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Le cadeau de Bandit
Lucie est sur le radiateur dans ma chambe, j'ai placé une chaise à cotè pour qu'elle puisse y accéder facilement.
Je l'ai cru perdue , elle avait vomi l'eau qu'elle venait de boire. J'ai tenté de la revigorer avec tout ce qu'il ne faut pas donner aux chats ! Son moral s'est trouvé au Zénith le mien aussi! Elle est dans sa dixième vie.
Je m'étonne de Bandit.
J'ai assisté malgré moi sans pouvoir rien faire à la fin tragique d'une souris . J 'espérais lui prolonger la vie mais de la part de Lucie ce fut différent elle s'est précipitée sur la pauvre bête l'a croquée en quelques minutes : c'est une sauvage. Je regardais le petit boyau par terre. la souris était partie dans l'estomac de Lucie!.
Il y a chez les animaux comme chez les humains en ce qui concerne les chats , des bons chats; Bandit a donner à Lucie la souris
Le cadeau de Bandit
Le bulletin de santé de Lucie est bon, puisse t-elle encore quelque temps me montrer ses grands yeux tristes.
Liliane Boyrie 06/12/2011
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O4:/12 /2O11
Quel mystère m’empêche de vous saisir Délice voilà sept jours de la semaine passée où je m’évertue feuilles après feuilles avec mon fusain d’être avec vous de vous trouver de me réchauffer à votre éclat ! En vain ! Là : essayez de prendre votre pose préférée, soyez naturelle ; Délice vous me détruisez, mes mains me trahissent, elles hésitent, elles doutent, elles paniquent, je vis une tragédie !
Georges Eberlué les traits creusés par une angoisse qui le poursuit va de Délice à son chevalet énervé il est en perpétuel mouvement clame son incapacité à la peindre, mais pourquoi ! Délice ! Pourquoi ! Il veut rectifier sa pose, insatisfait la poitrine creusée par la souffrance il reprend son fusain
Délice devant le drame de l’artiste Georges Eberlué cherche des poses acrobatiques croyant l’aider.
- Non Délice, vous allez vous rompre le cou : attendez, soyez plus modeste, regardez, et Eberlué tel un magicien s’installe dans des poses savantes lui montre où elle doit placer ses bras ses jambes. Vous voyez ! C’est si simple ! La beauté rayonne en vous, vous êtes éblouissante, il va falloir recommencer.
Il tente de bien lui placer ses bras et ses jambes afin d'avoir la pose espérée. Vous êtes à l’aise maintenant ?
- Oui monsieur.
Eberlué reprend son fusain pâle dessine en quelques traits le beau corps de Délice, une fois terminé il lui montre.
- Comment vous voyez vous ?
- C’est très beau.
Rhabillez vous s’il vous plait à la semaine prochaine.
Délice doit retrouver Cyprien dans son bar restaurant, quelques minutes d’une marche assurée.
Dans les séances de pose qui durent quelques minutes, appliquée, patiente, docile Délice devant les affres d’Eberlué sort de son enveloppe charnelle, traumatisée son esprit s’envole laisse son magnifique corps exploser dans une outrancière beauté.
- Lorsque j’étais élève à l’école des beaux arts, j’ai peint des nus hommes et femmes, j’étais à l’aise, je croquais ces nus en quelques secondes, avec vous Délice j’ai un désarroi qui me paralyse au point de ne plus vous voir.
Elle lui échappe.
Eberlué a fait des études poussées dans l’art du nu, de tous les genres des petits des grands des gros des maigres. des dodus Décontenancé seul dans son atelier la tête entre ses mains il retrouve ses cours qu’il suivait avec assiduité, attentif aux reproches de ses professeurs, élève appliqué il se remémore le travail appris, tout est correct dans sa mémoire, les conseils de ses professeurs sur la perspective, les contrastes, il a suivi avec plaisir les cours, sûr de bien comprendre heureux des bons résultats, il a donné satisfaction a ses professeurs et s’est lancé dans la profession d’artiste peintre.
- Comment avez-vous passé votre séance de pose ? Vous êtes chanceuse Délice vous méritez d’être immortalisée, je suis convaincu (c’est mon idée) qu'Eberlué aura un avenir brillant déjà il le prouve, ’ c'est un esprit brillant, tourmenté à chercher la perfection - Comment le sentez vous ?
Lorsque je pose je disparaîs, je pars…ailleurs…je m’échappe ; Pensez-vous que les artistes soient ainsi faits ?
Cyprien doit réfléchir ; Il frappe dans ses mains
- Primate !
Que prenez-vous ?
- Un verre d’eau.
- Allons.
- Primate apporte pour Madame une orange pressée pour moi un whisky.
Dans trois enjambées Primate est derrière son comptoir revient aussi vite.
- Et vous Délice qu’en pensez-vous ?
- C’est un mystère.
- Oui un mystère… un mystère...
- Un mystère
- Je vous raccompagne.
- Primate tu prends la direction je m’absente ;
- Oui Monsieur.
Délice devant la manière d’être perçue par Eberlué est malheureuse, triste, désorientée. Elle avait pensé à une idylle amoureuse avec lui ! Charnelle, décontenancée il lui tarde de retrouver sa cousette rose.
Elle pense à Pietro à ses regards de feux.
Pourtant elle va continuer de poser, curieuse.
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29/11/2011
- Madame si j’ai commis quelques erreurs je ferai tout pour m’améliorer. Je suis amoureuse de Pietro, ici je l’attends. Mon cœur bat pour lui ! Madame ! Mon cœur est si malheureux, si triste ! Comment l’oublier ? Il c’est infiltré dans mes veines un venin qui empoisonne mon âme et, lorsque je le vois : rarement ! Mon cœur est plein d’amour, et vous dire : lorsqu’il est avec moi ses yeux envoient des flammes qui brûlent mon corps ! Comment vais-je m’en sortir Mon Dieu !
Madame Irène Durento effleure les mains de Délice pousse un soupir de compassion gênée par sa beauté souveraine.
- Oubliez le. C’est un rabatteur de filles, pieds et poings liés avec sa femme, ses enfants, son père Robertini le parrain, ils se serrent les coudes tous ensembles, c’est leur ultime recours pour vivre.
- Vous me chagrinez tante.
- Laissez moi vous dire : je vois un avenir brillant Délice, parée comme une déesse où votre éclat fera pâlir vos diamants, je vois des habits de princesse où vous aurez l’éclat du soleil où ces messieurs chuchoteront des mots doux des mots qu’ils devront retrouver et aussi Délice l’étrangeté d’une vie hors du commun : vous laisser vivre, vous laisser admirer, passer dans les salons renommés de Paris comme une reine, souveraine, les mots seront inutiles.
Ce confort là vous l’aurez si vous voulez.
- Ah ! Tante que me dites vous là ! Vous êtes cruelle, ne me faites pas rêver vous me racontez un conte de fée, vous m’attristez davantage ! Quelle pensée vous envoie me torturer ainsi ! Ma vie est si lamentable. Je dois subir les histoires des messieurs, les bizarreries de monsieur de Risquetou, pourtant monsieur Eloi tente de me faire retrouver un peu de dignité d’estime pour la pauvre fille que je suis.
Madame Irène de plus en plus compatissante
- Nous allons boire un thé ?
- Oui tante.
Madame Irène tape dans ses mains : c’est le signal que connais bien Reinette.
Reinette a enfilé rapidement sa robe que dévoilent des formes juvéniles.
- Vous avez de belles années devant vous, ne les gâchées pas ici, vous vous enivrez de tous les parfums, dans cet endroit les objets les formes ainsi que les couleurs ont été savamment étudiés pour anéantir toute volonté.
Lorsque les messieurs franchissent la porte toutes leurs envies refoulées prennent leur plein épanouissement.
- Madame Irène, voilà des mois que je vois dans le harem votre pensionnaire mademoiselle Délice et d’après ma longue observation sans faillir à mes exigences je pense que mademoiselle Délice n’aura pas l’outrecuidance de profiter de mes infirmités. Je ne la crois pas vénale, ma patience est sans limite lorsque je désire quelque chose. Je tiens à la rencontrer dans le harem, Reinette recevra vos ordres elle aidera à me remarquer.
- Bien monsieur de Tourne de la Tournière croyez en mon désir le plus grand de vous contenter monsieur de Tourne de la Tournière.
- Je ne doute pas de vos compétences chère madame, vous avez la finesse, le tact, la manière qui convient à votre maison de grande classe. Vos clients atteints de pulsions dévastatrices, de vices multiples sont rassasiés dès qu’ils entrent dans cette maison aux mille senteurs. Je vous félicite, et vous remercie de votre agrément.
Plusieurs pensées se bousculent dans sa tête, une bonne, bonne, très bonne affaire, juteuse, madame Irène hésite à trouver la forme qu’il faut donner aux mots pour aboutir à cet événement. Elles échangent quelques mots, Délice se confond en excuses d’être si maladroite de ne pas satisfaire au bien fondé de la maison.
- Vous n’aurez rien à donner en échange seulement vous laisser admirer. Aux yeux de la société vous serez Madame de Tourne de la Tournière, vos amis pourrons vous rendre visite, n’imaginez pas faire venir Pietro, c’est le meilleur qui peut vous arriver ! Vous aurez un maître d’hôtel, des domestiques : c’est le style de la maison. Vous partagerez avec Monsieur son rêve. Chacun aura son indépendance sans en abuser bien évidemment, imaginez votre nouvelle histoire Délice !
- Mais pourquoi ? Madame.
- Parce que vous avez eu le bonheur immense d’avoir été remarquée par l’homme le plus riche de Paris.
- Je le connais ?
- Vous l’avez vu dans le harem : essayez de voir parmi les habitués,quel est l’homme qui veut faire votre bonheur qui peut vous offrir une vie fabuleuse que nul n’ose espérer et pourtant elle s’offre à vous Délice.
- Madame ce monsieur tordu ! Vous m’imaginez avec cet homme !
- Je ne peux vous imaginer ici.
- Vous me le présenterez, vous avivez ma curiosité. Il se distrait dans les harems ?
- Il étudie les mœurs des harems. Il vous convoite depuis longtemps. Délice Avec lui vous aurez un amour platonique, il est sans émotion de ce coté là. Je ne pense pas que le problème soit là. Si vous avez une attirance par exemple monsieur de Risquetou vous êtes libre, vos galants vous pourrez les honorer dans une aile à part, Si l’honorabilité du sieur est bonne vous pourrez l’inviter à partager votre repas, le couple de Risquetou par exemple.
Monsieur de Tourne de la Tournière a un savoir immense. Lors des fêtes tous les salons chics connaissent ce monsieur pour son esprit sa perspicacité à voir les complexités des endroits où il est Partout il est invité et chacun se réjouit de son esprit caustique de sa perspicacité.
C’est dans ces endroits compassés où l’on se salue avec un discret sourire où l’on fait semblant de s’étonner de se comprendre où l’on cherche la fourberie de chacun cachée aux travers de phrases bien dites comme : Mais bien entendu cher ami : Madame votre beauté me touche : j’ai oui dire que Monsieur de …a acheté un duplex place des Vosges : A oui je me félicite d’avoir fait sa connaissance, il est très bien. Oui j’ai entendu dire quel malheur ! Pauvre Madame de …!
Ils font semblant de savoir Délice, d’apprendre, d’être enchanté, d’approuver d’un air entendu et, dans les salons ils traînent leur ennui. Monsieur de Tourne de la Tournière grâce aux titres de noblesse à sa fortune inestimable a pris place dans les grandes familles de Paris, son esprit caustique affole les épouses de ces messieurs, elles en raffolent que de jalousies vous allez susciter !
- Madame, Madame où m’envoyez vous ! Je suis une fille toute simple ! Sans bagages ! Quelle épreuve pour moi ! Imaginez les moqueries de ces dames au grand nom ! Toutes leurs perfidies, leurs moqueries !
- Votre beauté Délice éclaboussera tous les ragots.
- Ah ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
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2011-11-24
Quand elle fait marcher son grelot seulement dans certaines occasions c’est signe d’une humeur joyeuse elle le gringotte savamment envoie des tintements aux couleurs gaies aux goûts de parfums de desserts fruités, elle jouit des cliquetis dont elle joue en grande professionnelle
Madame Irène a posé son grelot près d’elle le caresse délicatement. Reinette sa messagère accourt pour prendre ses intentions.
Mademoiselle Reinette s’approche, elle a vêtu son jeune corps de vêtements légèrement amples peu transparents d’un pas de danseuse montrant un corps ondoyant elle vient saluer madame Irène.
- Vous avez une mission Reinette.
- Oui tante Irène.
- Vous allez demander à mademoiselle Délice d’avoir l’amabilité de venir.
- Oui tante Irène.
La porte s’entrouvre, le grattement contre la porte à une heure inhabituelle Délice avance prudemment la tête avant d’ouvrir.
- Entre Reinette, qu’est-ce qui t’amène ?
- Tante souhaite te parler.
- Tu sais pourquoi ?
- Je pense à une bonne nouvelle.
- Pourquoi ?
- Son grelot.
Toutefois Délice est inquiète, elle choisit une robe discrète laisse voir une beauté naturelle resplendissante, fascinante, lointaine.
L’inimaginable candeur de Délice émeut madame Irène son métier de maquerelle lui envoie une vision de filles peu amène, de l’argent facile, de l’indolence, une fainéantise qui les ont conduites dans une maison de passe. Avec son mari ils ont fondé cette maison et ils ont formé un couple où chacun à sa tâche c’est à monsieur que incombe le délicat choix des filles, intransigeant sur leur bonne tenue, de bonnes familles, de bonne éducation, de la classe enfin, belles, de l’allure, du chien tout pour attirer les messieurs de la haute société parisienne.
La dure, l’inflexible, la méprisante madame Irène Duranto avec des regards caressants accueille les visiteurs, compatissante devant leur détresse,
Reinette salue se retire.
Madame Irène en voyant approcher Délice ne comprend pas son émotion son malaise
- Bonsoir Délice Comment allez-vous ?
- Je me sens bien avec vous
Allons nous asseoir dans le petit salon si vous voulez bien, nous n’avons pas tellement le loisir de nous voir Délice, ce plaisir si rare donne une valeur à notre rencontre, nous allons en profiter, lorsque vous apparaissez je suis émerveillée, vous êtes un régal, en ce moment avec vous je m’interroge sur l’émotion que vous engendrez, j’écoute les compliments tous semblables, vous êtes une reine, certains hésitent à vous approcher ! Que puis-je faire pour vous !
Madame Irène depuis plusieurs jours a une idée qui trotte dans sa tête.
Monsieur de Tourne de la Tournière a des visés sur Délice, immensément riche, il laisse une fortune dans les maisons de passe où il vit la moitié de son temps ici ses visites sont ponctuelles trois fois par semaine à la même heure. Déhanché et bossu il fait face a cette tare en passant ses jours dans les maisons de passe de Paris. Avenant il plait et la haute société l’invite lors des fêtes car brillant de langage il anime ces réunions.
Avec madame Irène il parle souvent, là, il va lui demander de collaborer à son histoire
- Ma très chère Dame parmi tous les pouvoirs que vous avez réussiriez-vous à convaincre la très, très belle Délice de m’épouser ! Vous savez comme je sais être reconnaissant ! J’insiste sur ce point important, il n’est pas question de quoique ce soit de sexuel la nature m’a pourvu généreusement de plusieurs infirmités, vous comprenez que je ne peux avoir aucune pression sur ce sujet aussi mademoiselle Délice aura entière liberté, seulement j’exige une entière fidélité à ma personne, je la présenterai dans les grandes familles, j’en ferai une reine.
Assise face à Délice elle la regarde attentivement pense à la bonne affaire elle roucoule quelques mots d’encouragement des yeux doux.
Délice naturellement, confiante, heureuse attend sûre de la bonté de sa chère tante Irène, un moment s’installe, la lumière tamisée gomme doucement les formes endort l’esprit.
Confiante Délice attend la bonne nouvelle entrevue par son amie Reinette.
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19/11/2011
Une fois dehors Saumenier réunit ses touristes monsieur et madame de Risquetou monsieur et madame Arkange afin d’expliquer la suite de la visite de Beaugency.
