apprécie.
- Alors gardons le.
Dans le restaurant de Cyprien Eberlué retrouve des copains.
- A ! Quelle déesse !
- C’est mon trésor : Délice.
- Enchanté il bégaie s’embrouille … se reprend
- Sigit pour vous servir ;
Sigit s’installe à leur table puis ce fut le tour de Rasemotte tous artistes reconnus pleins d’espoirs de rêves insensés d’amour plein leur cœur. C’est l’heure où ils se retrouvent dans le restaurant de Cyprien devant un verre de pastis, illuminés, tourmentés, ici ils trouvent un réconfort pour continuer, pensifs s’informent des dernières expositions des dernières modes des nouveaux genres ; soucieux prononcent quelques mots importants.
Cyprien a pris en charge Délice l’amène de la maison d’Irène à son restaurant et du restaurant à la maison de d’Irène.
- Délice reine du monde devant laquelle le monde s’incline cherche de l’aide, timidement prend la main de Georges
- Savez vous tous les deux, Georges a trouvé en moi un modèle qui l’inspire, il pense aller loin n’est-ce pas ! Georges ?
- Qui pourrait en douter !
Les deux copains baissent la tête malheureux, envieux, ils s’impatientent demandent à Primate un pastis.
- Nos moyens sont petits mais notre amour pour l’art est la sève de nos vies annone Rasemotte;
- Ravis d’avoir fait votre connaissance Madame, tous deux se lèvent à l’unisson s’inclinent devant Délice retournent au bar ;
Cyprien s’avance avec des mots bien sentis une poignée de main ferme salue Eberlué, il s’assoie fait part de son souci à trouver un serveur pour remplacer le malheureux qui s’est cassé la jambe !
- Excusez moi les amis je dois donner un coup de main, un geste amicale pour la revoyure. .
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10/06/2011
Eloi endormi par les paroles caressantes d’Irène qui tente de l’apaiser, Irène inquiétée par la pâleur de son visage prend sa main pour tenter de le réchauffer, lui susurre des mots ambigus qu’Eloi éperdu, perdu dans sa souffrance reçoit comme un baume bienfaisant. Il tente de parler mais il ne reconnaît pas sa voix : une voix qui vient des tréfonds de son être une voix d’ailleurs d’une humanité de fin du monde, ses yeux perçoivent à peine Irène.
Madame Irène lui dévoile toutes les saveurs de son corps là, sur le divan, Eloi possédé par son double répond passionnément à son désir charnel, le monde bascule sur le divan de la maison de passe de la tenancière madame Irène.
Madame Irène a du talent dans l’art de l’amour, dans les mots dits et redits elle sait jusqu’où elle peut aller quand elle doit s’arrêter : surtout ne pas blesser la sensibilité de son hôte qui est très épris de Délice, elle ne s’y trompe pas Délice est l’unique celle qui passe dans les cœurs qui sombrent, elle est la reine. Elle sait qu’elle ne peut rivaliser avec elle, en a nulle intention.
Le malheureux Eloi est tragiquement tombé amoureux de Délice.
Madame Irène ménage ses clients aux belles particules toutes ses filles en raffolent, c’est un homme encore jeune de belle allure distingué la classe, l’élégance.
Irène la fine sait manoeuvrer ses clients selon leur personnalité c’est avec le talent et le tact qui la caractérise qu’elle dit les mots qu’elle distille comme un baume. Habilement, sournoisement elle a attiré Eloi d’abord dans le boudoir puis sur le divan sans intention de recommencer.
Madame Irène a des caprices mais en femme de tête elle maîtrise ses aventures, ne blesse jamais leurs fantasmes et familièrement tous reviennent dans la maison de passe de madame Irène le cœur léger accueillis par la très gracieuse, la très avenante, la très souriante, la très envoûtante madame Irène forte de sa souveraineté dans sa maison de passe. Et là dans ce boudoir aux mille histoires avec les mots qu’elle doit dire les bons mots le mot qui laisse toute sa chance à Eloi sachant que seule Délice fait battre son cœur.