- Bien évidemment, bien évidemment nous avons une immense, immense chance, vos qualités multiples que nous avons eu le plaisir de découvrir jusqu’ici font que nous n’allons pas vous lâcher, il se tourne interroge Saumenier qui, ému par le discours de l’honorable monsieur de Risquetou lance une salve de clignements qu’il arrête.
Saumenier se tourne vers madame de Risquetou, interrogatif.
- Vous êtes un artiste complet monsieur, vous nous avez transfiguré, il y avait dans votre musique tant d’ardeur de passion !
Il se tourne vers monsieur Arkange
Joseph racle sa gorge s’avance près de Saumenier tâte sa pipe dans sa poche étouffe une toux mal venue
- Monsieur, vous nous avez amené vers une spiritualité, j’ai été magnifiquement envoyé vers des lieux divins, je vous remercie au nom de nous tous.
- Il se tourne vers madame Arkange.
Madame Arkange dans quelques petits battements de cils pour cacher son trouble.
- Tout d’abord je vous remercie de ces moments merveilleux, je suis particulièrement émue par la qualité d’écoute de ma famille, les compliments que j’aimerais faire ne trouvent pas de mots.
Monsieur Saumenier ému par ces bavardages salue en guise de remerciements, il tire son cou vers monsieur de Risquetou pour mieux l’entendre.
- Nous devons partir tôt nos enfants sont chez des amis, hélas ! Notre visite sera écourtée la qualité de vos connaissances que nous avons eu le grand bonheur de découvrir nous fait regretter de ne pas être assez disponible, Nous vous demandons de nous montrer l’essentiel de la rive droite, très riche en faune et en flore je crois ?
Monsieur Saumenier personnage hautement apprécié de Beaugency rassure monsieur de Risquetou
- Je vais seulement et rapidement vous montrer le principal avec des termes choisis pour que vous compreniez la biodiversité de cet endroit. Mais avant, je tiens à vous dire que vous avez un enfant charmant, mignon, adorable, je vous envie Monsieur Madame votre petit Candide est un fils de roi. Je suis visionnaire je prédis qu’il aura un avenir brillant.
Tous fixent monsieur Saumenier avec d’immenses yeux boivent ses paroles, des yeux qui sortent de la tête, monsieur Saumenier envoie plusieurs battements de cils pour appuyer l’importance du sujet.
- Venez nous allons prendre la voiture.
Tout le monde s’accorde en un clin d’œil pour suivre monsieur de Risquetou, écouter monsieur Saumenier.
- Nous passons sur l’unique pont qui traverse la Loire : le pont de Beau, vous lirez son histoire sur le livret. Arrêtez vous s’il vous plait. Nous n’irons pas plus loin. D’ici vous avez une vue sur les îles peut être voyez-vous la colonie de mouettes rieuses. La promenade est trop longue, si vous le désirez je serai à vos ordres pour vous faire visiter la forêt, d’ici la vue est belle, plus loin il y a une promenade de deux kilomètres ; je vous conseille si vous le permettez de revenir voir le travail des castors, la forêt alluviale est peuplée de saules de peupliers à bois tendre un régal pour les castors, vous voyez le sol jonché de troncs d’arbres qu’il faut enjamber.
- Je comprends l’intérêt de revenir à Beaugency déclare monsieur de Risquetou, se tournant vers Marguerite – nous pourrons amener David, Candide est trop petit
- Je comprends l’engouement de vos paroissiens pour la paroisse de la ville de Beaugency dont vous êtes le maître.
Il entend les chants Grégoriens voit la jeune fille voilée réprime un soupir
Monsieur Saumenier s’envole au paradis avec mille notes
- Je suis votre serviteur il baisse pudiquement ses yeux devant Marguerite fait un salut à tout le monde, disparaît.
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15/11/2011
Saumenier passe par des routes riches en histoire, il aime raconter par amour de son métier ;
- Voilà l’église Notre Dame, ancienne église abbatiale, incendiée, restaurée, il y eut le divorce de Louis VII et d’Aliénor d’Aquitaine, remariage d’Aliénor avec Henri II Plantagenêt - Je fais le tour de l’église pour voir si tout est en ordre. En attendant vous allez à l’intérieur, vous verrez les vitraux, la clarté de l’église est remarquable.
Eloi Marguerite Joseph Agathe suivent les conseils de Saumenier : ils admirent les vitraux la netteté et la clarté de la nef puis regarde le bel orgue.
Saumenier sort de la sacristie pose en bas de l’autel un vase rempli des fleurs offertes par une paroissienne, il longe le mur va trouver ses touristes
Asseyez vous plus loin, là, c’est bien.
- L’orgue est la plus belle pièce de notre église, je vais jouer quelques chorals, des petits préludes de choral extraits de l'Orgelbüchlein de Johann Sébastien Bach ; Je vais commencer par le choral du Veilleur.
Saumenier grimpe les marches.
les notes s’envolent sous ses doigts, pleines d’allégresses de ferveur. L’émotion est partagée chacun est dans un monde intérieur.
Eloi est dans un monde de paix de joie. Plus loin il voit une jeune fille voilée agenouillée la tête inclinée immobile dans une grande méditation, Il la regarde fasciné ne peut s’en détacher, prisonnier, ému, apeuré il saisit la main de Marguerite.
Saumenier emplit l’église de sons harmonieux. Monsieur le curé est allé se mettre dans un coin, il est venu en simple paroissien écouter les cantates si joliment jouées.
Saumenier transcendé descend l’escalier, tous s’approchent pour le féliciter.
- Vous nous avez comblé : savez-vous que c’est notre chantre, nous avons cette immense honneur, c’est un très grand artiste que nous gardons jalousement il élève nos âmes nous entraîne vers le divin..
- Monsieur le curé me taquine avec le contralto, je passe du contralto au ténor en passant par l’alto, j’ai de la peine à trouver le contralto.
- Pourriez monsieur Saumenier chanter quelques chants Grégoriens ?
- Mais oui.
Saumenier jette un regard circulaire voit la jeune fille en pleine méditation, pour elle il va chanter.
L’église est empli d’un chant mélodieux c’est un ravissement.
La jeune fille s’assoit écarte son voile, Saumenier chante avec une passion contenue les chants Grégoriens, lorsqu’il a terminé la jeune fille s’en va.
Eloi reprend ses esprits cherche la jeune fille, avec effort écoute monsieur le curé.
- Nous sommes sans mots : comment arrivez vous à communiquer tant d’émotion ?
- Je pense à ma chère épouse ! Que Dieu ait son Ame : il se signe plusieurs fois, pris d'une grande émotion envoie quelques petits clignements.
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2011-11-08
Ils attendent ; regardent la tour de César, prennent du recul pour la voir en entier la tête levée, s’avancent, reculent, cherchent le bon angle, Saumenier arrive au coin de la rue retardé par les fidèles confus il s’excuse dans un bref salut.
- J’ai l’honneur de chanter ou de jouer de l’orgue suivant le désir de monsieur le curé, il me considère comme une figure importante de Beaugency. Saumenier gonfle sa poitrine, ponctue certaines phrases d’un clignement d’yeux afin de mieux se faire comprendre, il cligne plusieurs fois des yeux pour montrer l’évidence, ses expressions animent son visage donnent à ses explications des notes convaincantes aussi tous les quatre Eloi, Marguerite, Joseph, Agathe ne le perdent pas des yeux écoutent l’histoire des monuments de la ville de Beaugency avec attention.
- Je vous montrerai l’église elle a un très bon acoustique vous verrez. Il entraîne par ses vastes connaissances le désir d’appendre l’histoire de la ville de Beaugency et Saumenier transporté par l’amour des personnages qui ont bâti cette ville tout le long des siècles communique sa foi en vivant les aventures des Seigneurs des vaillants soldats si bien qu’il lui arrive parfois de cligner d’un œil et de l’autre presque en même temps perdu dans l’histoire de Beaugency.
Tous sont ravis d’avoir un si bon guide.
- Ah ! Les habitudes ! Tous les dimanches monsieur le curé emprunte la rue passante à la sortie de la messe toutes les directions passent par la rue centrale. Là, régulièrement monsieur le curé croise des fidèles, intéressé, curieux il s’arrête pour lier conversation avec ces nouveaux venus pilotés par Saumenier.
Monsieur Saumenier vous avez la sensibilité pour toucher l’orgue c’est l’orgueil de nos paroissiens ! Notre église est trop petite !
Saumenier fait les présentations.
- Je vous présente monsieur de Risquetou son épouse, monsieur et madame Arkange : le curé de la paroisse de Beaugency
Les présentation faites Saumenier incline la tête du haut vers le bas, plusieurs fois afin de bien faire comprendre qu’il est en présence de personnages hors du commun, c’est les mains croisées qu’il salue monsieur le curé et ses touristes
Monsieur le curé prend la parole.
- Dans notre petite ville les gens se croisent se saluent, c’est rare si l’on ne croise pas une connaissance. Je vous félicite d’avoir monsieur Saumenier comme guide c’est un as pour raconter notre ville de la préhistoire jusqu’à Notre Epoque en passant par l’Antiquité le Moyen Age. Savez vous que le nom latin de Beaugency est Bulgenciacus, avez-vous raconté à ces messieurs dames la belle légende de la guérison miraculeuse en l’an 2.000 de Simon 1ier grâce à la bonne odeur qui s’exhalait du squelette de Saint Firmin trouvé par le clergé d’Amiens. Ah ! Ces légendes sont belles !
Tous ont les yeux braqués sur le curé les yeux arrondis les oreilles tendues.
Saumenier ose interrompre le bel élan du curé.
- Jeanne d’Arc eut un rôle important, elle libéra Beaugency de l’occupation des anglais !
- Mais mon ami je ne peux oublier notre Jeanne d’Arc dont la belle statue orne notre ville.
Allez je vous quitte, continuez votre visite n’oubliez pas l’église ; Monsieur le conte et Madame la comtesse sont de bons croyants, ils ne manquent pas une messe. Allez, je suis pressé de porter mes hommages à Monsieur le conte et Madame la comtesse de Beauretour : il jette un coup d’œil sur sa montre, midi trente, un petit salut, il disparaît
- Monsieur Saumenier vous connaissez un bon restaurant ?
- Vous en avez un à cinquante mètres, Beaugency est une petite ville avec de nombreux restaurants, une hôtellerie importante. .
- Mais vous allez venir avec nous ?
Monsieur Saumenier pris d’une émotion intense envoie par saccades des battements de cils qui mitraillent ses touristes pourtant pleins de bonnes intentions, apeuré à la pensée de dîner avec de si illustres personnages il est pris d’une frénésie de battements de cils qu’il contrôle avec peine par plusieurs hochements de tête.
- Merci, je ne peux pas, j’en suis très peiné, nous nous retrouvons à trois heures sur la place Saint Firmin, nous ferons le point. Je vous conseille d’aller voir le pont de Beau : vous avez mon petit lexique ; A tout à l’heure, bon appétit. Je vous réserve le meilleur pour plus tard.
Marguerite prend le bras d’Eloi l’entraîne vers des restaurants Agathe et Joseph traînent derrière.
- Tes parents chérie sont derrière, excuse moi de te lâcher je dois aller les trouver
Marguerite se tourne le regard interrogatif.
- Tu crois ?
- Oui c’est incorrect.
- Bon puisque tu le dis !
Joseph et Agathe sont arrêtés en train de lire la carte d’un restaurant, Eloi et Marguerite les rejoignent. .
- Vous avez trouvé ?
- Il y a plusieurs restaurants vers là choisissez Eloi, les prix sont abordables.
Eloi a retrouvé sa liberté de mouvements, il attrape Marguerite et Agathe par le bras les entraîne vers une pizzeria.
Les pizzas superbement exposées Eloi, Marguerite, Joseph, Agathe regardent les garnitures, attirantes richement garnies, colorées, ils entrent.
Chacun a sa petite histoire à raconter sur Beaugency, ses restaurants nombreux sa belle hôtellerie.
- Vous aurez des souvenirs inoubliables grâce à notre bon Saumenier.
- C’est un homme étonnamment intéressant, j’avoue que je n’ai pas vu jusqu’à ce jour un personnage qui manie l’intelligence avec une drôlerie une originalité surprenante,très bien dans son rôle de guide, Eloi pousse un soupir il voit sa belle Délice si étonnamment belle il soupire de bouveau, frappe dans ses mains pour commander les pizzas.
Sur la place Saint Firmin ils attendent leur guide monsieur Saumenier apparaît d’un pas assuré.
- Messieurs Dames vous avez bien déjeuné ? Et balader aussi ?
- Oui nous étions impatients de vous retrouver dit Eloi heureux de retrouver son guide.
- Le temps file à toute allure, je vous amène à l’église Notre Dame, je vais vous montrer l’orgue de notre église, Notre Saint Homme Notre bon Père et son prédécesseur mort dans la plus grande dignité portant secours aux plus dépourvus un Saint Homme : il se signe que Dieu ait son âme, m’ont appris à jouer de l’orgue.
- Suivez moi.
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04/11/11
- Papa ! Papa ! Je veux aller avec papa. Je
veux pas mon copain.
Agathe effondrée essaie de calmer Candide
- Tu en parleras à papa.
Hou !hou !hou ! Je veux papa, papa ! Hou !
- Voyons Candide : tu ne veux pas ton copain ?
Hou !hou !hou !
Eloi réveillé par les beuglements de Candide
- Tu entends ?
- C’est Candide qu’est ce qu’il a encore !
Eloi enfile en vitesse son pantalon prend les marches de l’escalier à toute vitesse.
- Hou !hou !hou ! Je veux aller avec papa, je veux papa !papa ! Il s’agrippe aux jambes de son père, Eloi prisonnier tente de se dégager, après des efforts il le prend dans ses bras.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je veux aller avec toi papa
- Ton copain ! Tu l’oublies ?
- Je veux toi papa.
- Bon nous allons arranger ça avec maman.
Anéanti Eloi s’assoit Candide sur ses genoux, appelle Marguerite à son secours.
Dans un dernier hoquet.
- Avec toi papa.
Marguerite a soigné sa tenue avant de descendre, elle descend les escaliers posément s’approche de Candide pour le prendre dans ses bras Candide se vautre contre son père l’emprisonne.
- Tu arrêtes de faire ta comédie,
Enfin Eloi se dégage Candide attrape son doigt le suce violemment
Marguerite veut lui sortir le doigt de la bouche.
- Regarde ton doigt il est tout mince !
- Que devons nous faire chéri ? David occupe toi de ton frère, maman ? Ils ont déjeuné ?
- Je vais m’occuper d’eux, ne vous faites pas de soucis.
Mamie.
- Alors tu ne veux toujours pas aller chez ton copain.
Candide joyeux va vers sa grand-mère
- Mamie ? Il furète sur la table à la recherche de la galette.
- La galette Mamie ?
- Elle arrive.
- David pourrait venir avec toi chez ton copain ! Qu’est -ce que tu en dis ? Ecoute moi David ; tu aimes voir de vieilles pierres ! De vieilles églises ! Aller d’une rue à l’autre ! D’une place à l’autre ! Ce serait plus agréable pour vous deux d’aller chez Rémi non ? Et puis sa mère fait de bonnes confitures et des galettes ! Bien meilleures que les miennes !
- Non Mamie ; c’est pas vrai, je préfère les tiennes
- Merci mes chéris, alors c’est oui ? C’est oui ?
En cœur
- Oui Mamie.
Tout le monde occupé à sa tâche dans un calme impressionnant. Candide met ses petits jouets dans un sac, David prend sa raquette.
Un coup de klaxon ils sautent joyeux dans la voiture.
Eloi soucieux va trouver Marguerite dans la chambre, il s’offre à l’aider.
- Tiens : là, c’est plus rapide à deux.
- Tu ne trouves pas excessif la sensibilité de Candide.
- Je pense qu’il a fait un cauchemar te concernant nul doute, le voir s’agripper à toi avec la peur horrible de te perdre ; cet enfant est notre souci. Vois comme maman le ramène à la raison, je m’interroge souvent, je ne comprends pas, il n’arrive pas à suivre son frère, je crois que c’est le problème, quand il sera plus grand ça ira. Ne te perturbe pas, je suis persuadée que c’est un cauchemar
- Pourquoi un cauchemar
- Tu n’en fais jamais des cauchemars !
- Pourquoi moi !
- On ne contrôle pas ses cauchemars, celui là l’a terrorisé, il a eu peur de te perdre Eloi !
Eloi apeuré passe sa main sur son front pour chasser la sublime vision de Délice, il tousse pour cacher le râle qui l’étouffe s’éloigne vers la fenêtre.
- Tu es prêt ?
- Non, je me dépêche.
De son coté Joseph range la table tourmenté par son petit fils il tourne autour d’Agathe pour l’aider, ce n’est pas dans ses habitudes.
- Pourquoi tu tournes autour, tu me déranges.
- C’est Candide.
- Quoi, Candide.
- Je ne sais pas.
- Puisque tu ne sais pas, tu te tais. Tu mets quel pantalon ?
- Qu’est-ce qu’il a eu Agathe ?
- Un mauvais rêve c’est tout.
- Alors toi, tu arranges ça à ta façon !
- Demande à ta fille.
Ce matin avant le départ pour la visite de la ville de Beaugency ils s’interrogent de l’attitude de Candide et tous sont inquiets sur le chemin à prendre, tous se posent la question : que va t-il devenir ! Où le diriger ! Tous cherchent la réponse dans l’autre.
- Agathe tu devrais t’en occuper.
- Tu n’y penses pas ! Il a ses parents son frère.
- Il t’aime Agathe, cet enfant t’aime, nous sommes conscients de son drame.
- Peut-être, il aime aussi ses parents, il faut qu’il grandisse. Maintenant tu me laisses j’ai à faire avant le départ, tu te prépares
- Oui, je me dépêche.
- Saumenier bonjour.
- Attendez monsieur le curé ne partez pas si vite.
- Vous avez l’alto le contralto que voulez vous de mieux ?
- J’ai des touristes
- Ils ne vous lâchent plus ! Vous voulez l’orgue, d’accord. Aujourd’hui j’ai plusieurs messes : l’église sera à vous de 3 heures à 5 heures. Qui sont ces heureux touristes qui ont l’immense chance de tomber sur un homme authentique.
- Authentique monsieur le curé j’ai à peine 65 ans bégaie Saumenier
- Mais oui cher ami vous êtes l’homme qui vient du fond des ages selon votre gré.
Monsieur le curé prend des formes pour interroger Saumenier ;
- Sont ce des gens qui savent apprécier ! Authentique ! Authentique ! Revoyez le contralto ! Le contralto ! Vous y arrivez.
Saumenier de la main droite tapote sur la paume de sa main gauche, essai le contralto, l’alto.
- L’allégro Saumenier il balance son bras dans l’espace s’en va : l’allégro : de la joie ! A tout à l’heure.
Saumenier clignote des deux yeux pour savoir de quels ages il est, se dépêche à aller s’habiller convenablement pour aller jouer de l’orgue à la messe de 10 heures
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Rédigé par Boyrie à 20:39 | Lien permanent
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2011-11-01
Eloi prend le parti de rester sur la terrasse, il laisse aller Marguerite et ses parents à l’intérieur la soirée est belle il contemple le soleil couchant, la nuit doucement recouvre le cottage, les lumières dans le salon où Agathe et Joseph font une partie de dominos renvoient un tableau paisible, plus loin Marguerite avec Candide sur ses genoux feuillette le petit fascicule de la ville de Beaugency.
Méditatif, il voudrait comprendre son manque d’intérêt et son ennui lancinant lorsqu’il est loin de Paris sa chère capitale. Une légère palpitation lui fait porter la main à son cœur. Il songe à Délice, à madame Irène, aux amis d’un soir dans le restaurant de Cyprien, au peintre Eberlué pris de passion pour Délice. Il est impatient de la voir poser, il revoit les peintures de nus dans les musées. Inconsciemment extrêmement curieux d’approcher le talent de ce jeune peintre de voir s’il n’a pas plagier un artiste. Impatient de voir l’atelier d’Eberlué, d’évaluer ses qualités artistiques.
Plongé dans l’univers de Délice. Eloi retrouve les couleurs qui enlèvent la fadeur de la vie. Il n’est pas jaloux, fier de voir Délice offrir son beau corps sublimé par l’artiste peintre Eberlué. Il a hâte de rentrer à Paris.
La lumière renvoie Joseph et Agathe attentifs, concentrés quelques mots échangés dernières images d’une soirée passée à jouer aux dominos, une distraction favorite pour passer les longues soirées d’hiver. Eloi regarde ce couple pacifique. Il pense aux lumières de Paris, aux variétés des loisirs qu’offre la capitale, aux vitrines éclairées l’intérêt qu’elles offrent, à la richesse de l’histoire aux traces immenses que les touristes étrangers ne cessent d’admirer, au chant mélodieux qui frôle ses oreilles, mots inconnus ! La patine de Paris subjugue Eloi lui fait oublier que demain matin à l’aube il faut se lever se préparer pour visiter la ville de Beaugency. Eloi pousse un soupir la fraîcheur du soir l’amène à rentrer. Il va boire un verre d’eau se laver les mains, salue ses beaux parents en leur souhaitant une bonne nuit, puis va rejoindre Marguerite avant d’entrer il frappe trois petits coups.
- Oui : entre.
Marguerite devant sa glace termine sa toilette du soir, elle a mis un déshabillé en soie aux couleurs délicates et douces, devant sa glace appliquée elle brosses ses beaux cheveux un livre près d’elle elle attend Eloi.
- Tu n’es pas couchée chérie !
- Pas encore, je t’attends.
Marguerite se lève s’approche de son mari son déshabillé s’entrouvre laisse voir son corps nu Eloi exprime une gène se détourne Marguerite rougit, les larmes aux bords des yeux
- Je suis très fatigué.
- Je pensais…
Viens chérie demain nous allons à Beaugency : tu connais ?
- Oui, tu verras, nous allons passer une belle journée, je connais ton goût pour les vieilles pierres ça va te plaire. Candide ira chez les Doucemille j’ai entière confiance en eux, sois rassuré.
La chambre décorée par Marguerite renvoie une douce chaleur une lumière tamisée colore avec délicatesse les murs. Le silence environnant accompagné du bruit imperceptible de la respiration régulière profonde d’Eloi ; Marguerite immensément déçue n’arrive pas à dormir quelques larmes coulent sur ses joues.
Dans le chemin du retour pris d’une grande allégresse Saumenier chantonne quelques airs envoie de ses doigts agiles quelques notes d’une musique baroque que monsieur le curé lui a appris il lance un allégro qui effarouche un petit écureuil occupé à grignoter une pigne de pin.
Demain avec monsieur le curé il va montrer à monsieur de Risquetou et sa famille le bel orgue de l’église où officie le curé. Accompagné de Jean curé de la paroisse il va jouer un air baroque et sur son chemin il révise chaque note bien qu’il les connaît parfaitement, les lance là sur sa route avec l’écho pour spectateur. Sur son chemin afin d’être prêt demain à laisser glisser ses doigts sur le magnifique orgue de la chapelle de Beaugency il révise ses notes lance des accents en reconnaissance à l’artiste de l’époque si bien qu’il arrive à son arrêt d’autobus étonné d’être là.
L’aube pénètre les persiennes un rayon lumineux traverse la chambre, c’est l’heure de se lever.
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Rédigé par Boyrie à 21:54 | Lien permanent
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28/10/2011
- Bon appétit monsieur Saumenier.
L’air vivifiant a ouvert l’estomac de Saumenier aussi c’est un homme heureux qui s’installe devant la table.
- Vous avez de beaux petits princes, vous, monsieur vous êtes monsieur David et vous petit monsieur vous êtes Candide, il s’incline légèrement devant eux.
Eloi de Risquetou, Marguerite, Joseph, Agathe gênés posent leurs yeux sur le brave homme heureux d’être entendu.
Nourri avec les rois les reines les princes il prend de la hauteur, campe son personnage néanmoins avec modestie.
Monsieur de Risquetou se hasarde à prendre la parole
- Vous êtes monsieur un personnage de notre histoire de France très intéressant, vous allez me donner ce que jusque là je mettais de coté l’envie de lire l’histoire de notre beau pays. Je soupçonne que vous avez aimé votre métier, que d’histoires vous avez vécu ! Vous êtes un homme heureux n’est-ce pas ! Il hume l’odeur du plat d’Agathe, tous le suivent, savourent, se régalent quelques légers bruits de fourchettes
Joseph en bon citoyen prend des nouvelles de la ville de Beaugency : qui gère ces merveilles, si les restaurations ne sont pas trop lourdes pour le budget de la commune, il prend des nouvelles de la paroisse, du maire, s’informe de sa santé.
- Vous semblez en pleine forme !
Monsieur Saumenier après avoir répondu aisément à toutes les questions de Joseph avec des yeux de reconnaissance devant l’intérêt qu’on porte à son être physique, confus, clignote de l’œil gauche, toussote, lève la tête vers le plafond.
- Je vais bien monsieur, je remercie le Seigneur tous les jours de ma vie des bonnes grâces qu’il m’accorde, il fut présent dans la terrible épreuve lors de la disparition de ma tendre épouse. Je suis veuf sans enfants : c’est un bien triste état messieurs dames, la foi m’aide me soutient, les mains croisées il murmure quelques mots les yeux levés vers ciel
Assis sur la terrasse Joseph et sa pipe, Eloi sa cigarette, Marguerite et sa mère parlent entre elles, Candide planté sur ses petites jambes, les bras ballants regarde Saumenier.
- Vous êtes un joli petit bonhomme Candide, venez près de moi s’il vous plait, Candide hésite recule d’un pas, suce son doigt, recule encore d’un pas puis fait volte face pour aller jouer avec son frère.
Eloi et Joseph fument en silence, Joseph prend la parole.
- Nous allons demain grâce à votre complaisance visiter la célèbre ville de Beaugency. J’ai rapidement feuilleté votre petit fascicule et je suis tombé en admiration devant le pont de Beau 440 mètres 26 arches plusieurs fois reconstruit dont les plus anciennes du X!V ième siècle il s’approche d’Eloi la page ouverte sur le pont.
- Regardez cette œuvre d’art imaginez le travail de reconstruction, c’est impressionnant.
Eloi approuve de la tête. Le crépuscule efface doucement les formes.
- Candide David vous venez Eloi frappe de ses mains ils accourent comme des petits diables.
Monsieur Saumenier il est bien tard pour partir à pied je ne serai pas tranquille nous serons tous inquiets, vous pouvez rester avec nous !
Monsieur Saumenier avance sa tête n’étant pas sûr d’avoir bien compris. C’est un fait que partout où il va il est entouré de braves gens qui devant le brave homme qu’est Saumelier cherchent à agrémenter sa vie lui faire oublier sa solitude, et chaque fois devant tant d’intérêt pour sa modeste personne il doit remercier avec tact, avec des phrases bien tournées, des discours qui l’amènent à raconter une anecdote sur les divertissements des rois et des reine. Touché par tant de prévenances devant les quelques personnes qui l’entourent il se transforme en un personnage de la cours royale.
Beaucoup de dames ont cherché la compagnie de monsieur Saumenier lequel doit repousser leurs avances prenant une mine dépitée devant son incapacité à commettre le sacrilège de remplacer sa chère femme, sa reine, donc il se trouve seul dans la vie, il doit aller acheter son pain et là encore quelques mots dits sournoisement pour attendre un réponse toujours inattendue.
Ce soir particulièrement il veut marcher pour aller prendre le dernier autobus à trois kilomètres.
- Si vous préférez je vous ramène en voiture !
Saumelier tord sa têt passe sa main sur son cou.
- Nous allons prendre froid : rentrons donc !
Saumenier ému devant tant de gratitude s’approche d’Agathe de Joseph qui veulent le secourir se balance plusieurs fois en avant en arrière pour remercier.
- Je me rappelle la visite de Jeanne d’arc au….
Tous ensemble mais oui monsieur vous restez. !
- Oh ! Comme c’est gentil de votre part, je ne veux pas vous obliger : en partant maintenant j’attrape le dernier autobus. A demain messieurs mes dames, rendez-vous à la tour de César à 11 heures, dans un dernier salut quitte ses hôtes.
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Rédigé par Boyrie à 14:43 | Lien permanent
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Le grenier
Avec cette photo qui me ramène en arrière je m’interroge devant mon miroir, je cherche la jeune fille qui fut moi, j’insiste essaie de retrouver une ressemblance, le sourire, le regard….
Mes amis qui avaient connu le temps où l’on vous photographiait dans la rue, c’était spontané, c’était chouette, alors que les années ont modifié votre visage vous vous retrouverez dans des signes indestructibles, les expressions. Le modelé, la flétrissure de la peau qui sont un véritable désastre pour ceux qui font une fixation et qui inexorablement flétriront la peau, et qui sont anéantis devant leur dégradation oublient qu’il y a une autre beauté qu’il faut préserver, c’est le regard qui peut être indulgent, tolérant, feutré, rêveur, trouble, ironique, coquin, tendre, rieur, bon, terrible, mécontent, il peut être en coin, soupçonneux, interrogatif, malin, aimant, amoureux, passionné : la vie.
Hier et aujourd’hui j’ai retrouvé le grenier de mon ordinateur, j’ai gardé, enlevé, rangé, nettoyé, j’ai mis de l’ordre enfin je peux aller dans les coins les plus reculés, je visualise mes recherches avec souplesse, je m’étonne devant des retrouvailles, c’est un chantier que je fais de temps en temps, c’est fatigant, épuisant.
Je mets de l’ordre dans cette incroyable machine. C’est stupéfiant la différence d’un grenier où l’on respire le temps ancien et les fichiers de mon ordinateur où je fais ce qui me plait.
C’est un travail que je fais indispensable à la bonne continuation du travail accompli, je n’ai pas tout à fait terminé.
Je vous salue ami, amie qui regardez ce blog
A bientôt
Liliane Boyrie 27/10/2011
Rédigé par Boyrie à 22:25 | Lien permanent
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24/10/2011
L’histoire de France pour laquelle il s’est passionné fut le but de sa vie il devint guide. Il chercha à en faire profiter le plus de monde possible, apprendre aux touristes l’histoire de son pays, des monuments qu’il fait visiter. Les touristes suspendus à ses lèvres en admiration n’hésitent pas à poser des questions curieux de cette ville médiévale aux périodes les plus anciennes du XIV ième siècle, monsieur Saumenier fier de son savoir sonne à la porte des Archange
- Entrez cher ami bienvenu à vous.
- Bonjour messieurs dames le plaisir est grand d’être avec vous. Voyez, je vous ai apporté un petit fascicule où vous lirez l’histoire de Beaugency riche en évènements ; vous saisirez mieux mes explications qui seraient lourdes, je préfère les abréger, croyez en ma longue expérience de guide. J’ai appris à connaître les envies des personnes que j’ai accompagnées dans leurs visites, je souhaite vous faire aimer cette riche ville sans embarrasser vos esprits.
- Monsieur je vous présente monsieur de Risquetou mon gendre, leurs deux garçons David et Candide
Monsieur Saumenier extrêmement honoré de faire de si grandes si honorables si grandissimes connaissances susurre quelques mots à peine intelligibles : il s’incline plusieurs fois, sort sa casquette, boutonne sa veste ; lisse ses cheveux.
Il se présente.
- Monsieur Saumenier guide des merveilles de notre illustre histoire de la ville de Beaugency.
- Prenez place monsieur.
Agathe est partie dans ses casseroles, les garçons lancent leur ballon.
Eloi Marguerite Joseph entourent le cher homme l’écoutent raconter son parcours de vie.
- Les touristes étaient mes amis, je ne sais combien j’en ai eu, des milliers tous suspendus à mes lèvres, tous pleins d’attention pour leur modeste guide. Toute ma vie fut droite, honnête, aujourd’hui j’ai l’honneur d’être avec vous mes amis, qui êtes bien connus dans la région et bien au-delà pour votre intégrité, vos bonnes œuvres, vos œuvres de charité, c’est aujourd’hui un bien beau jour, je vous suis très reconnaissant, merci, merci infiniment ; monsieur Saumelier ému par l’audace de ses propos fait un petit bond sur sa chaise pour mieux s’asseoir.
Agathe arrive avec les apéritifs, tous ont pris de l’importance, d’un regard grave ils prennent conscience de leur méconnaissance devant les connaissances de leur invité guide des beautés de Beaugency ils sont intimidés, monsieur Saumelier retrouve les moments qu’il a vécu aux travers de ces grands valeureux personnages il s’identifie s’incarne dans eux alors son visage s’enflamme dans les assauts des guerriers, prend la noblesse des seigneurs, il en parle avec tant d’émotion tant de savoir qu’il subjugue ses hôtes
Leurs verres .pleins de souhaits Agathe sourire aux lèvres fait tinter son verre sur les verres de Monsieur Saumelier, d’Eloi de Marguerite de Joseph. Elle prend des nouvelles de monsieur.