Eloi le bon marcheur arpente les rues de Paris, s’intéresse aux vitrines encore éclairées, longe la Seine admire les reflets sur l’eau, n’hésite pas à s’allonger goûtant Paris la nuit : son charme, ses mystérieux coins, ses mystères. Il pense à Marguerite à ses garçons puis Délice reprend son cœur. Il sourit de la voir bientôt longe la Seine s’allonge, impuissant, impatient.
Délice, sa Délice ne peut lui échapper. Il va passer sur son amourette avec Georges Eberlué. Heureux, léger, bien dans sa peau il respire avidement l’air : un apaisement de tout son être un bienfait qu’il ne connaissait plus depuis longtemps, il se prit à sourire à la vie, à Délice, à sa mystérieuse beauté puis bien qu’il ait été dans une situation imprévisible à laquelle il ne s’attendait pas qu’il ne cherchait pas il n’en fut pas affecté aussi l’esprit apaisé il pensa à tous les bons moments qui l’attendaient. Il rentra chez lui se dévêtit puis remit à demain les soucis des messages.
La journée est passée à travailler plusieurs heures d’affilées ; Eloi aussi sérieux qu’un pape donne entière satisfaction à la boîte qui l’emploie Il envoie ses ordres par mails. Un ton arrogant vers ses subalternes, de la référence envers ses supérieurs, aimables avec ses amis. Quelques collègues font bonne figure devant sa froideur. La journée de Délice est transcendée, aussi aujourd’hui du soir au matin sous le charme de Délice tous avec Eloi trouvent la paix qui les pousse à un travail enrichissant.
Eloi s’est mis d’accord avec Marguerite d’abréger d’une semaine leurs vacances. Il arrivera samedi soir.
Le téléphone sonne, c’est son ami Jasmin.
- Bonsoir Eloi, tout va pour toi ? – Oui – dis donc si tu es libre ce soir – attends je t’arrête, je regrette ce soir je suis invité à l’anniversaire du second de monsieur Henri de Chantelair : ce sont des gens très charmants très susceptibles, je ne pouvais pas refuser. Allez on remet ça à une autre fois. A ! Tu voulais aller au café branché ! Je suis très tenté d’y retourner Oui ! La petite Virginie, adorable. Bien chao, à bientôt, oui, je n’oublierai pas. Mes salutations à Clémentine.
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Désespoir
06/06/2011
Arrivé dans son appartement épuisé fatigué encore grisé par l’alcool offert généreusement par Cyprien avec ses compagnons d’un soir il va écouter ses messages, repasse plusieurs fois celui de Marguerite qui s’inquiète de ne jamais l’avoir au téléphone et pense abréger leurs vacances le temps les oblige à rester à l’intérieur Paris lui manque. Elle souhaiterait pouvoir fixer le jour de leur retour. Il renvoie les soucis des messages reçus, va se coucher.
Le lendemain serviette sous le bras, plus facile que la voiture il va prendre le métro, le même tous les jours celui qui le dépose près de son travail Sérieux imbu de sa personne raide il voit les stations passer, pense à ses nouveaux contactes qu’il a dans le monde, cherche la meilleure solution pour donner un meilleur résultat Monsieur Eloi de Risquetou retrouve l’importance qui le caractérise, sa froideur, sa supériorité. Paternaliste quand il faut, des amis triés sur le volet il réfléchit aux solutions profitables à la Société pour laquelle il travaille. Des bonjours conditionnels des saluts brefs, des sourires aux dames Eloi débute sa journée.
Les courtois saluts le soir à la sortie du travail, ce soir Eloi est pris d’un impétueux désir de voir Délice il va se dépêcher d’aller téléphoner à Marguerite, répondre aux messages.