- Comment allez vous ?
- Oh ! Mais, parfaitement, j’aimerais continuer ainsi longtemps, oui, longtemps encore et vous madame ?
Agathe regarde Joseph puis son regard se pose sur Marguerite et Eloi, elle rougit, soupire : j’ai quelques petites douleurs rien de grave dues à l’age !
- Vous monsieur ?
Son regard sur Eloi ;
En racontant Saumelier avait marqué l’imagination d’Eloi l’image de Délice diluée disparaissait dans un nuage Eloi plein d’effroi la voyait s’échapper se volatiliser, il tressaillit.
- Pardon, j’étais si loin, si loin vous ne pouvez l’imaginer c’est curieux, c’est imprévisibles les évènements qui peuvent bouleverser une vie sans que vous puissiez les arrêter et dont vous êtes témoin malgré vous !
Que peut on faire, pouvons nous faire ? Est-ce possible de les arrêter ? Continuer la suite est notre seule éventualité qu’en pensez-vous ! Monsieur Saumelier les épaules tassées par ce discours n’avait jamais réfléchi autant, il s’incarnait dans ses personnages il avait vécu des siècles, des siècles dans eux, sa femme avait accompagné son grand homme tout au long de sa vie, l’avait regardé, l’avait écouté raconter l’histoire de France, il était heureux.
Devant tant de savoir il préféra ne pas répondre.
- Venez monsieur, j’imagine qu’après votre bonne marche nous avec vous nous avons faim, allons nous mettre à table. Vous me donnerez des nouvelles des champignons que j’ai trouvés non loin d’ici, un vrai régal.
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18/10/2011
Agathe se lève, revient.
- J’ai mon frigidaire bien garni, nous pourrions demander à Saumenier de venir ce soir, s’il est libre bien sûr, ce sera le prélude à notre sortie demain. Je vais l’inviter à notre repas du soir. Eloi vous plairait-il d’avoir la compagnie de monsieur Saumenier ?
- Je suis curieux de connaître ce monsieur.
Agathe toute réjouie attrape son portable et dans quelques mots bien choisis invite monsieur Saumenier, son visage réjoui ils connaissent la réponse
- Il vient.
C’est l’occasion de le sortir de sa solitude, le pauvre homme est veuf sans enfants ! Son visage prend une teinte tragique, ses yeux affectueux regardent sa famille assemblée qui est harmonie.
Elle regarde Marguerite, Eloi, remercie le Seigneur d’avoir un gendre de cette valeur, de beaux petits enfants, tant d’amour autour d’elle, assise près de Joseph elle lui prend la main, seul Candide suçote son doigt, le bruit d’ailes d’un rouge gorge, un instant loin des soucis.
- Je vais voir David. Eloi va lever la punition de David.
- Où en est-tu ?
David se plaint de son poigné douloureux, d’un mal de tête.
- Trente Papa !
- Tu arrêtes, viens nous rejoindre.
David lance un regard à son frère qui promet de belles ripostes. Candide prend son ballon le lance comme il peut David l’attrape joue avec ses pieds le manœuvre l’envoie le rattrape. Candide cherche à imiter son frère.
Eloi tente vainement de chasser l’image de Délice plus charnelle plus attirante si étrangement autre du tableau familial si douloureusement présente dans son cœur. Il a de la peine à retenir le mot qui tourmente sa vie et en ce moment contracte sa gorge tant il le fait souffrir, je vous aime Délice, je vous aime il peine à ne pas le laisser s’échapper, fébrile il prend une cigarette va la fumer plus loin, Joseph le rejoint avec sa pipe.
- Ah ! Eloi nous avons des plaisirs communs ceux là sont bien personnels avec eux nos pensées s’éclaircissent, s’enrichissent nous pouvons raisonner sainement, s’échapper des petites tracasseries dont nos femmes sont victimes, reconnaissons toutefois que nous approuvons leur sagesse. Voyez-vous avec Agathe je m’ennuie : elle est brave certes elle fait de bons petits plats, c’est très appréciable je reconnais, c’est un complément à nos désirs plus oserais-je dire, plus nobles, nos exigences sont plus enrichissantes ; des inventions, des nouvelles technologies. Ma pipe m’éloigne de la monotonie des jours qui se succèdent toujours pareils : ne trouvez-vous pas ? J’ai ma pipe avec Agathe, quelques amis qui passent le temps sans plus. Vous voyez Eloi, sans passion ! Avez vous une passion Eloi ? Vous paraissez sombre : sans passion on effleure la vie. Vous avez une passion ? Une passion refoulée vous torture à vie, vous mine au pire elle peut vous tuer.
J’aimerais vous raconter ce que j’ai connu dans ma jeunesse je sens que vous serez compréhensif, entre homme on s’apprécie ; Eloi s’étouffe d’un geste fait comprendre qu’il ne peut l’entendre, Joseph envoie des tapes sur son dos appelle au secours Marguerite et Agathe alertées par les appels de Joseph arrivent un verre d’eau dans les mains, affolées lui ingurgitent quelques gouttes dans le gosier Eloi retrouve sa respiration qui s’était bloquée.
Marguerite lui frotte la poitrine Agathe tapote ses mains Joseph envoie de solides tapes sur son dos.
- C’est bon merci ça va mieux un insecte était rentré dans ma gorge, merci à vous tous, j’ai cru partir !
- Vous nous avez fait une grosse frayeur moi, je me souviens avoir cru vivre ma fin, j’étais à la piscine je m’étouffais, je suis là avec vous ! Dieu merci.
Marguerite prend amoureusement le bras d’Eloi, Joseph gratte sa gorge tapote sa pipe, ils regardent Candide savourent en silence le bonheur d’être ensemble.
Sur le chemin monsieur Saumenier tout fier de l’importance de son état, habillé de son plus beau costume entame son deuxième kilomètre silhouette maigre musclée il va faire trois kilomètres pour aller chez joseph et Agathe. Sa route est parsemée de fleurs, des souvenirs lorsqu’il était guide ; il connaît tous les méandres toutes les places, les rues, leurs histoires, il sait, mais la peur de laisser échapper un détail, en marchant il révise l’histoire de Beaugency..
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15/10/2011
Appuyé contre le mur coté nord de la terrasse pour protéger des vents froids, des regards indiscrets de curieux qui pourraient voir Eloi savoure sa cigarette cherche à garder le plus longtemps les bienfaits quelle donne, ce moment précieux l’aide à rester dans de bons termes avec sa belle famille. Il pense à la visite de Beaugency : en homme avisé va chercher sa carte dans sa voiture regarde le trajet puis calcule les kilomètres marque d’un point les endroits qu’il faudra visiter, pousse un soupir sa cigarette terminée pousse un autre soupir, part rejoindre Marguerite
Marguerite dort, Eloi se glisse doucement dans le lit : hésite, ne la réveille pas sombre doucement dans le sommeil, devant lui Délice parée de colliers multicolores s’envole dans les cieux, l’emmène avec elle. Marguerite le regarde longuement effleure son front, glisse sa main doucement sur son visage, sa main se fait plus pressante, nerveuse, Eloi dans son demi sommeil palpent les hanches, ses mains glissent, il part avec Délice dans l’infini.
Candide regarde son frère
- David pourquoi tu n’envoies pas l’ogre dans la cage aux lions ?
- Non l’ogre va attraper la brebis
- Je ne veux pas, je ne veux pas.
Candide envoie des braillements qui réveillent tout le monde
Eloi dévale les escaliers en trombe.
- Qu’est-ce qu’il y a encore !
- Papa l’ogre a mangé la brebis ! Le visage couvert de larmes il va se blottir dans les bras de son père
- C’est du cinéma ! Candide, allons, ne pleure pas Maman tente de le réconforter Mamie Papi désemparés offrent un visage tragique devant le drame qui se joue dans le cœur de Candide
David enfonce le clou.
- Tu verras quand tu auras ta console de jeux, tu verras des ogres avaler des garçons comme toi, Candide va se nicher dans le giron de sa grand-mère lance des cris à effrayer l’ogre.
Marguerite prend la parole.
- Arrête David de tourmenter ton frère, je te croyais autre, ton père va te punir, Eloi ?
- Tu vas écrire cinquante fois : je ne dirai plus de méchancetés à mon frère, maintenant la paix : compris !
Les mines soucieuses Marguerite, Eloi, Agathe, Joseph vont s’asseoir autour d’une table dans la jardin miniature, le paradis de joseph.
Candide suce son doigt, renifle, hoquette, part chercher son ballon.
- Cet enfant est trop sensible, il faudrait le montrer à un psychiatre peut-être !
- J’y pense Agathe.
Marguerite prend la parole
- Il est petit encore restons vigilants
Quelques coups de pieds sur le ballon mais le cœur n’y ait pas, il vient s’installer sur les genoux de son grand père.
- La prochaine fois tu auras ta console dans ta chambre promis, avec son mouchoir il lui essuie son nez : il doit faire preuve de manœuvres habiles pour ne pas inquiéter et calmer ce jeune cœur trop affectueux, sensible, trop émotif.
J’ai vu Saumenier hier, un brave homme : il a été guide dans plusieurs endroits historiques notamment la ville de Beaugency, le brave homme offre ses services gratuitement, nous l’avons eu comme guide. ; Tu te rappelles Agathe ?
- Le château Chambord, une merveille Eloi., un homme charmant, nous pourrions l’inviter ?
- Oui, Marguerite tu le connais ?
- Je l’ai aperçu hier, il ma parut en pleine forme, papa tu lui téléphones ;
Joseph attrape son portable s’éloigne part sur la terrasse pour téléphoner, quelques mots puis revient
- il est d’accort. Vous allez voir l’érudition de cet homme, il répond à vos questions avec aisance. C’est le compagnon de route idéal, il sera à votre disposition heureux d’être avec vous.
Marguerite s’approche de son mari prend son bras amoureusement se presse contre lui en posant sa tête sur ses épaules.. . .
Rédigé par Boyrie à 12:32 | Lien permanent
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Mon esprit papillonait se posait sur quelques années
Mon enfance avait fait place à la jeune fille. J’avais quitté le foyer où j’étais protégée, entourée par une famille qui ne cherchait que mon bonheur, c’était un état que je ne comprenais pas. Mes années ont été sevrées par le désir de bonheur que je devais trouver pour continuer à vivre, c’était nécessaire sinon indispensable pour ma vie. C’était tellement évident que j’étais portée par cette éducation, nourrie par des femmes Nanette, Manie, Amandine qui étaient prêtes aux milles folies imaginables pour que je sillonne la route de mes années à venir pleines de bonheur, je croyais fermement, le chemin qu’elles m’avaient tracé méticuleusement pour m’éviter les écueils, les embûches fatales qui pouvaient me faire trébucher qui m’auraient fait tomber.
Je les aimais toutes les trois, c’était si vrai ! La bataille qui s’est livrée en moi lorsque je pris ma liberté me laissa des traces qui saignent encore.
J’étais près de Manie assise dans un parc non loin de la maison j’attendais. Je savais qu’elle allait raconter quelques moments de ma vie, elle savourait les instants où elle eut ses plus grandes joies me disait-elle, elle allait raconter ces moments de l’histoire de ma venue au monde ;
La nature était belle, intériorisées le présent nous échappait elle nous berçait. J’attendais les mots
- Christie devant ton petit berceau nous nous disputions déjà pour la façon de te langer.
- Nanette tu as mis au monde avec amour Christie, tu es sa Maman, ta tante Amandine a été surprise devant cette chose vagissante je te répète textuellement ses mots, elle t’a regardé longuement dans tous les sens.
- Nanette tu as fait une fille : comme si c’était un reproche ! Elle t’a pris dans ses bras puis, un moment t’a gardé, te regardait ne comprenant pas ce modèle humain en miniature. Ta grand-mère veille sur toi depuis cette étape, elle a du franchir d’autres étapes difficiles d‘accès tant Christie ta nature nous surprenait
Je reprochais à ta mère de t’emmailloter trop serrée, Hector ton père se grattait la tête, Amandine qui a le verbe haut (tu la connais, tu connais ses hardiesses) te regardait perplexe
Nanette ne savait au juste : nous ne pouvions pas savoir !
Manie, du berceau laissa échapper quelques mois pour aller dans mes premiers pas ; ma chérie je me souviens je te suivais les mains prêtes à t’attraper au cas où tu serais tombée, Manie secouait ses mains cherchait à saisir quelque chose qui lui échappait puis elle les serra dans un geste convulsif, je les regardais je les vis se calmer. Toutes tes années avec nous ont été faites de joie mêlée au grand malheur qui nous poursuit depuis que tu es partie ! Ta rayonnante vie dans tes façons exquises de nous cajoler vêtue de petites robes qui t’allaient que ta maman savait choisir de couleurs joyeuses. Je te trouvais sous la table où tu allais te cacher et où j’allais te dénicher, tu sautais de joie en m’entourant de tes petits bras, puis Christie tes sept, huit, neuf ans ont été les années où Amandine s’est emparée de toi ; Elle s’ingéniait à vouloir t’apprendre les bonnes manières, s’employait à corriger ton intrépide nature.
- Tu dois prendre de bonnes manières ma petite chérie.
Qu’est-ce que c’était les bonnes manières ? Les manières ? Les manières que je devais prendre ; j’entendais maman dire elle a attrapé la rougeole, elle a pris un rhume qui me faisait moucher abondamment de quelle manière ? Je l’interrogeais
- Qu’est-ce que c’est prendre les bonnes manières ?
- Ne pas regarder effrontément lorsqu’on te parle.
- Ta nature s’est envolée Christie plus forte qu’un océan déchaîné nous ne pouvions pas l’arrêter ! Tu es partie ma chérie faire ta vie. Dans mes prières je prie le Seigneur de t’aider à continuer honnêtement vaillamment ta vie, le chemin que nous t’avons tracé : elle se signa puis prit ma main pour me communiquer sa foi profonde en Notre Seigneur Jésus Christ.
Des appels, une mélodie lointaine m’enleva de mes rêves m’envoya dans un monde inconnu, mon corps vibra, j’étais assise sur le banc Lucien près de moi lisait son journal Le Monde, il enleva ses lunettes je compris qu’il voulait que nous parlions.
- Je pourrais lire tes histoires ?
- Nous avions chacun notre hobby qui nous prenait beaucoup de temps, j’avais exposé mes tableaux, du monde s’était déplacé, de bonnes critiques, j’avais rempli mes devoirs envers mon travail : mes tableaux, Lucien me regardait me prit par les épaules, j’aimais son contacte chaleureux il me rassurait, je pouvais continuer, je savais qu’il aimait.
Je prenais des forces en avalant la douce brise, emplissais mes poumons de cet air dont j’avais besoin pour trouver l’énergie de continuer.
- Lucien j’ai une pensée pour tous ceux qui m’ont apporté leur aide, je m’approchais plus près de lui.
Nous avions tout dit dans notre rendez-vous assis sur le banc.
Liliane Boyrie 10/10/
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Qu’est-ce que tu veux être ? ,
Peintre, équilibriste, mime
Romancière
Manie
J’étais depuis un moment à observer Lucien. Il feuilletait son journal Le Monde avant de choisir son article, j’aimais le crissement des feuilles maladroitement tournées gênées par la présence du vent qui s’était levé, ce vent que j’avalais goulûment et qui obligeait Lucien à redresser ses feuilles de gestes secs, lorsqu’une tempête me secoua la tête.
C’était Manie, qui fidèle à ses habitudes voulait me mettre sur le droit chemin ! Il me fallait des efforts pour écouter ses remontrances pleines de bonnes intentions. Je tressaillis, pris un air coupable devant elle, les litanies qu’il lui était difficile de retenir tant elle était inquiète des mauvais sorts que j’allais avoir sur ma route de vie avaient une consonance, une résonance que je comprenais difficilement, ses mots n’étaient plus les mêmes, nouveaux de son vocabulaire ordinaire ! Je ne comprenais pas où elle voulait aller, j’étais doublement peinée en la regardant, Manie croyait avoir dit les bons mots ceux que j’aurais du mieux écouter, nous étions tristes ensemble mais son extraordinaire nature la dérida, elle me tendit ses bras où je me blottis son doux gestes me rassura.
Je me trouvais dans sa salle à manger où elle se plaisait à exposer ses trouvailles (d’amusants petits objets) afin de me surprendre sachant que je les regarderais avec intérêt. Ce jour ci je m’arrêtais devant une sculpture qui avait des formes bizarres, je la regardais un moment, c’était une petite statuette aux formes peu communes à ma connaissance, elle allait à l’inverse de l’équilibre pourtant elle tenait, je cherchais à comprendre la pose, mais c’était trop compliqué j’essayais de m’étirer de me rétrécir, je levais mes bras très haut, puis je levais la jambe manquais tomber, agacée je lui jetais un regard peu amène, son histoire m’échappait.
- Christie que veux tu faire plus tard ?
Je m’étais levée pour me camper devant Manie, je ne savais pas au juste. J’avais Manie devant moi habillée de couleurs qui lui allaient bien et lui donnaient une jeunesse qui ne voulait pas s’en aller, je voyais quelques cheveux blancs parsemer sa belle chevelure noire, un sourire plein de bonté, toute menue. Elle connaissait, devinait les histoires que j’aimais l’entendre raconter.
Manie avait une imagination féconde, c’était facile de m’asseoir près d’elle lorsqu’elle racontait de sa belle voix chaude que j’aimais écouter, où, devant elle j’écarquillais mes yeux pour mieux entendre son histoire fantastique qu’elle venait d’inventer qui me faisait palpiter, battre des mains taper des pieds pousser des O ! Des A ! Elle m’impressionnait. J’interrompais Manie
- Qu’est ce qu’il va faire ?
- Tu le sauras la prochaine fois petite curieuse : Christie que veux tu faire plus tard ?
Je ne savais pas, je ne m’étais jamais posée la question, impressionnée par l’histoire inachevée de Manie je lui dis
- Manie : je veux être peintre, équilibriste, écrivain, mime, trapéziste, sculpteur, clown, toréador, je lui pris son châle aux couleurs vives et dans un large geste digne du plus célèbre toréador je m’élançais devant elle, dompteur d’animaux terribles de sauvagerie : lions, tigres, panthères j’avalais ma salive pour en trouver, danseuse étoile, romancière Manie, je pourrais écrire ? Du haut de mes 9 ans j’allais me mettre sur la pointe des pieds pour lui donner une bise bien sentie ; Manie était au paradis malgré l’immense soupir qui n’en finissait pas de se terminer.
- Viens t’asseoir près de moi tu es trop jeune, nous en reparlerons Christie.
Le doux vent caressait mon visage, je secouais ma tête il se fit plus pressant d’un revers de main l’enlevais, glissais ma main sur le banc que Lucien pressa tendrement, je la dégageais, sentis mon corps se désagréger mon esprit avait détruit mon corps, je le cherchais affolée, j’attrapais la main de Lucien palpais mon corps fit remuer mes membres timidement, apeurée, un vent doux venait de se lever caressait ma figure je retrouvais la vie, la merveilleuse vie.
- Les nouvelles sont bonnes Lucien ?
- Nous allons les découvrir ensemble.
Je l’aidais à tenir les feuilles qui s’envolaient.
Liliane Boyrie 04/10/11
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Notre conversation
Hector faisait son sport, il laissait le soin de mon éducation aux femmes de la maison. Choyée, abreuvée des conseils de ma chère grand-mère qui ne cessait de s’inquiéter j’entendais tous les jours de la semaine ! Tu as l’age de la réflexion maintenant pense à ton avenir, prépare toi ma petite chérie, nous désirons tant ton bonheur, que tu sois heureuse, et elle ajoutait chère Manie, comme tu l’entends bien sûr ! C’est ainsi Christie que nous nous posons des questions sur ton avenir, ta mère m’accuse de t’avoir légué à ton berceau mes étrangetés dit elle, tu te rends compte ! Nanette ma mère faisait écho elle disait tu es trop étourdie fais attention quant à tante Amandine qui adorait sa petite nièce, sa petite chérie, son amour, sa sublime, sa magnifique, aucun mots n’étaient trop beaux, elle m’étonnait avec ses propos : tu es à l’orée de ton adolescence ma chérie nous ne voulons surtout pas te contrarier, nous agissons tous pour ton bien accepte une petite remontrance même chérie si tu la trouves excessive c’est pour ton bien ; vois ! Notre désarroi ! Elle plantait son joli corps devant moi pour donner plus de poids à ses paroles.
Toutes leurs simagrées m’énervaient.
Amandine se mit à se montrer en exemple ce qui fit hérisser les cheveux de Manie.
- J’étais une enfant obéissante n’est ce pas Maman ?
- Oui. J’ai eu deux filles studieuses qui ont bien tourné. Amandine tu as la belle énergie l’envergure qu’il faut pour faire une vie normale telle que tout le monde l’entend. Tu es quelqu’un qui est bien dans sa peau, peut être trop bien. Tu pourrais en faire profiter un homme et me faire d’autres petits enfants puisque Nanette s’en tient là ! Alors elle me regarde ma bien aimée Manie me tend la main pour m’asseoir sur ses genoux (bien que je commence à être grandette) en hochant la tête, quant à toi Nanette tu as suivi les règles normales de la nature, tu t’es marié à un brave homme (- j’en convient Hector) puis, tu as fais un enfant une fille, mon regret c’est de ne pas avoir un petit fils.
-. Pourquoi un petit fils maman ?
- Je le répète continuellement, il manque un homme ici, un vrai qui mettrait de l’ordre dans cette cervelle anarchique : elle attrape Christie lui fait une cajolerie.
- J’en conviens ajoutait ma très gentille Amandine : s’adressant à Christie.
- Nous ne sommes pas toujours d’accord ! Nos points de vue divergent sur tes désirs qu’il ne faudrait pas contrarier ! D’après Manie si tu continues tu vas à la dérive, d’où son désir excessif de te cajoler, moi, petite chérie je n’ai pas cette vue pessimiste malgré de troublantes bizarreries de ta personnalité il y a une lumière dans toi qui me donne une vue plus optimiste mais fais attention n’en n’abuses pas tu pourrais en souffrir, j’ai confiance ;
Hector fronçait son front en approuvant du moins il essayait.
J’étais leur cible je prenais un air chagriné me serrais contre Manie.
Hector mon père prit la parole c’était rare qu’il en fut ainsi et là, nous étions toutes suspendues à ses lèvres
- Je vais t’inscrire à une école de sport, choisis ton sport.
Je m’attendais aux remontrances habituelles aussi je fus de suite d’accord.
- Quoi Papa ?
- Ce que tu aimes, tu as la natation le tennis la gymnastique acrobatique
Tante Amandine se transforma en arbitre.
- Trop âgée pour la gymnastique acrobatique
- Papa la natation et le tennis.
- Christie c’est trop de travail tu n’auras pas le temps, je savais que Manie caressait l’idée de me voir médecin !
Sur le ton de quelqu’un qui veut clore la conversation rapidement Hector déclara.
- Nous serons des parents vigilants, attentifs à tes progrès, ça te va Nanette ?
- Mais bien sûr mon ami, Nanette contrariait rarement Hector.
- Je choisis le tennis : j’ai mon copain Henri qui fait du tennis j’irai avec lui.
- Il faudra voir ; ce fut la conclusion de la discussion.
Devant l’intérêt croissant que suscitait mon anatomie qui se transformait et dont je n’y pouvais rien je haussais les épaules leur tournais le dos m’en allais faire mes devoirs.
Mon école primaire fut une réussite c’était mon refuge, j’avais de bonnes notes ; attendrie devant leur désarroi, leur air malheureux j’allais les cajoler ; Nanette, Hector, Amandine, Manie tous les quatre effondrés retrouvaient leurs airs de bonté. Je leur brandissais sous le nez mon carnet d’appréciassions, était écrit : cette enfant a des dons réels en dessin : 1ère
Riche de son unique petite fille ma chère Manie s’asseyait.
- Montre moi ça.
Rien ne lui échappait.
- C’est bien Christie.
J’aimais être entourée de garçons, j’avais compris qu’ils me trouvaient belle, je trônais comme une reine au milieu.
Ma chère Manie s’inquiétait sur l’avenir de sa petite fille
Je voyais leurs conciliabules, ça me déplaisait.
Manie ne pouvait pas s’empêcher de m’admirer, ses regards sévères ou tristes, tendres, bons, rieurs : c’était Manie. Je m’abreuvais de ses mots pleins d’amour, d’inquiétudes de drôleries, elle était présente dans mes chagrins, mes bonheurs, comment lui expliquer ce que je ne comprenais pas, et toujours !
Tous s’inquiétaient de Christie qui mettait le trouble dans leurs cœurs, cette enfant rebelle !
Je remuais ma tête dans plusieurs sens, essayais de récupérer mon corps, mon carnet tomba à terre, mes mains appuyées de chaque coté je me découvrais assise sur le banc, Lucien près de moi lisait son journal Le Monde, je ne l’avais pas vu arriver. Lucien fit un effort pour s’arracher de son article.
Les conversations lorsque nous étions assis sur le banc étaient restreintes, l’espace qui entourait verdoyait dans une multitude de verts tous apaisants et nous amenaient dans quelques mots dans de courtes phrases afin de ne pas détruire le chant mélodieux dans la présence de l’autre qui nous unissait, des mots simples, toujours les mêmes notre conversation, à aimer nous retrouver sur le banc.
- J’ai fait un détour dans ton atelier ; c’est du bon travail Christie, tu as terminé tes allégories ?
- C’est la dernière.
- Il faudra les exposer Christie.
- J’y pense.
J’attrapais le journal pour le feuilleter Tout était bien écrit c’était très intéressant, je pris la force de parcourir quelques articles sous le regard bienveillant de Lucien. Je soulevais ma tête pour le léger doux vent qui caressait ma figure ;
- Sens comme il est bon !
Notre conversation s’arrêta là, quelques mots seulement, par là !
Liliane Boyrie 03/10/11
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Une douce brise me faisait sombrer
dans le sommeil
Quelques années s’étaient envolées avec les saisons. Des tourbillons s’étaient formés autour de moi je les observais curieuse de leurs effets ils s’éloignaient se rapprochaient époustouflants d’inventions s’amusaient, voulaient me surprendre, je les subissais en espérant qu’ils se calmeraient lorsque, interloquée, Adrienne se planta devant moi, coquette elle me sourit. J’étirai mon cou pour rapprocher le plus près ma tête de sa tête afin de m’assurer si c’était bien elle surprise par cette intrusion en moi qui m’envoyait longtemps en arrière dans les années de mon école primaire. Je ne sais si j’avais bien saisi les imaginations des tours étranges d’Adrienne qu’elle envoyait vers moi, j‘articulais son nom Adrienne, tentais malgré mon grand étonnement qui m’avait noué la gorge de l’appeler à nouveau, elle était devant moi semblait m’attendre puis elle disparut, j’allais renouveler mon appel .lorsque Lucien avec son cordial bonjour, me réveilla.
- Comment va ?
Ce fut un autre choc, à mi chemin vers la réalité les yeux écarquillés pour mieux voir je crus à un tour de mon imagination. Lucien dans mon atelier s’immobilisait un long moment devant chaque tableau posé sur un chevalet et, qu’il aurait fallu être un non voyant pour ne pas les voir. Après un interminable moment ce qui avait détruit mon être physique mes membres disparaissaient les uns après les autres je voulais rejoindre Lucien, Adrienne s’interposait, je cherchais à la repousser, dans un effort suprême me réveillais.
Lucien me regardait.
- Navré de te réveiller Christie tu étais si paisible.
Je dus faire encore un effort pour me retrouver, ce m’était difficile de communiquer avec Lucien mon rêve m’avait vidé. J’invitai Lucien à s’asseoir, il était tout penaud son journal Le Monde dans sa main.
Dans nos habitudes c’était d’être assis silencieux sur le banc l’un près de l’autre un souffle de vent doux venait caresser nos êtres en accord avec la nature environnante, nos gorges avalaient l’air lorsque nous étions assis, là, sur le banc où nous allions, où bon nous semblé, un chant lointain d’un au-delà nous appelait.
J’avais mon carnet dans ma main Lucien son journal Le Monde, un bruit de page, mon stylo bille.
- Manie ?
Je m’approchais.
- Oui, Manie?
Maladroitement je répondais aux inquiétudes qui accompagnaient ma bonne grand-mère tout au long de ses jours.
J’étais allée rendre visite à Manie dans sa maison qui jouxtait la maison de mes parents. J'avais pris soin de l’appeler avant avec mon portable et l’avais joint dans une grande surface où elle était allée faire quelques courses, la priais de me ramener des bonbons à la menthe l’avertissais que j’allais la voir dans l’après midi.
Manie traversait les allées de la grande surface Christie dans son cœur transportée dans un paradis où Christie régnait.
Le téléphone sonna, c’était Manie qui me joignait pour demander si tout allait, se rassurer encore.
Je m’amusais à voir les astuces qui décoraient sa salle de séjour, dans ses voyages dans les grandes surfaces elle trouvait des petits objets amusants pour décorer, c’était curieux tous ces petits objets, on se demandait ce qu’ils faisaient là et envoyaient le visiteur à les regarder.
Elle trouvait d’invraisemblables histoires de sa vie, elle savait raconter et moi toute ouïe émerveillée je l'écoutais , elle s’amusait de leurs effets, je partais d’un grand éclat de rire c’était ce qu’elle voulait.
- Christie comment tu vas ?
- Mais très bien Manie.
- Tu es l’astre de ma vie Christie.
Je gonflais ma poitrine toute fière, je ne voulais pas la contrarier, pleine de conviction d’être cet astre dans le cœur de ma grand-mère je répondais :
- Oui Manie ;
Une bonne odeur de thé chatouillait mes narines je respirais avec délice.
J’avais pris plusieurs centimètres dans l’année, je passais beaucoup de temps devant la glace à me regarder à découvrir la jeune fille ; perplexe je me demandais où j’allais, les garçons me regardaient gênée je rougissais. Je voulais plaire à mon copain Henri
- Tu as un amoureux Christie ?
- Oui Manie, je l’aime.
Le cœur de Manie fut pris de palpitations elle s’inquiéta follement.
- Il t’aime ?
- Oui Manie, il m’aime.
Liliane Boyrie 24/09/2011
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Ce que je veux
La tête renversée sur le banc Lucien près de moi depuis un moment lisait son journal Le Monde, mots ne se disaient une paisible ambiance où seuls quelques oiseaux picoraient par ci par là encouragés par notre immobilisme aussi bien verbale que physique : je ne sais si c’est la peur des chats je ne voyais depuis quelque temps que des merles des pigeons quelques fois un couple de pies : c’est temps ci elles ne venaient pas.
Lucien tourna la tête vers moi, j’avais mon carnet à la main, le moment était si bienfaisant que mon corps ne réagissait plus, seulement quelques pensées… j’essayais de les arrêter, une brise envoyait du bon air, je respirais ces bouffées d’air que J’avalais goulûment les yeux fermés, emplissais mes poumons, renouvelais cet exercice avec un infini plaisir. Je raisonnais calmement, clairement paisiblement. .
- Oui, Oui dans un murmure doux qui s’envolait dans le vent : je fais ce que je veux, je peux que l'écho renvoyait je peux, je veux.
- Qu’est ce que tu veux Christie ?
Je le regardais étonnée j’avais parlé à mon insu.
- Tu dis ?
- J’ai bien entendu : je fais ce que je veux. Pourquoi ?
J’avais parlé sans me rendre compte, des mots longtemps enfouis en moi avaient surgi à mon insu aussi fus-je sans réponse, piégée. Expliquer les inexplicables imprévisibles aventures de l’histoire de ma vie, bien encrées, bien enracinées de racines profondes m’était impossible, je ne savais
- Répète Lucien s’il te plait, c’était une forme d’imploration tant je savais que lire son journal dans le silence lui plaisait.
- Christie j’ai oublié. Continue ton histoire me dit Lucien avec son bon regard fidèle.
Je tapais sur mon carnet pour entrer.
- Est-il nécessaire Manie de faire tout ce ménage ! Maman ne va plus rien trouver ! Des reproches que je faisais quotidiennement à ma bonne Manie qu’elle prenait sans broncher.