Réjoui à la pensée de voir Délice sa Délice bien aimée qui nourrit ses fantasmes ses désirs inassouvis, inavoués Délice sa belle Délice ne peut lui échapper. Dans sa prison dorée elle l’attend, elle attend c’est ce qu’il aime c’est ce qu’il veut, passive elle ne résiste pas n’impose pas sa volonté douce et fragile. Sa beauté ravit son cœur son âme, en allongeant son pas pour être plus vite auprès d’elle il cherche à la toucher impressionné la met rapidement dans sa poche l’important monsieur Eloi de Risquetou divague. Il revoit Georges Eberlué l’artiste peintre Délice l’effrontée, la provocatrice, l’insolente, la diablesse qui use de ses charmes devant lui la séductrice, l’immorale, la perfide, il ne trouve pas assez de qualificatifs Eloi sombre dans la crainte de la perdre, il secoue ses épaules afin de chasser ces terribles pensée et tout revigoré à la pensée de la voir, l’espoir de la prendre dans ses bras il retrouve la force.
Dans des baisers passionnés Georges et Délice se sont quittés se jurant de se revoir demain.
Dans la voiture la ramenant chez madame Irène une larme caresse sa belle joue ; Elle ne comprend pas son cœur amoureux qui l’envoie dans le cœur de Georges puis la pensée de le revoir demain amène une autre larme sur l’autre joue elle essuie ses larmes le cœur lourd jette un regard vague vers les lumières qui éclairent la rue puis elle essuie encore quelques larmes ne comprend pas pourquoi elle a tant de larmes dans son cœur, elle s’endort.
Eloi le cœur battant frappe trois petits coups avec le marteau des petits coups légers timides.
- Entrez monsieur Eloi toutes nous vous aimons, entrez donc monsieur : une légère insistance devant l’hésitation d’ Eloi.
Madame Irène plus épanouie encore s’avance vers lui. Quel plaisir comme toujours de vous avoir parmi nous. Elle l’invite à le suivre dans un boudoir tout doré tout en or.
- Madame c’est trop d’honneur que vous me faites, je suis infiniment touché par votre savoir vivre plein de délicatesse. : Eloi troublé par la capiteuse dame ne peut se défendre tout est fait avec habileté pour engourdir les sens. Eloi tente un mot.
- Madame Irène
- Cher ami appelez moi Irène.
- Irène est un bien joli nom. Je ne veux pas abuser de votre bonté : elle se rapproche son délicat parfum embrume son cerveau : le divan est très prés.
- Délice ?
- Délice n’est pas là aujourd’hui Elle a fait connaissance de monsieur Georges Eberlué un artiste ! A ! Ces artistes, je crois bien qu’il lui a pris son cœur. Elle se rapproche un peu plus.
Eloi dépité se contracte.
- Elle m’a bien signalé : je rentre ce soir tante Irène.
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Lucien avec son journal
Lucien amenait son journal le Monde avec l’espoir de me faire lire certains articles qu’il jugeait à propos de m’informer. Comme toujours il était d’accord avec moi car il ne me contrariait jamais, c’était facile je n’avais aucune exigences seulement je l’intriguais dans ma façon d’être ; là, près de lui je soupirais me frottais l’oreille ;
- Je croyais que ta chère amie s’était évaporée ?
Avec un age avancé je savais qu’elle serait avec moi jusqu’au bout du chemin ! Qu’elle m’accompagnerait dans un nuage, une ombre, une vapeur, un miroir, miroir d’eau, la déchirure d’une feuille, la sexualité des fleurs.
- Tu devrais voir le docteur ! Tu frottes souvent tes oreilles, tu n’es pas sourde pourtant.
Je prends un tic, je dois faire attention, la vieillesse demande une rééducation, il faut beaucoup de courage, c’est une nouvelle vie dérangeante sans secours possible où les obstacles abondent qu’il faut franchir avec courage.
Je baratinais toute cette histoire pour ne pas lui dévoiler la visite de Julie l’empoisonneuse que j’aimais.