- Tiens aide moi à mettre le fauteuil en place, bon, c’est bien.
J’étais allée me planter contre le mur. Depuis quelque temps je vivais dans une humeur massacrante, coléreuse, je boudais les conseils de ma grand-mère qu’elle distillait au compte goutte de peur de me chagriner. Près de la porte je cherchais la solitude. La colère envers mes parents bien aimés m’amenait à leur tourner le dos, mon méchant comportement donnait tant de peine à Manie que la honte me prenait toute entière, je baissais la tête pour me faire pardonner allait l’embrasser, une avare bise qui l’envoyait près des larmes tellement elle était heureuse !
Je voyais des chuchotements entre Manie et Hector, Manie et Nanette, Manie et tante Amandine et quelquefois tous réunis. Je faisais semblent de ne rien voir ; A leur grand contentement mon carnet de notes était bon, je travaillais mes devoirs, appliquée, tout le monde appréciait.
Manie était désorientée n’ayant pas anticipé toutes ces difficultés, c’est souvent le front froncé qu’elle me regardait, désarmée devant les changements de mon comportement chaque fois elle venait avec les yeux humides de larmes. Elle souffrait de ne plus trouver sa toute petite fille. Elle se pliait à toutes mes exigences en évitant les mots, les mots qui m’airaient blessé. Pour distancer les problèmes de mon adolescence, devant mon enfance perdue, ma chère, très chère Manie s’évertuait le mieux possible à me comprendre et pour éviter les maladresses qui étaient sensées me blesser se taisait, elle prenait un journal le feuilletait négligemment.
- Ca va Christie ?
- Oui Manie j’ai eu dix sur dix en dessin ;
Manie approuvait d’un signe de tête imperceptible accompagnée d’un battement d’yeux.
- Tu ne dis rien Manie ?
- Il faudra faire de toi un professeur de dessin.
- Tu crois ?
- Je suis sûre que tu sauras choisir ta voie Christie, je suis convaincue
- Merci Manie.
Liliane Boyrie 21/09/11
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Les soupirs de Christie
- Tu as des nouvelles de Julie ?
Nous étions hésitants le vent s’était levé soudainement, je frissonnais prête à me lever pour aller me réchauffer à l’intérieur mais nous subissions les caprices du vent, nous, nous rasseyons scrutant les nuages prêts à saisir la pensée de l’autre dans un clin d’œil de connivence un dernier regard sur les nuages Lucien s’assit, les feuillent frémissaient j’étais debout mon carnet que je frappais sur ma main.
- Assied-toi Christie.
Je lui touchai l’épaule lui souris, je m’asseyais, je venais de retrouver mes jeunes années, je m’approchai de lui pour m’imprégner de sa bonne et douce chaleur rassurée de son harmonie avec le monde, son journal Le Monde dans ses mains.
Il me répéta : tu as des nouvelles de Julie ?
- Rarement Lucien elle est discrète je dois l’inventer !
- C’est ton désir le plus grand !
Je poussais un soupir qui exprimait mes doutes.
Nous tapotions chacun nos feuilles, moi mon carnet Lucien son journal le Monde.
- Tu te souviens Christie de ton enfance ?
Je battais des yeux entrais dans la magie des souvenirs.
J’avais quelques centimètres de plus, avec Manie j’avais pris de la sagesse ! De la discipline s’ingéniait t-elle Manie à me dire, elle voulait m’inculquer les bons principes : j’écoutais seulement regardais surprise par toutes ses inquiétudes, elle était là près de moi et chaque fois c’était une harmonie entre sa voix ses yeux pétillants où inquiets, son goût pour ses habits, son élégance naturelle, ses belles mains qui me cajolaient.
J’étais près de l’adolescence, le monde basculait dans mon corps ma tête, je commençais à m’affirmer trop d’après Manie : Manie perdait sa petite fille folâtre
Toute petite j’avais l’impression d’être embarquée dans une coquille de noix prête à chavirer je devais faire des efforts pour émerger en battant des mains en éclaboussant autour, Manie le pressentait, elle voulait être là à chaque faux pas ; souvent je soupirais avec Manie en guise de réponse, alors elle me disait
- Tes soupirs m’inquiètent, tu ne trouves pas de réponse Christie à ce que tu cherches ?
Je soupirais de plus belle et mes soupirs étaient si vrais si pleins d’histoires à vivre à inventer, improbables, incertaines que ma pauvre Manie dans des inquiétudes dans des tourments sans fin qui lui donnaient des regards étrangement tristes où devant j’écarquillais mes yeux en battant des paupières je la questionnais
- Tu devrais parler plus à Maman à tante Amandine elles se font du souci !
- Peut-être chérie, toi, tu pars dans la vie ! c’est une histoire que je te souhaite très belle, nous en reparlerons ; Manie avait les mots pour m’encourager c’était son dynamisme que j’aimais.
Liliane Boyrie 19/09/2011
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trois
Conversations
Les crêpes de Manie
J’étais pleine d’entrain ce jour là, j’entamais la troisième couche d’un tableau j’étais dessus depuis le matin, je m’appliquais à donner l’accent final ; sur ma palette mes couleurs, chacune posée où il fallait permettait de faire mes mélanges. Impliquée par ce tableau, attentive à réussir mes mélanges, à passer mon pinceau jusqu’au dernier glacis. Le temps nécessaire à la rêverie m’était donné, quelques minutes, un temps de réflexion sur le tableau suivant prêt pour sa deuxième couche. Le calme, la bonne fatigue m’amenait vers une somnolence lorsque Lucien entra étonné de ne pas me voir sur le banc ;
Je ne savais si je rêvais si c’était la réalité, je fit l’effort pour sortir de cet engourdissement, retrouver l’esprit clair, devant moi Lucien me regardait, hésitait, je m’assurais en lui touchant la main de sa présence physique, je le priais de s’asseoir mon esprit était embrumé je percevais quelque peu ses mots de bienvenue comme un baume bienfaisant une caresse lointaine, quelques secousses de ma tête pour me remettre d’aplomb je me levais, pris mon carnet.
Lucien avait son journal Le Monde, le doux vent nous invitait à s’asseoir sur le banc
Quelques pas hésitants pour franchir la porte Lucien mon bras dans sa main pour m’aider, la douce brise rafraîchissait mon visage, je demandais à Lucien de s’arrêter pour goûter la fraîcheur du vent sur ma figure que je tendais, l’avalais. Le banc nous attendait ; nous prenons place. Lucien s’informa de mon tableau avant de déplier son journal, je tapotai mon carnet comme on frappe à la porte avant d’entrer.
Je retrouvais mes années d’enfance ;
J’étais une enfant unique, la maison n’était pas riche en progéniture ! Tante Amandine n’en désirait pas j’étais la seule petite fille de Manie, le pôle d’Amandine de Manie. J’allais de l’une à l’autre, les taquinais, mon enfance s’est passée dorlotée par deux femmes, ce fut une enfance où les rires se mélangeaient avec les pleurs, les inquiétudes de Manie les apitoiements de tante Amandine devant les tortures qu’on m’infligeait, les beuglements que je poussais ; Mes parents effarés devant cette éducation devant cette petite fille qu’ils avaient engendrée (diabolique ont-ils prononcé un jour devant moi) accusaient Manie et tante Amandine.
- Regarde Manie mon dessin, comment tu le trouves ? J’attrapais mon doigt que je suçais avec outrance ;
- D’abord à ton age on ne suce plus son doigt, si tu continues il va disparaître.
Je me tortillais sur ma chaise en tendant le dessin toute fière.
- La maîtresse est contente, elle m’a dit c’est très bien.
Ma brave Manie n’appréciait pas tous ces dessins que je coloriais trop assidue dessus, elle voulait une petite fille appliquée à écrire à lire, elle était sans indulgence devant mon carnet d’appréciations ce qui me causait du chagrin.
- Christie tu dois te discipliner.
Devant mes mutines façons de la conquérir elle ne cherchait qu’à me donner ce que je voulais.
- Que veut ma petite fille ? Elle me soulevait, m’embrassait.
- Des crêpes Manie, je sautais de joie ;
Je lui prenais la main la tirais vers la cuisine. Je regardais avide de savoir, de voir les mélanges la tête plantée au bord de la table, je regardais les magiciennes mains de Manie.
Liliane Boyrie 17/09/2011
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Conversation
deux
Elle pointait son doigt vers moi.
Je terminais ma dernière couche, j’avais aperçu Lucien en train de lire son journal Le Monde sur le banc, il m’attendait.
J’effleurai de mon pinceau mon tableau éprouvant le plaisir d’un travail accompli, je nettoyai mes pinceaux, scrutai d’un œil exigeant, soucieuse de ma peinture avant de rejoindre Lucien ;
J’attrapai mon carnet.
- Comment va ma Christie aujourd’hui ?
Il se leva pour me saluer, le temps s’y prêtait nous invitait à nous asseoir, nous envoyait chacun dans nos pensées, nos désirs préférés. Il s’informa de ma peinture de mon carnet chercha des explications sur l’importance du carnet.
- Je retrouve l’enfant de mes années, lointaines ! Si lointaines ! J’avalai l’air avec délice invitai Lucien à s’emplir les poumons. Le vent faisait voler nos pages, nous arrêtons nos pensées et ceci dura longtemps, la vie simplement nous la prenons, silencieux tous les deux.
Soudain j’eus un choc.
J’envoyais les cris les plus puissants que mon gosier pouvait faire. Manie s’approchait de moi pointait son doigt vers moi, son front plissé ses yeux lançaient des colères , je m’arrêtais net la bouche en chemin d’être fermée, le cri s’étrangla, ma figure était barbouillée de larmes, je tentais de renifler car mon nez envoyait autant que mes yeux.
Son doigt, un regard terrible, Manie approchait !
- Pourquoi Christie ce bruit infernal ?
Mes parents m’avaient donné l’ordre de ranger mes jouets, le ton montait devant mon incapacité d’obéir, les voix successivement de mon père de ma mère avaient déclanché une résistance.
Je me souviens du cri monumental que j’envoyais, l’ordre implacable déclancha un ouragan de cris qui envoyaient d’un mur à l’autre un écho, et qui emplissaient la pièce se répercutant dans les oreilles, je criais de plus belle lorsque Manie entra.
Le doigt pointé qui bougeait dans tous les sens, devant Manie honteuse j’avalais dans un dernier hoquet mes larmes ; Elle attrapa un gant de toilette nettoya tout ce qui sortait de mes yeux de mon nez, je reniflais mes larmes, la bouche affaissée les yeux noyés mi-clos je tendais ma tête à Manie, levais ma tête vers elle dans des hoquets cherchais du secours ;
J’écoutais ses remontrances hoquetais des oui en reniflant.
Mon père avait disparu, ma mère s’approcha, expliqua brièvement la raison de ces cris.
Manie avait un charme qui me donnait envie de me blottir dans ses bras, sa sévérité, les remontrances, les leçons qu’elle s’appliquait à me donner n’étaient pas une trahison, quoiqu’elle eut fait je n’aurais eu envie de lui résister, sa bonté transcendait son être, je l’aimais. Les soucis qu’elle se faisait… ! Elle savait avec sa douce autorité, elle savait m’expliquer.
- Tu es insupportable ! Avec Maman, Papa
Elle nettoyait si doucement mon visage que je me surpris à dire
- Oui Manie.
Liliane Boyrie 13/09/2011
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Le carnet
- Qu’est-ce que tu fais Christie ?
J’avais un carnet et un stylo bille avec je tapotais mon carnet, c’était ma façon d’indiquer l’importance que je donnais à ce carnet, j’étais envahie, emportée, scotchée sur le carnet Lucien près de moi aujourd’hui sur le banc, devant, un magnifique chêne caressait de son ombre bienfaisante nos visages.
Lucien renouvela sa question avec insistance.
- Qu’est-ce que tu fais Christie avec ce carnet ?
Lucien jetait un regard réprobateur vers le mystérieux carnet qui faisait juste son apparition. Le sens du carnet l’ennuyait : des mots déclarés, inavoués, affirmés, des mots inconnus de la vie de Christie, des moments du vécu de Christie.
Il se demandait en lisant dans mes yeux la décision irrévocable d’écrire…il renonça. Alors il eut une ruse.
- Ton amie Julie.
Un vent fit voler les pages de mon carnet, je savais que c’était une invitation à écrire.
- Je l’aime Lucien sois rassuré elle est là avec nous.
Lucien secoua prudemment sa tête de droite de gauche de haut en bas le regard plein de tendresse déplaçant sa tête vers moi.
- Ca fait bien un mois maintenant ! Tu as passé la seconde couche sur ton tableau ?
- Je dois reposer mon coté un moment, surtout ne te fais pas de souci, je fais les deux peindre, écrire.
Nous avons clos la conversation, éclairci les malentendus. Les mises aux points sur nos désirs avaient brouillé mon esprit. Avec effort je m’échappai du moment présent pour retrouver les moments avec ma chère grand-mère : que Dieu ait son âme je me signai ; ce réflexe m’étonna.
: J’étais avec Manie.
Les lieux se transformaient lorsque Manie venait nous voir ; Elle était fine, belle, alerte, elle avait des yeux ! Comment expliquer les yeux de Manie lorsqu’elle me regardait, c’était un chant d’amour, j’étais si sensible que je me précipitais vers elle l’attrapais dans mes bras lui disais des Manie, Manie puis je sautais de joie, j’étais une enfant.
Ces moments étaient précieux, comme un diamant ils m’envoyaient des milliards de lumières auxquelles je répondais en lui prenant la main pour la faire s’asseoir car je savais qu’elle allait me prendre sur ses genoux, j’attrapais mon index le suçais ;
- Regarde ton doigt il est tout fin, elle le retirai : petite vilaine. Je l’embrassais ;
C’était une belle histoire d’amour Manie et Christie.
J’avalais l’air goulûment, pris le bras de Lucien, m’approchai pour lire un article du journal Le Monde
Liliane Boyrie 14/09/2011 .
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2011-09-12
Pas très sûr d’avoir été entendu, un léger grattement de gorge, timidement craignant de s’être mal expliqué.
- Oui Joseph.
L’homme du monde Eloi s’explique.
- En effet, la vie en province malgré les techniques qui gagnent les foyers, l’inter net, les voitures est plus calme ; comme vous avez si bien dit cher Joseph la province (surtout votre beau pays de l’Anjou) avec ses beautés bucoliques, dans certaines périodes de l’année voit l’arrivée en masse des touristes, ce petit désagrément égaie l’endroit toutefois.
La vitesse à laquelle nous vivons à Paris est usante, nous sommes dans des mouvements continus, des bruits incessants des odeurs de tuyaux d’échappement, voyez chère Agathe c’est ici que je me ressource, ici je reprends pied, je prends goût à la vie déjà le décors de la table que vous réussissez si bien chaque fois Marguerite donne cette sérénité cette paix entouré par Marguerite ma chère amie, mes enfants vous Joseph, Agathe.
Eloi naturellement vente les délices d’une famille unie.
- Comment peut-on détruire la si belle harmonie d’un foyer avec des bêtises, des histoires romanesques sans suite s’étonne Marguerite ; qu’est-ce que vous en pensez Eloi ?
D’un air entendu plein de hautes réflexions qui amènent même les enfants tellement elles pèsent par leurs lourdes conséquences Eloi à gratter de nouveau sa gorge afin de mieux analyser ce grave problème fait part de ses sentiments sur ce sujet.
- Pensez vous qu’un couple peut se détruire pour des fadaises, des amourettes sans suite, des petits moments …sans intérêt !
Candide lève la main
- Papa qu’est ce que c’est falaises ?
Eloi envoie un regard courroucé à Candide ; Perturbé par son fils et l’idée de devoir lui expliquer encore.
- Demande à maman.
- Maman qu’est-ce que c’est des falaises ?
- Des fadaises chérie, ce sont des choses sans importance, sans intérêt.
- Tu as des fadaises papa ?
Eloi tape avec sa fourchette sur la table
- Candide, David, allez chercher les fraises nous les avons bien méritées.
Joseph les yeux allumés par le bon vin de Bordeaux.
- Vous avez découvert Eloi ce buisson plein de surprises, c’est d’une richesse incroyable suivant les saisons aussi bien les champignons ou les fraises, les insolites coins, les surprises abondent dans nos forêts de l’Anjou, Agathe boude ces sorties sa cuisine est son domaine préféré, à la bonne saison je pars chercher des champignons je les ramène à Agathe qui va les préparer. Ah ! Rien que d’y penser… !
- Agathe tu as mijoté des champignons pour Eloi ?
- Mais bien sûr, c’est le délice d’Eloi et chaque fois il les goûte : je l’entends : ils sont délicieux Agathe vous êtes une merveilleuse cuisinière.
Tous ensemble vente les champignons de la cuisine d’Agathe.
Les petites fraises des bois discrètes, aigrelettes si petites si délicates d’un rouge éclatant pigmentées de petits grains, le doigt glisse sur la petite fraise cherche la douce rugosité des grains avant d’être savourée d’être avalée.
Tous les cous se tendent vers le gobelet, les nez respirent la bonne odeur cherchent l’avant goût.
- Tenez Agathe prenez.
Un honneur partagé autour de la table d’Agathe, tous savourent en silence leur petite fraise des bois.
- Nous sommes allés Agathe et moi oh ! Maintenant il y a bien longtemps, tu te souviens du village médiéval de Beaugency ?
- Oui, je me souviens, je revois ce magnifique castor. Eloi je ne veux pas vous obliger mais c’est une très agréable promenade, ses forêts alluviales, ses lacs. Nous étions avec notre ami Saumenier.
- Mais oui pourquoi n’irions nous pas demain ? Vous rentrez lundi Eloi ?
- Oui on m’a accordé exceptionnellement ce lundi. Allez les garçons on va à Beaugency David ! Candide !
Candide
- Je dois voir mon copain !
- C’est pas grave tu l’appelles.
- J’aimerais être avec mon copain papa !
- Parfait : les yeux parcourent la tablée : nous allons arranger ça avec la famille de ton copain. Ne fais pas cette tête !
Il bafouille.
- Tu veux papa.
- Oui nous sommes tous d’accord, heureux d’échapper au stress que lui donne cet enfant.
Le père donne le signal de se lever tous ensemble se lève, chacun accomplit la tâche qui lui est réservée, les enfants les assiettes dans les mains courent vers la cuisine aidés par mamie, Marguerite et Eloi vont vers la terrasse, Joseph part faire la sieste.
Marguerite prend le bras de son mari se presse contre lui amoureusement lui fait signe qu’elle a sommeil
- Vas dormir chérie je te rejoins quand j’aurai terminé ma cigarette.
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L’attente
Les feuilles des arbres frissonnaient doucement animées par un souffle léger. Mon visage offert j’attendais ce bienfait qui transformait mon corps me donnait l’envie d’exister, que je goûtais dans sa caresse infinie.
J’étais assise sur mon banc j’attendais Lucien. Il n’était pas dans son habitude d’arriver en retard, il était précis son journal Le Monde à la main.
Le vent s’était levé je le respirais, l’avalais, emplissais mes poumons qui se dilataient à chaque respiration et me donnait un souffle nouveau en m’envoyant dans le domaine féerique, affectueux de ma chère grande mère, et, dans un laps de temps très court son regard généreux me propulsa dans un autre monde, je lui tendis la main à ce moment Lucien arriva.
Lucien allait d’une pièce à l’autre à la recherche de son journal Le Monde. Inquiet il déplaçait ses documents ouvrait ses tiroirs, absorbé par sa recherche il ne vit pas le temps passer, enfin les clefs dans sa poche, son journal trouvé, il regarde l’heure, il a fait attendre Christie dix minutes.
Lucien fit des enjambées trois fois plus grandes le journal Le Monde dans sa main, c’était sa façon de se faire pardonner !
- Tu n’as pas trouvé le temps trop long ! Je t’ai fait attendre !
- J’ai eu la brise que j’aimais Lucien ! J’attendais paisiblement, et à ce moment le vent se mit à me fouetter, Lucien s’assit nous étions ensemble respirions le bon alysé notre esprit allait où bon lui semblait, nous attendions sans penser au temps qui passe, seulement nous étions bien. A ce moment me vint l’idée de lui demander.
Lucien dans ton passage de vie peux tu me dire ce que tu as attendu impatiemment si tu l’as obtenu si tu l’attends toujours ?
Lucien est toujours très attentif à mes questions celle-ci le poussa à aller au tréfonds de l’existence de sa vie sur cette terre, un geste nerveux lui fit triturer son journal, il retint son souffle plus qu’il ne fallait pour survivre, de son doigt il tapota son journal ce qui me rassura ; ses réflexions semblaient avoir pénétré son être, un souvenir, un désir, un accomplissement de l’un ! De l’autre !
J’attendais une réponse en étirant mon corps vers la douce brise qui s’était levée.
- Tu sens Lucien comme elle est bonne !
- C’est elle que nous attendons Christie!
- Tu pourrais me dire tes désirs : comment dire ! tes désirs plus tangibles… !
- Tu veux que je te révèle mes secrets Christie ?
- Ce sont des secrets !
- Tu vois regarde Christie : il lui montre son journal, j’attends de lire mon journal le Monde.
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Liliane Boyrie 10/09/2011
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Zéro de conduite ;
C’est étrange, chaque fois hormis la perspective d’une promenade, chaque fois Lucien s’amène avec son journal Le Monde. Nous, nous saluons en échangeant quelques mots sur le temps sur notre santé des mots bienveillants, nos yeux errent dans les arbres verdoyants d’espèces variées de chênes majestueux très vieux d’age d’un tilleul qui se développe tous les ans un peu plus, autour, des arbres, d’autres espèces, d’autres verts, une nature luxuriante, florissante, un engourdissement nous oblige à nous sortir de ce sortilège ; Lucien d’un regard m’interroge : rien.
J’aime ces moments où Lucien près de moi m’envoie, m’encourage d’aller dans mon monde imaginaire, Le Monde dans ses mains ouvert sur les dernières nouvelles il comprend qu’une histoire se trame, une histoire du temps passé une histoire fantastique, des histoires vécues.
Là, aujourd’hui pourquoi le diable m’importune t-il ! Je regarde Lucien afin de me rassurer.
Je venais de recevoir mon carnet de notes trimestrielles à peine l’avais-je ouvert je vis un énorme zéro il avait envahi la page, j’étais les yeux braqués sur ce zéro avec des pleins et des déliés dessiné par une main pleine d’autorité de menaces, j’étais paralysée par la peur de devoir faire signer mon carnet juste dessous ce zéro !
J’attendais la réponse à la question qui me faisait tressaillir d’effroi, comment faire signer mes parents juste au dessous du zéro ! Et à ce moment la bonne voix de Manie.
- Mon petit amour (Manie n’était pas avare de mots doux lorsque elle me parlait) as-tu de bonnes notes ce trimestre ci ?
- Oui Manie.
- Je connais ma petite Christie. Tu as des qualités.
Ma Manie m’envoyait dans des endroits inatteignables ! Je l’écoutais émerveillée.
- Tu le crois Manie ?
- Tu sais bien comme Manie t’aime, que son cœur déborde d’amour pour sa petite fille, je crains pour toi amie les difficultés que tu rencontreras dans la vie, tu es si innocente, imprévisible si étonnement fantaisiste, tu vas droit au but que tu te fixes. Tu m’écoutes Christie, fais attention certaines voies doivent être rayées impérativement de ta route, réfléchis bien avant de t’engager.
Christie contrite la tête baissée les épaules affaissées retrouve son carnet de notes où trône un énorme zéro de conduite.
Torturée, affolée à l’idée de montrer son carnet de notes à sa mère dans un isolement complet, alors, plusieurs idées germent dans sa tête : elle pourrait imiter la signature de sa mère mais après plusieurs essais elle rejette cette idée, elle trouve croit-elle la solution en cachant le zéro avec un doigt elle s’exerce et ma fois est satisfaite
Textuellement il était écrit : 0 de conduite : a préféré aller au cinéma plutôt qu’à son cours d’instruction civique.
J’étais étonnée que cela ce soit su car personne ne m’en avait parlé
Nous, nous étions mises d’accord mes copines Charlotte et Cécilia pour sécher le cours d’instruction civique, le remplacer par un film au titre attirant : Désirs de femmes ; J’ai beau me titiller la mémoire je ne me souviens pas de l’histoire ! J’étais tombée amoureuse de l’acteur principal.
Nous étions demi pensionnaires ; nous avions concoctées notre sortie du collège et tout s’était passé très bien, ce fut assez facile, nous sortions les unes après les autres pour ne pas se faire remarquer.
Bizarrement le film est sortie de ma mémoire.
Le moment fatidique arriva !
- Maman ! Veux-tu signer mon carnet s’il te plait !
Je tendais le carnet le doigt sur le zéro !
- Allons sort ton doigt voyons tu me gênes.
Ce fut la meilleure surprise que j’eus dans ma vie. Je tremblais de tout mon corps mes yeux s’étaient agrandis dix fois, mon cou s’avançait se reculait, ma tête se levait et tout mon corps allait de mon carnet à ma mère.
- C’est bon Christie, tu ranges ce carnet, et sur un ton sévère, compris !
Je crus recevoir une foudre sur moi, est-il vrai qu’il y ait de bonnes foudres ! Celle-ci fut étincelante pleine de million d’étoiles. J’allais ranger mon carnet infiniment légère.
Liliane Boyrie 06/09/2011
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05/09/2011
Elle s’étonne de ne pas arriver à trouver les mots qui pourraient l’attendrir, l’émouvoir. La reconnaissance du travail, des taches ménagères, de l’éducation des enfants, elle cherche désespérément la manière qui l’amènerait à être entendue et vue comme une femme, à être aimée comme une amante et tous ces tracas lui posent un dilemme auquel elle ne peut répondre, trop de pression autour, la routine du ménage qui est un facteur d’équilibre pour elle et où elle s’est installée détruit la séduction qu’elle tente de remédier comme elle peut ! Aujourd’hui avec ses parents elle trouve la quiétude, l’adoucissement à ses plaies. Elle a un réconfort en regardant ses parents.
- Si nous allions sur les bords de la Loire je connais un bon endroit, un restaurant où tu seras servie maman, les enfants joueront en toute sécurité c’et la détente totale.
Dans l’ambiance familiale inchangée où Agathe avec son gendre, Joseph avec son gendre, Marguerite avec son mari, les enfants avec leur père Eloi doit porter le poids de la valeur qu’on lui donne. Il doit éviter les gestes d’impatience, le geste agacé avec sa fourchette, le regard trop sévère sur les enfants, il doit éviter de prendre reprendre sa serviette, manger trop rapidement, il doit prendre l’apparence d’un homme heureux, éviter les gestes les mots qui mettraient en évidence sa lassitude l’ennui permanent qui le caractérise.
- Papa ?
- Nous t’écoutons.
- David ne veut pas me prêter sa console de jeux
Tous les yeux braqués sur Candide.
- David tu prends la parole.
- Il ne sait pas s’en servir, il brouille tout !
- Candide nous allons régler ça tous ensemble : tu veux bien nous écouter, nous sommes tous d’accord ? Tous approuvent en silence, tu laisses Candide tranquille, dans quelque temps tu en auras une : ça te convient ?
- Je veux une console de jeux papa
Eloi a envie d’exploser il se contient soupire appelle Marguerite à son secours.
- Demande à maman.
Joseph prend la parole.
- Promis Candide ton grand père t’apprendra.
- Tu ne sauras pas !
- C’est toi qui m’apprendras alors. Elle sera là dans ce coin de la pièce.
- Non papi pas là.
- Où la veux tu ! Tu serais bien avec papi et mamie.
Une, deux larmes dans son assiette
- Je ne veux pas la console ici je la veux dans ma chambre comme David.
Eloi tape du poing.
- Hou ! Hou ! Hou !
- Dans ta chambre c’est bon !
- Hou ! Hou ! Hou ! Oui papa
- Tiens : il tend un mouchoir.
Autour de la table Marguerite personnifie entourée de ses parents avec son mari ses enfants le bonheur paisible, installé. La conversation s’engage tout naturellement vers l’actualité, d’aucun engagement elle fournit la conversation là devant la table bien garnie des plats d’Agathe aux recettes personnalisées succulentes ; L’actualité dans le monde dans la région.
- Pas d’évènements graves en ces temps ci j’espère ?
Joseph se tourne vers Agathe
- Non à ma connaissance.
- Moi non plus.
- Tout ce passe à Paris.
Quelques bruits de fourchettes des verres pleins du bon vin de Bordeaux qu’ils savourent en le gargarisant dans leurs gosiers, puis ils s’informent des uns et des autres : du dernier né ! Du dernier disparu ! De la porte du cimetière enfin remplacée.
- Monsieur le curé est un gagnant : outre ses biceps il a une voix gueulante qui impressionne le maire ; les habitudes perdurent ici naissance, mariage, décès sont notre lot, la tranquillité la douce monotonie d’aucun événements nous amène à nous fréquenter, l’air ici est bon
- N’est-ce pas Agathe ?
- Oui mon ami.
Les produits sont naturels comme les gens.
- N’est-ce pas Agathe ?
- Mais oui mon ami.
Ici les réunions de famille mettent le pigment dans nos vies, les retrouvailles se savourent autour d’une table en famille nous en sommes l’exemple en ce moment.
Ici en province nous les trouvons.
- N’est ce pas Eloi !
Eloi serre sa fourchette, serre les dents articule péniblement
- Oui.
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Adrienne
Je cliquais mes yeux plusieurs fois pour enlever Adrienne qui s’était plantée devant moi, enfermée dans mes pensées j’oubliais la présence de Lucien et son habituel journal Le Monde surprise par la copine d’une année d’école primaire Adrienne.
Les pensées vagabondent, et en cet instant elles m’envoient dans ma dernière année d’école primaire
Lorsque la maîtresse interrogeait Adrienne de son regard froid j’aurais voulu me cacher sous mon bureau, nous étions mes copines (il y en avait vingt) et moi si jeunes dans cette dernière classe de primaire, nous étions figées en attente d’un évènement ce qui donnait à notre classe une atmosphère de tombeau une vision fantomatique, pas un bruit d’éternuement de toux un silence qui me glaçait jusqu’au moment où…
- Adrienne tu récites la fable Le chêne et le roseau.
Elle se levait et tous les chênes tous les roseaux étaient attentifs tant sa voix où perçait la beauté des mots, une légère malice si subtile si transparente dite avec sa voix enfantine, nous étions émerveillées par le souffle qui passait.
Je m’étirai le plus que je pus.
Adrienne ! Adrienne !
La petite fille que ses parents avaient engendrée était ravissante avec ses tresses sur la tête son regard mutin, je la revois lorsque je disais les quatre syllabes de son prénom, elle se présentait fier, elle arrivait pétillante amusée de créer une surprise chaque fois
C’était une exclamation, une joie, une acclamation à son joli nom Adrienne qu’elle portait si bien, j’entends la maîtresse demander à Sylvie.
- Qui a écrit la fable : Le chêne et le roseau Sylvie ?
- Adrienne.
- Répétez s’il vous plait ?
- Adrienne maîtresse
- Qui va me dire qui a écrit cette fable enfin ! Vous Christie.
Ce fut la plus grande trouille que j’eusse eu avec ma maîtresse, j’allais bégayer Adrienne, j’eus un frisson glacial accompagné d’un froid intense.
Jean de la Fontaine.
Liliane Boyrie 01/09/2011
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27/08/2011
- Papi ! Papi ! Regarde !
Fier comme Artaban il attrape la main de son grand père la tire vers un coin du terrain laissé à l’abandon
- Regarde Papi !
Triomphant il montre une magnifique fraise sauvage.
- Papa ! Papa !
Candide ne peut contenir sa joie.
Eloi contraint, fatigué de sa journée approche.
- Vois papa ! Elle est belle !
Eloi gratte sa gorge pense à la belle la très belle Fraise des Bois de la maison de passe d’Irène il toussote reconnaît à peine sa voix, lointaine !
- Elle est belle, oui, très belle, belle…
- Allons, laisse ton père tranquille tu es toujours à le déranger ! Il est fatigué.
Candide envoie quelques sanglots bruyants Eloi évacue son ennui dans un énorme soupir.
Sanglotant bruyamment.
- Je veux la donner à Papa.
- Ce n’est pas une raison pour pleurer voyons :
Dans les bras de Papi qui tente de le consoler : fais moi un gros bisou.
- Elle est belle ! Hou… ! Hou… ! Hou… !