J’essayais de me concentrer sur mon roman, les évènements de notre terre bien aimée me perturbaient au point quelquefois de me paralyser, de me stupéfier, et là, près de Lucien le Monde dans ses mains je me penchais pour mieux voir. Je vis des images horribles, je me palpais pour me rassurer sur ma consistance physique, j’étais bien là, c’était si terrible que j’appelais violemment le secours de Manie si tendre si douce qui savait me rassurer, je frissonnais ; toutes ces émotions m’avaient donné la chair de poule, j’avais froid.
- Nous rentrons.
Je pris le bras de Lucien pour le faire rasseoir, réussis à me calmer à m’apaiser ; nous étions quatre Lucien Manie Julie et moi .Tous m’apportaient chacun à leur façon leur aide généreuse sans arithmétique sans calcul, gratis, ils étaient généreux et bons ils me suivaient dans mes petits pas que j’allongeais avec peine et, pourtant, malgré leurs difficultés à s’allonger, leur peine, leur fatigue, et même hélas leur lassitude je devais continuer grâce à leur aide.
En chemin de mon trajet lorsque je me dégourdis les jambes dans une marche salutaire disent les docteurs j’ai souvent le désir de m’arrêter à un moment n’importe, de m’appuyer où je suis contre ce qui est, pour rêver, alors je me secoue pour échapper à la magie du moment.
- Christie !
Je lui pris le journal : c’était son souhait le plus chère, son rêve aussi, enfin je réussis à lire des articles ; Lucien ne bougeait pas, il lisait avec moi des articles déjà lus qui avaient une saveur nouvelle.
- Tu lis le Monde de demain.
Nous allions rue Sainte Catherine acheter le Monde de demain ;
Après quelques articles mes pensées voyagèrent vers mon roman monsieur de Risquetou et mademoiselle Délice, je trouvai la suite que j’allais écrire.
Liliane Boyrie
06/06/2011
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Ma toute petite enfance
J’étais au restaurant presque à la terrasse tout en étant à l’intérieur :
J’évite la forte luminosité et autant que je peux la pollution suite à une allergie au pollen je dois « malgré une forte amélioration » à Paris porter une casquette et des lunettes de soleil ou des lunettes sans la casquette. Bon, aujourd’hui rien de particulier dans la solitaire personne que je suis, aller seule par là ! Dans mes points préférés doit être mon envie je pense car je suis bien, cela ne m’empêche pas d’aimer la compagnie d’amis lorsque ils veulent bien de moi. Et je les en remercie en espérant remettre ça, mais j’aime aller seule.
Le temps clément amenait les gens au restaurant, c’était plein ; j’ai un bon contacte avec le serveur et aussi le patron, des échanges de mots très agréables, J’ai tout loisir de voir de regarder avant d’être servie. Beaucoup de familles avec leurs enfants petits, tous petits, des bébés, ces familles attablées peut être la résultante de la magie qu’exerce Paris tous ces gens semblaient heureux et là, tandis que je réfléchissais à mon roman une pensée vint à mon esprit me surprit moi-même tellement inhabituelle que j’ai envie de raconter à vous qui me lisez.
J’ai commencé ma vie accrochée à la jupe de ma mère pour me protéger de ma sœur mon aînée qui me battait. Ce fut difficile pour nous deux surtout pour ma sœur.
Je fus placée en nourrice où je restais au juste je ne sais une quinzaine de mois ! Maman était trop faible, elle passait m’embrasser tous les jours : la nourrice était près de chez nous ; lorsque je réintégrais la maison sur mes faibles jambes ma sœur ne m’accepta pas ! Elle me battait et moi pour me défendre je la mordais ! C’était des cris – elle m’a mordu ! Je pense qu’elle souffrait de ma venue dans la maison. J’ai donc commencé ma vie pendue aux basques de ma mère pour me protéger ! Ces souvenirs revenaient, je sentais le souffle, la douce fraîcheur de la bise de ma mère lorsque le soir elle m’embrassait avant de m’endormir.
Liliane Boyrie 06/06/2011
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