Papi tente de calmer Candide.
- D’accord, elle est à papa.
Candide se tortille pour se libérer des bras de Papi, renifle un bon coup.
- Vous venez ! Tous !
Joseph mord sa pipe, la fume par petits coups.
Eloi ne peut s’empêcher de sourire. Le beau papa à la pipe sous les soins attentionnés d’Agathe a pris de l’estomac. Bavard, vantard, trouillard, poltron il trouve dans sa pipe le remède le réconfort, elle le sort des dérapages des encombrements, entouré d’amis : le gotha de l’endroit il aligne les banquets où il retrouve monsieur le curé à l’appétit gargantuesque. Joseph sa femme Agathe et leur fille Marguerite ont vécu tout le long de leur vie des jours sereins. Au dessus de tous soupçons, ils sont appréciés par les amis, une vie sans problèmes.
Bien qu’ils n’aient aucun point commun les deux hommes s’entendent ; Joseph envie son gendre, son parcours, sa vie, lui, le pleutre, le trouillard admire Eloi son héro, l’homme qu’il aurait aimé être.
Marguerite, Eloi, David, Candide ont la considération des amis de Joseph, et Joseph heureux tire encore plus fort sur sa pipe campe ses jambes, cambre ses reins, lance son estomac, fier de sa famille. Il connaît la valeur de l’impact d’une famille dans ses fréquentations en province. C’est avec monsieur le curé, le maire, le médecin, le pharmacien, le notaire, l’avocat, qu’ils se réunissent pour connaître les dernières nouvelles de leur endroit, parler d’un article lu sur un journal, les dernières nouvelles du monde, chacun suivant sa profession apporte son petit fascicule pour commenter un article. Des réunions rares mais enrichissantes et, chaque fois Joseph discrètement n’oublie pas de rappeler la particule qui fait son orgueil : mon gendre « Eloi de Risquetou, quelques mots anodins pour donner des nouvelles de son gendre, l’envie d’être respecté, admiré.
Marguerite entouré de sa famille montre un contentement qui n’échappe pas à Eloi.
Le bon coq au vin d’Agathe redonne le moral à Eloi.
- Papa pourquoi nous avons des ravioli nous ?
- C’est plus sain pour vous.
- Vous avez le géni de la cuisine Agathe, c’est un régal
Eloi revigoré par le coq au vin raconte comment ses jours ont été parsemés d’embûches sans Marguerite.
Marguerite n’a pas de sex-appeal elle tente de remédier à son handicap en multipliant les habits les bijoux les parfums elle veut plaire à son mari, maladroite.
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Lucien vient me saluer journellement muni de son journal Le Monde qu’il prend la précaution d’amener avec lui sachant que Christie aime le chaleureux silence mais là, il ne put s’empêcher de lever la tête malgré le grand intérêt d’un article.
- Un bon beefsteak frites Lucien !
. La dernière visite remontait déjà loin ! Manie avait été plus touchante encore, dans l’encadrement de la porte au fond de la pièce elle m’apparut si veille ! que ma gorge se contracte lorsque je la revois appuyée sur sa canne elle avançait à petits pas imprécis, je m’avançai vers elle pour l’aider à franchir l’espace, pour s’asseoir près de moi, sa voix douce me chuchotait des mots tendres qu’elle était seule à avoir.
Manie n’est plus ! Que Dieu ait son âme !
Assise près de Lucien qui avait repris la lecture de son article j’entends la bonne voix de Manie si douce si aimante, les larmes me montent aux yeux, après quelques battements de cils je les asséchais.
- Ma petite chérie comment vas-tu ?
Le silence qui suivait était porteur des plus beaux mots d’amour que nous eussions dans le répertoire des mots d’amour, elle les chuchotait de sa petite voix d’ailleurs, puis au bout de quelques instants
- Tu es le bonheur de ma vie, tu as des qualités de cœur qui me poussent à te voir médecin. Tu t’accroches, tu réussis Christie.
- Manie j’ai l’estomac trop sensible aux odeurs, je ne peux pas.
- Que vas-tu faire ma petite amie je prie pour toi, j’aimerais te savoir sur le chemin d’une bonne profession où tu gagnerais bien ta vie. Avec ta mère nous, nous faisons du souci ; timidement : tu écris des nouvelles ?
J’entendais ma chère Manie qui de là haut tentait de m’amener à un semblent de raison pensait-elle et je ne pus m’empêcher de m’exclamer bien haut et bien fort
- Un bon beefsteak frites !
Lucien hocha la tête reprit sa lecture.
Dans la vapeur du souvenir tout prenait une dimension surdimensionnée sa voix portait davantage ses tendres mots me donnaient la nostalgie de ces moments je m’effondrais.
- Alors ma petite fille tu veux être romancière ?
- Oui Manie.
Les mots tendres qu’elle disait pour appeler sa petite fille Christie je les savourais, j’attendais le mot nouveau celui qu’elle inventait que je savourais infiniment heureuse. Elle connaissait Manie la sensibilité de sa petite fille elle s’arrangeait pour garder le charme des mots qu’elle savait, que j’aimais et qui nous unissaient ; Nos divergences sur le monde n’ôtaient rien à tout l’amour que j’avais pour elle ; Je tentais de la rassurer
- J’aime le travail, la peine ne me fait pas peur, réussir sera ma victoire, c’est à toi Manie que je l’offrirai.
Manie me regardait émerveillée, affligée, désespérée ;
- Peux-tu m’entendre Manie !
Je lançais à Lucien et Manie
- Rien ne vaut un bon beefsteak frites !
Manie connaissait mon goût pour le beefsteak frittes. Elle préparait ses frites… : c’était un vrai régal, en y pensant je me pourlèche les babines et de là haut d’où elle me parle ma brave Manie sait-elle que je pense à elle, aux inquiétudes qu’elle avait, à son tourment, aux bienfaits qu’elle me donnait dans l’amour dans les mots simples quelle donnait et qui allaient droit à mon cœur qui allaient me suivre toute ma vie
Je me souviens de Manie assise en face de moi ses beaux yeux éclairés de ses précieux souhaits.
Je voyage avec Manie dans son espace, dans l’ancien temps ;
- Tu te souviens Manie… ?
- Mais oui ma petite fille.
Rien ne vaut un beefsteak frittes Manie !
- Lucien si nous allions au restaurant ?
- D’accord.
Liliane Boyrie 28/08/2011 .
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22/08/2011
Lâche ma main Candide regarde dans ce coin, attention. Les ronces entremêlées d’herbes hautes, attention aux mains : Eloi écarte les herbes déniche toute une floraison de petites fraises.
- Candide approche, là, tu attrapes délicatement la fraise, tu la détaches doucement, voilà, elle est belle, tu vois où elles se nichent, tiens goûte.
- Je la garde pour Mamie.
Ils longent le fourré en bordure du sentier qui ferait la joie d’un botaniste tant la variété des herbes est riche. Tous les trois Candide David et leur père cherchent à remplir le petit sachet que Mamie leur a donné.
Joseph et Marguerite connaissent la forêt les coins où elles poussent.
- La saison est peut-être un peu avancée ou d’autres sont passés avant nous, péniblement en cherchant bien en trouvent quelques-unes.
La forêt ce lieu silencieux où l’on se perd facilement inquiète Eloi, il redouble d’attention pour ses enfants. La voix aigue de Candide prend un volume qui l’oppresse, la peur de mal faire, le désir d’être un père parfait l’épuise, répondre à Candide le fatigue, il ne s’était jamais trouvé dans une situation pareille et la pensée qui l’avait frôlé s’est affirmée depuis son retour. Il entrevoit des difficultés avec Candide, l’enfant est attachant, intelligent, sensible, distrayant par certains comportements, ses excès de passion de fantaisies l’épuisent : il faudrait calmer les bondissements de Candide, Eloi est désarçonné, il va en parler avec Marguerite. Candide est un tourment qui s’ajoute à l’atmosphère pesante de la forêt il est oppressé alors pour se rassurer il revoit les habitants de la maison de passe d’Irène; Eloi tourmenté attrape ses deux gamins par la main pour les ramener à leur mère.
- Papa ! Papi à dans un coin du jardin des fraises, ce sont des fraises du jardin alors ?
- Oui Candide mais là elles sont plus petites.
- Plus petites
- oui.
Les garçons joyeux lâchent la main de leur père pour courir montrer leurs fraises.
- Regardez !
- Tout le monde plante son nez dans le petit sachet d’Agathe, cinq nez tentent de respirer la bonne odeur des petites fraises des bois.
- Eh bien, où avez-vous trouvé ça ?
- Au milieu des ronces.
Marguerite regarde les six mains qui se tendent vers elle.
- Félicitation je m’occuperai de ces quelques égratignures, c’est rien.
Marguerite caresse d’un regard amoureux le visage d’Eloi, le plaisir de savoir Eloi enfin heureux avec ses enfants, la satisfaction de lui avoir communiqué l’envie d’aller ensemble dans la campagne Angevine ce dont il déteste Marguerite pose un regard attendri sur Eloi, lui demande d’une voix caressante de bien vouloir ficeler ce paquet sur le porte bagage de son vélo ; Eloi obéit à toutes les demandes si gentiment dites par Marguerite, joseph, Candide et David ;
De retour sur leurs bicyclettes, bien alignés en bordure de la route Eloi devant puis Candide, David, Marguerite ferme la marche.
Agathe son livre de cuisine à la main assise sur la terrasse attend ses enfants, elle cherche un bon petit plat pour Eloi, de là elle voit les rares passants qu’elle n’oublie pas d’aller saluer pour faire causette avec eux.
Les cris perçants des garçons pour s’annoncer font lever Mamie.
- Mamie regarde !
- C’est pour toi Mamie.
- Tu es gentil Candide.
Les fraises des bois sont au centre des évènements de la journée tous les admirent comme une découverte rarissime personne n’ose y toucher ;
- Où est Candide ?
- Candide !
Il arrive tout ému.
- Regarde Mamie : il brandit un dessin ;
- Oh ! Mais c’est très beau Candide.
- Tu trouves Mamie !
- Sacrebleu ! C’est magnifique, ce sont des arbres trognes Candide. Bravo.
- Mamie ils sont beaux n’est-ce pas !
- Tu me donnes ton dessin ?
- Oui Mamie.
- Merci mon petit trognon.
Eloi est allé se doucher, les enfants attendent leur tour Joseph va dans la cuisine.
- Vous avez eu une bonne journée pas étouffante, comment ont été les enfants ?
- Très bien maman.
Agathe s’approche de Marguerite pour ne pas être entendue.
- Chaque fois je suis séduite davantage par Eloi, la nature l'a gâté, de beaux traits virils, du flegme et surtout Marguerite cette mélancolie qui perce dans ses yeux qui donne envie d’en savoir davantage de le consoler de lui venir en aide, tu as de la chance. Regarde ton père, je ne doute pas de sa fidélité, c’est un poltron je l’ai aimé malgré son manque d’énergie, J’aurais aimé quelqu’un comme Eloi ; que fait Candide ?
- Il est avec David.
Joseph revient de la cuisine en mastiquant.
- Tu devrais faire attention !
Marguerite regarde son père d’une façon qui fait découvrir l’estomac rebondi au dessus du pantalon elle fronce les sourcils.
- Maman a raison tu manges trop.
Marguerite pose un regard coupable sur sa mère.
Joseph hausse les épaules retrouve ses gestes habituels, charge d’un bon tabac sa pipe, applique délicatement le tabac dans le fourneau, claque une allumette l’allume uniformément la savoure en allant trouver ses petits enfants
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Rédigé par Boyrie à 21:07 | Lien permanent
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Rédigé par Boyrie à 18:28 | Lien permanent
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Rédigé par Boyrie à 17:52 | Lien permanent
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18/08/2011
Le silence des garçons pousse Eloi à remercier Marguerite de donner une éducation stricte quasiment militaire à David et Candide, il attend l’ordre de remettre tout dans des sacs appropriés, se frotte les mains en direction du taillis qui longe le sentier où il espère trouver dans les herbes sauvages les fraises.
- Je pars avec les garçons par là…
- D’accord, fais attention aux enfants !
- Candide tu lâches mon pantalon !
- Papa ! Papa ! Viens par là !
Eloi souhaite faire plaisir à David, Candide prend la main de son père pour se rassurer.
- Ah ! Et bien en voilà de jolies trognes Candide !
Dans une clairière où seuls quelques arbres semblent abandonnés enflés par des mutilations diverses entourés de chênes, de saules.
- Approchons. David comment tu trouves cet arbre ?
- Il est laid.
- Encore ?
- Grotesque.
- C’est tout !
- Enflé, énorme.
- Ah ! Oui ! Très bien. Mais qu’est-ce que tu as Candide enfin !
Dans des braillements qui raisonnent dans le lointain.
- Je ne veux pas être un trogne ! Et il y va de plus belle. Je ne veux pas être un trogne ! Il manque s’étouffer, hoquette : le copain m’appelle trogne. ! Il est méchant !
Eloi le prend dans ses bras tente de l’apaiser.
- Tu m’écoutes bien Candide ?
- Oui papa il frotte ses yeux qui n’en peuvent plus de pleurer.
- Allez ! On s’assoit sur ce tronc d’arbre ; ne pleure pas il tire son mouchoir de sa poche essuie les pauvres yeux chagrins.
- Qu’est-ce que dit Mamie à son petit garçon quand elle le prend dans ses bras ?
- Elle dit : tu es le plus beau petit garçon du monde.
- Mamie a raison, là, nous sommes dans une clairière, tu vois des arbres Candide, tu connais les chênes ?
- Oui papa de grands arbres avec de grandes branches.
- Bon, ces arbres devant toi ont été étêtés, on leur a coupé la tête, les branches s’en vont dans tous les sens, ils sont courts et gros, tu comprends
- Oui papa, ma tête ne pousse plus !
- Regarde bien cet arbre.
- Oui papa ;
- Arrête de dire oui papa ;
- Oui papa.
Eloi est bien embarrassé, il gratte sa gorge, cherche une explication facile, cherche un secours autour, toussote pense à Délice, à la maison de passe de madame Irène : l’explication ne vient pas. Il retrouve Fraise des Bois, prend Candide près de lui ;
- Tu es le plus charmant petit trognon de la terre Candide. Ton copain t’appelle trogne parce qu’il t’aime bien, c’est un mot amical dans ce cas.
- Je vais me regarder dans la glace voir si je suis une trogne.
- Non Candide. Il faudra que tu demandes une explication plus poussée à ton institutrice. Il y a de jolis petits trognons comme toi et de très vilaines trognes, là, je parle de visages. C’est une comparaison avec l’arbre, tu suis Candide ? Bon il y a de jolis petits trognons comme toi et de très vilaines trognes, c’est suivant ce qu’on veut dire.
- Quand ils sont beaux ?
Le beau visage de Délice dans la maison de passe d’Irène prend l’espace autour de lui.
- Qui va trouver le plus de fraises ? Tu lâches ma main Candide. David ! Va dans ce coin je parie que tu vas en trouver fais attention à tes mains. Les ronces s’entremêlent dans tous les sens au milieu des herbes folles, attention aux mains Candide. Eloi écarte les herbes découvre toute une floraison de jolies petites fraises.
- Candide approche, là, voilà, tu attrapes délicatement la petite fraise tu la tires doucement pour la détacher, regarde où elles se sont nichées. Elles sont très belles, goûte.
- Je la garde pour Mamie.
Ils longent le fourré qui borde le sentier gonflé d’herbes de toutes sortes de ronces anarchiques qui plairaient à un botaniste tant leur variété est grande.
Candide, David, cherchent consciencieusement la petite fraise des bois qu’ils vont amener à Marguerite leur mère, triomphants, ils s’appliquent à trouver la fraise des bois dans les ronces, rouge, succulente. Ce n’est pas sans efforts qu’il la mette dans le petit sachet de Mamie.
Joseph et Marguerite connaissent les coins où elles se cachent.
- Je crois la saison un peu avancée. D’autres sont passés avant nous ! Elles sont rares.
Avec une grande obstination ils en trouvent quelques unes.
- Je suis déçue pour les enfants, j’aurais voulu en trouver plus ! C’est l’heure de se retrouver père.
Rédigé par Boyrie à 11:21 | Lien permanent
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Rédigé par Boyrie à 20:35 | Lien permanent
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